Ce 17 décembre le Parlement européen a voté pour la reconnaissance d’un Etat palestinien et la solution fondée sur deux Etats ayant les frontières de 1967 avec Jérusalem comme capitale commune, en lien avec la relance des pourparlers de paix.
Ce vote survient après les initiatives en ce sens prises récemment en Grande – Bretagne, France, Irlande, Espagne (sous réserve d’une solution négociée avec Israël) pour la reconnaissance d’un Etat de la Palestine et alors que des initiatives complémentaires se multiplient (Luxembourg tout récemment)
Mais il ne s’agit,en somme, que de faire appliquer la résolution 242 du Conseil de sécurité de l’ONU, votée il y a…47 ans!
La résolution présentée récemment au Conseil de sécurité.à la demande de la Palestine est toutefois assortie d’un délai contraignant de deux ans, même si des discussions diplomatiques en cours pourraient amener quelques aménagements.
Et déjà les pressions israéliennes et américaines s’exercent pour permettre que continuent l’occupation systématique des territoires, la politique sécuritaire, le mur de l’exclusion géographique, le déni du droit d’expression à la société civile palestinienne,.sous couvert des prétendues négociations et des vrais coups de force, de politique du fait accompli conduits par l’Etat israélien.
Et ne nous y trompons pas: la France est le maillon faible de la démarche internationale en cours.
A ce stade les Etats – Unis apprécieraient manifestement qu’un projet de résolution d’origine française transforme la demande de résolution palestinienne en simple réaffirmation du droit à un Etat mais sans délai contraignant, simplement assortie d’un nouveau cycle de négociations de deux ans, sans obligation de résultat.
L’échec permanent de ces perpétuelles démarches non contraignantes – l’échec provoqué par les israéliens du dernier cycle de neuf mois de « négociations » mené par John Kerry pour les Etats Unis vient encore de le démontrer – signifie de fait accélération de la colonisation, confiscation de terres palestiniennes, répression brutale, épisodes de guerre ouverte, risques accrus de débordements extrémistes religieux et, certainement, plus de sang et de larmes pour les Palestiniens d’abord.
Rompant avec sa tradition historique la diplomatie française ne joue désormais plus que les supplétifs complaisants pour Israel et les Etats Unis dans ce dossier
Elle se grandirait en présentant une résolution au Conseil de sécurité qui pourrait être un apport de poids au droit international et aux droits élémentaires du peuple palestinien, à la condition qu’elle prenne comme fondements le respect du droit international et l’exigence d’un terme précis et proche pour la fin de l’occupation.
Notre président de la République, si volontiers aligné sur les positions de l’agresseur, apparaîtrait alors comme oeuvrant pour une paix juste et durable en accompagnant la démarche palestinienne à l’ONU.
Les deux assemblées du Parlement français, comme la majorité de nos concitoyens, l’y exhortent.
Guy Peterschmitt, président, et Christian Rubechi, adhérent, du Groupe local 68 de l’Association France Palestine Solidarité.
merci pour la publication de cet article.
Guy Peterschmitt
Président afps68
L’Alterpresse est là pour cela Guy, vos communiqués (et encore mieux des « articles ») seront toujours les bienvenus
Amitiés
Michel Muller