C’était same­di der­nier, à Mul­house comme dans de très nom­breuses autres villes de France. Un cor­tège de plus de 300 mani­fes­tants a tra­ver­sé la ville dans l’espoir de peser posi­ti­ve­ment sur les annonces que devaient faire le gou­ver­ne­ment après le « Gre­nelle contre les vio­lences conjugales ».

Là où lors des mani­fes­ta­tions contre les sup­pres­sions d’emplois bran­dir un cer­cueil est plu­tôt un mes­sage néga­tif voire défai­tiste, on a vu des cen­taines de pan­cartes noires, en forme de cer­cueil, pour rap­pe­ler les fémi­ni­cides inter­ve­nus dans notre pays.

Le mes­sage est expli­cite, fort, ter­rible : une femme doit-elle être pré­pa­rée à rece­voir, parce que femme, des coups allant par­fois jusqu’à la mort, de la part de son conjoint, com­pa­gnon, ami ?

Les annonces faites après la grand-messe gou­ver­ne­men­tale sur le sujet sont déce­vantes, en tout cas loin des espoirs et attentes des asso­cia­tions à l’origine de la mani­fes­ta­tion mul­hou­sienne : « Nous toutes » d’une part et le « Col­lec­tif fémi­niste du 68 » d’autre part qui, étran­ge­ment, fai­saient un peu « cor­tège à part »…

Une forte pré­sence de la jeu­nesse per­met d’espérer que cette cause imprègne toutes les géné­ra­tions, non seule­ment de femmes mais aus­si d’hommes qui attendent autre chose que les mesu­rettes dic­tées par le gou­ver­ne­ment. Et que l’on com­mence déjà à impo­ser l’égalité entre les genres que même la loi ne per­met pas de concré­ti­ser… faute de sanc­tions de la part des pou­voirs publics.

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