«  Celui d’une véritable politique de gauche… » Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF, a exprimé cette certitude lors de son passage à Mulhouse. Il y a rencontré les militants, les associations, des personnes intéressées par les propositions de gauche lors de ces présidentielles.

Cette tour­née dans toute la France, Pierre Laurent la consi­dère comme un coup de col­lier dans la der­nière ligne droite pour faire triom­pher le can­di­dat de la France Insou­mise, Jean-Luc Mélenchon.

Les der­niers son­dages lui sont plu­tôt favo­rables, mais en homme poli­tique expé­ri­men­té, Pierre Laurent ne se contente pas de ces bonnes nou­velles. « Il y a encore trop d’indécis. Il faut les convaincre de s’inscrire dans la dyna­mique favo­rable pour Mélen­chon, le mou­ve­ment peut s’amplifier jusqu’à por­ter notre can­di­dat au second tour ».

En effet, la tra­di­tion­nelle marge d’erreur des son­deurs (envi­ron + ou – 2,5%) laisse plu­sieurs hypo­thèses ouvertes. « Une vraie gauche de pro­grès social peut sor­tir des urnes le 7 mai et pour cela il n’y a que Jean-Luc Mélen­chon qui peut l’assurer. Il est le seul à assu­mer qu’il faut abo­lir la loi Tra­vail par exemple. » « L’idée d’une 6e Répu­blique est un moyen de sor­tir d’un pré­si­den­tia­lisme qui a vécu… On le mesure à la réforme des régions : je ne crois pas à des sce­na­rii impo­sés à la popu­la­tion. Ain­si, la ques­tion du Concor­dat ne peut être abor­dée sans un vaste débat régio­nal dans lequel les Alsa­ciens peuvent s’exprimer et être écou­ter ». Des dif­fé­rences avec le pro­gramme de JL Mélen­chon ? « Nous n’avons jamais caché des dif­fé­rences entre nos pro­grammes. Mais l’urgence est d’éviter un second tour entre deux can­di­dats por­teurs de mesures anti­so­ciales néfastes à notre pays ». La can­di­date du FN veut appa­raître comme ras­su­rante mais « l’excitation natio­na­liste peut conduire à des drames ».

L’Europe : « Il faut chan­ger de cap poli­tique et le faire au nom d’un pro­jet soli­daire en Europe. Que la France se mette à l’offensive sur ce ter­rain, elle peut s’appuyer sur la Confé­dé­ra­tion euro­péenne des syn­di­cats qui plaide pour une relance sociale au sein de l’UE ».

Pré­pa­rer les législatives

La tour­née de Pierre Laurent est éga­le­ment des­ti­née à pré­pa­rer les légis­la­tives qui sui­vront les pré­si­den­tielles. L’ambition du PCF est de pré­sen­ter des can­di­dats dans toutes les cir­cons­crip­tions. Evi­dem­ment, le résul­tat des pré­si­den­tielles va avoir une influence consi­dé­rable sur les élec­tions à l’assemblée nationale.

« Il ne faut pas mino­rer les légis­la­tives » dit Pierre Laurent. « Il fau­drait plus de sala­riés élus pour renou­ve­ler l’image de l’assemblée natio­nale et donc de la politique ».

A l’écoute du secré­taire natio­nal du PCF, il y aura néces­sai­re­ment et quelque soit le résul­tat des élec­tions pré­si­den­tielles, des dis­cus­sions entre les forces de gauche, Hamon com­pris, pour assu­rer une forte pré­sence au sein de la future assem­blée nationale.

Pierre Laurent n’a pas d’hésitation : « La vic­toire est pos­sible… » Si les forces de la gauche de trans­for­ma­tion sociale arrivent à convaincre les élec­teurs que c’est la seule voie pos­sible pour assu­rer des vraies chan­ge­ments et ne pas retom­ber dans les fausses pro­messes du quin­quen­nat précédent.

On voit bien que la droite poli­tique et éco­no­mique, le MEDEF en tête, tombent à bras rac­cour­cis sur le pro­gramme de Jean-Luc Mélen­chon. Sans par­ler de l’actuel Pré­sident de la Répu­blique, M. 12%*, dont il faut savoir évi­ter les louanges… son action parle pour lui !

De quoi convaincre cer­tains hési­tants à enfin retrou­ver leur camp…

La force du peuple porte l’espoir ? Nous le ver­rons bien dimanche à 20 h…

Michel Mul­ler

*En 2016, un nou­veau son­dage TNS Sofres mesure sa cote de popu­la­ri­té à 12 %.