Deux temps forts dans une jour­née de mobi­li­sa­tion glo­ba­le­ment calme.

Le matin, à 10h, tenue d’une assem­blée géné­rale de « gilets jaunes » place de la Répu­blique. 120 par­ti­ci­pant-e‑s au départ, le double peut-être lors de la dis­per­sion une heure et demie plus tard. Aucune pré­sence par­ti­sane visible, si ce n’est celle de quelques mili­tants de l’UPR. Les prises de parole sont diverses dans le conte­nu et leur style. Elles expriment la souf­france au tra­vail, les fins de mois dif­fi­ciles, l’humiliation et le ras-le-bol. Les reven­di­ca­tions portent sur l’augmentation du pou­voir d’achat (salaires et pres­ta­tions sociales), une plus grande jus­tice fis­cale, un meilleur contrôle des dépenses publiques (à consa­crer en prio­ri­té aux équi­pe­ments et ser­vices d’éducation, de san­té et d’assistance), une exi­gence de démo­cra­tie (réfé­ren­dums popu­laires, contrôle des élus). L’assemblée plé­bis­cite l’idée que le mou­ve­ment doit res­ter entre les mains des col­lec­tifs de base, en déci­dant de ses propres reven­di­ca­tions et des formes d’action. On se sépare avec la pro­messe de se retrou­ver same­di pro­chain à la même heure au même lieu.

En début d’après-midi, à 14h, ras­sem­ble­ment place Dau­phine de deux à trois mille per­sonnes venues mar­cher pour le cli­mat à l’appel de dif­fé­rents col­lec­tifs et orga­ni­sa­tions éco­lo­gistes. Les « gilets jaunes » sont pré­sents au sein d’une foule très com­po­site, lar­ge­ment mixte et au sein de laquelle tous les âges sont repré­sen­tés. Nom­breuses pan­cartes indi­vi­duelles au slo­gan éco­los, quelques dra­peaux tri­co­lores ou alsa­ciens. Aucune orga iden­ti­fiable. Après un tour de prises de parole, le cor­tège s’ébranle et s’écoulera, peu dyna­mique, sans inci­dent notable, si l’on veut bien excep­ter une ten­ta­tive (pas très sérieuse) d’un groupe de « gilets jaunes » d’aller au contact des CRS à l’un des bar­rages inter­di­sant une éven­tuel pas­sage de la mani­fes­ta­tion dans l’ellipse insu­laire où se tient le mar­ché de Noël. La dis­per­sion se fait place de l’Université après quelques ultimes prises de parole.