Une salle du parc expo de Mulhouse, emplie par environ 500 personnes en cette fin mai 2016. Alain Juppé y tenait son meeting de candidature en vue des primaires du parti « Les républicains » (ex-UMP), prévues en novembre 2016. On s’y est invité pour le plaisir de sonder et d’observer. Ne serait-ce point là une occasion privilégiée d’approcher en captivité l’archétype du véritable brontosaure de la vie politique française, dont la persistance est l’une des caractéristiques les plus remarquables ? Haut fonctionnaire en charge depuis 1972, Premier ministre sous la présidence Chirac, et ministre des gouvernements Balladur et Fillon, il brigue aujourd’hui la charge de Sauveteur Suprême de la République, avec la volonté manifeste de lessiver à grande eau ce qu’il reste d’État social.
Refuser la politique qu’annonce Juppé ne doit pas conduire à l’aveuglement. Non, Juppé n’est pas un « repris de justice », c’est quelqu’un qui a accepté de payer pour le mafieux en chef qui, lui, aurait dû être condamné à sa place, un certain Jacques Chirac.
Excellent papier ! Il est toutefois regrettable que dans nos médias officiels, télévisuels et autres cire-pompes de la droite et de la politique de droite en général, aucun journaliste, digne de ce nom, ne se serve pas de sa carte de presse pour autre chose que de s’essuyer les pieds dessus.
Peu de nos spécialistes en information diverses et variées sont aujourd’hui dignes de figurer au côté d’Albert Londres ou de prétendre à un « Pullitzer ».
On nous bassine à longueur d’antenne avec les grèves. Que la CGT serait responsable de tout, tout juste si elle n’est pas accusée de faire déborder les fleuves et les rivières, alors que le vrai problème vient de l’urbanisme et du manque d’investissement dans les structures anciennes et souvent obsolètes … mais chut, silence dans les rangs. Haro sur le baudet !
Puis nous avons droit à des spécialistes en économie, genre François Lenglet qui insulte des présidents d’un Etat, parce qu’ils ont le malheur d’être surtout de gauche et principalement élus haut la main par le peuple, afin d’éviter de parler des vrais sujets qui préoccupent nos compatriotes et tenter de déstabiliser un ennemi de classe.
Quant aux programmes proposés par les prétendants à la primaire à droite, là aussi c’est le désert total des idées et comme dit notre ami Gundulf, il n’y a plus qu’à tirer le rideau …