Texte et audio
Le Parlement Européen de Strasbourg a vibré en cette dernière session plénière avant les élections de mai 2019.
Les députés européens vacillant entre bilan, campagne et derniers débats et votes à conclure, étaient sur le qui-vive. Le Parlement a tremblé, les assistantes et assistants ont signé, imprimé, rempli et rangé les derniers dossiers sans savoir où ils seront, ni pour qui ils travailleront dans quelques semaines.
C’était la dernière fois… pour celles et ceux qui ne se représentent pas aux élections européennes et peut-être pour les britanniques. La dernière fois qu’ils se perdront dans ce labyrinthe de verre, la dernière fois qu’ils prendront l’ascenseur pour un demi-étage, la dernière fois qu’ils fouleront les moquettes fleuries des bars, la dernière fois qu’ils choisiront le bouton « pour » ou « contre » à leur place dans l’hémicycle, la dernière fois qu’ils donneront une interview à des journalistes européens toujours plus nombreuses et nombreux à vouloir comprendre et transmettre le coeur des activités de l’UE.
Pour L’Alterpresse68, ça n’était sûrement pas la dernière fois. Alors comme remède à la nostalgie des dernières fois, nous avons invité deux députées européennes à répondre à un questionnaire de type Proust ou Woolf ou encore Pivot, aux inspirations européennes et à la sauce Alter.
Anne Sander, notre eurodéputée locale est en pleine campagne et termine son premier mandat après 15 ans comme assistante parlementaire alors quand on lui demande le métier qu’elle aurait fait si elle n’était pas eurodéputée, la réponse n’est pas évidente … écoutez ci-dessous pour mieux la connaitre :
Marie-Christine Vergiat quant à elle ne se représentera plus après 10 années de travail européen mais a décidé de continuer le combat pour les droits humains via la Ligue des Droits de l’Homme. Une militante dans l’âme à qui l’UE laisse parfois un gout amer, comme le pamplemousse…écoutez et vous comprendrez :
Il n’est pas anodin d’avoir choisi deux femmes pour répondre à ce questionnaire puisqu’elles ne sont que 273 sur 751 (36,4%) et on ne dénombre que trois femmes chefs de gouvernement dans l’UE (en Allemagne, au Danemark et en Slovaquie). Pas de très beaux chiffres pour une Union qui se veut défenseure de la parité dans les entreprises, dans les postes à responsabilités, dans les institutions etc. L’Europe en politique demeure un territoire à domination masculine. Alors, bien sûr, je vous invite à voter pour des femmes afin de les laisser prendre part aux décisions qui les concernent et qui vous concernent mais attention être une femme n’est pas un critère unique, toutes ne sont pas les plus humanistes…
En attendant la date fatidique du 26 mai 2019, apprenons à connaitre nos candidates et candidats pour voter mieux.