Plus de 60 morts en quelques jours. Plus de 2 000 blessés, dont 1 200 par balle, mais pas assez de lits, pas assez de moyens pour les opérer et les soigner. Utilisation de balles explosives par l’armée israélienne, visant sciemment les jambes des Palestiniens, de préférence les plus jeunes, parfois des enfants, pour les estropier à vie: voilà à quoi mène la politique de M. Netanyanou. Les provocations étatsuniennes donnent à Israël les moyens de multiplier les agressions contre le peuple palestinien avec le prétexte de « la mise en danger du pays »: Mise en danger! Quand des Palestiniens en claquettes lancent des pierres face à un des armées les plus puissantes au monde, équipée des armes les plus sophistiquées, dotée de l’arme atomique, il est évident que l’existence d’Israël est remise en cause! Rien, vraiment rien, ne peut justifier les massacres auxquels se livrent Tsahal. Sauf celui de vouloir éradiquer un peuple, celui de Palestine, et d’instaurer un régime d’apartheid en Israël en imposant une nouvelle règle électorale selon laquelle les populations arabes de nationalité israélienne auront moins de voix que les citoyens de confession juive. Exactement comme le faisait l’Afrique du Sud au temps de la discrimination raciale entre les Blancs d’un côté et tous les autres (noirs, indiens, métis…)… Si les gouvernements ne vont pas au-delà des protestations verbales, aux peuples d’exprimer leur volonté d’instaurer la paix dans cette région en octroyant au peuple Palestinien un Etat en bonne et due forme. Au-delà de l’exigence de l’arrêt du massacre, cet objectif sera au centre de la manifestation à laquelle appelle l’Association France Palestine Solidarité, samedi 19 mai, à 14 h 30, à Colmar, place des Martyrs de la Résistance.

Appel d’ orga­ni­sa­tions des Droits de l’Homme au Conseil des Droits de l’Homme de l’O.N.U pour le lan­ce­ment en urgence d’une enquête sur les vio­lences contre les mani­fes­tants paci­fiques en Palestine.

La tue­rie de mani­fes­tants paci­fiques per­pé­trée à GAZA jus­ti­fie cette demande.

Les sept mil­lions de Pales­ti­niens répar­tis sur le globe, incluant les 1,3 mil­lions de réfu­giés pré­sents sur la bande de GAZA, résultent de décades  de dépos­ses­sion, de vol de leurs terres, d’i­gno­rance du droit inter­na­tio­nal par l’E­tat israélien.

Les 6 semaines pro­gram­mées de pro­tes­ta­tions et marches paci­fiques dans la bande de GAZA s’ins­crivent dans ce contexte et la réponse des forces armées israé­liennes doit être dénon­cée comme indis­cri­mi­née et pour usage de la force avec armes de guerre contre des popu­la­tions civiles mani­fes­tant pacifiquement.

Cette réponse pour­rait être consti­tu­tive de crimes de guerre contre l’humanité.

Le 28 avril le Haut Com­mis­saire de l’O.N.U pour les Droits Humains a a décla­ré: « Dans un contexte d’oc­cu­pa­tion, tel celui de GAZA, les tue­ries résul­tantes de l’u­sage illé­gal de la force peuvent consti­tuer des tue­ries volon­taires et contre­ve­nir gra­ve­ment aux dis­po­si­tions de la qua­trième Conven­tion de Genève ».

Des enfants, des femmes, des jour­na­listes, des per­sonnes han­di­ca­pées en fau­teuil rou­lant ont ain­si été tuées ou gra­ve­ment bles­sées par les sni­pers de l’ar­mée israélienne.

L’u­sage de muni­tions explo­sives est attes­té et le groupe local de l’AFPS Alsace a reçu récem­ment  à la Mai­son de la Citoyen­ne­té à Kin­ger­sheim un chi­rur­gien retour de GAZA ayant per­son­nel­le­ment opé­ré deux vic­times de ces muni­tions explo­sives: bles­sés aux jambes, comme la plu­part des mil­liers de bles­sés de ces der­nières semaines dans la bande de GAZA, ils ne mar­che­ront plus jamais.

La vidéo mon­trant un sol­dat israé­lien célé­brant la mort d’un civil non armé illustre bien cette culture de l’im­pu­ni­té des forces armées israé­liennes encou­ra­gée au plus niveau des éche­lons poli­tiques gou­ver­ne­men­taux israéliens.

L’i­gno­rance sys­té­ma­tique par le gou­ver­ne­ment israé­lien de recom­man­da­tions et demandes inter­na­tio­nales de simple res­pect du droit inter­na­tio­nal comme du simple droit huma­ni­taire n’ont abou­ti à ce jour qu’à l’ag­gra­va­tion des com­por­te­ments des forces armées israé­liennes, comme le rap­pellent l’ap­pel les orga­ni­sa­tions des Droits de l’Homme ini­tia­trices de l’Appel.

A leur demande une com­mis­sion d’en­quête inter­na­tio­nale sous l’é­gide onu­sienne doit être mise en place de toute urgence.

Elles demandent éga­le­ment la levée le blo­cus de GAZA.

Elles rap­pellent que selon les propres mots de Haut Com­mis­saire pour les Droits de l’Homme des Nations Unies « Trop c’est trop » (« enough is enough).

C.R