ARTICLE ASSORTI D’UNE VIDÉO
Le débat sur le changement climatique ne se trouvait visiblement pas au goût, sinon à l’agenda, des eurodéputés strasbourgeois lors de cette session plénière.
Dans un hémicycle en partie déserté, où se côtoyaient seulement des députés écologistes, la gauche radicale et quelques sociaux-démocrates, c’est essentiellement le contexte lié aux actions citoyennes qui est venu se rappeler à eux lors du débat.
A ce sujet, les verts demandèrent que des jeunes puissent se rendre dans l’hémicycle, lors de la réunion des présidents de groupes. Mais un refus pour motif protocolaire leur fut opposé.
De sorte que seuls les élus des 3 groupes GUE/NGL (gauche radicale), les Verts et S&D (sociaux-démocrates), ont reçu des représentants de la jeunesse à ce sujet, à raison de 20 personnes par groupe. Bien que ces « auditions » ne furent pas ouvertes aux journalistes, on sait de source sûre que les eurodéputés se sont fait chahutés par cette jeunesse peu disposée à laisser ne rien faire en la matière.
Par ailleurs, 2,1 millions de signataires ont rejoint la pétition « L’affaire du siècle », lancée par la Fondation Nicolas-Hulot pour la nature et l’homme, Greenpeace France, l’association de juristes Notre affaire à tous et Oxfam France.
Les organisateurs viennent d’ailleurs d’annoncer à ce sujet qu’elles déposent un recours administratif contre l’État, pour faire reconnaître par le tribunal les obligations pesant sur la France dans la lutte contre le changement climatique.
Par ailleurs, des initiatives prises directement par la jeunesse commencent à prendre forme. Ainsi, Greta Thunberg, adolescente suédoise de 15 ans atteinte du syndrome d’Asperger, appelle à une grève internationale dans chaque école, en défense du climat. Son appel s’est diffusé progressivement depuis le 12 décembre 2018, sur les réseaux sociaux.
Ainsi, en écho à cet appel, cette jeunesse étudiante et lycéenne, voire collégienne ou scolaire, envahira vendredi 15 mars 2019 les rues de plus de 100 pays et près de 2000 villes à travers le monde.
Nous évoquons l’ensemble de ces éléments en compagnie de l’eurodéputée écologiste (EELV) Karima Delli, interrogée par Luc Ueberschlag pour Alterpresse68.