Jeu­di 5 mars au Centre régio­nal spor­tif à Mul­house : der­nière confé­rence thé­ma­tique de la cam­pagne pour l’élection muni­ci­pale de Mul­house pour la liste « Mul­house Cause Com­mune » 

Brève intro­duc­tion de la soi­rée par Loïc Mine­ry, tête de liste, qui a insis­té sur l’importance à Mul­house, compte tenu de la socio­lo­gie locale, de la ques­tion « jeunes, puis lais­sé place aux pré­sen­ta­tions spé­ci­fiques de trois colistiers.

« Ombre et lumière » selon la jolie for­mule du pre­mier inter­ve­nant, sou­li­gnant  les nom­breuses réus­sites de jeunes issus de quar­tiers dits sen­sibles dont l’imagination, le dyna­misme, pal­lient sou­vent le han­di­cap social et cultu­rel ini­tia., pré­viennent de dérives  sociales.

« Artille­rie lourde », une autre de ses for­mules pour insis­ter sur les outils inno­vants, les syner­gies à déve­lop­per entre acteurs asso­cia­tifs, béné­voles, ins­ti­tu­tion­nels, les méthodes de tra­vail inno­vantes à créer, les décloi­son­ne­ments entre par­te­naires publics et pri­vés à réus­sir… pour mobi­li­ser effi­ca­ce­ment et pré­ve­nir le gas­pillage de talents potentiels.

« Quelle pla­nète pour les jeunes, quels jeunes pour la pla­nète », selon une autre jolie for­mule uti­li­sée par l’ inter­ve­nante qui lui a suc­cé­dé, insis­tant sur les risques des valeurs au rabais offertes à la jeu­nesse par notre socié­té de consom­ma­tion, la pres­sion géné­rée par l’obligation de réus­site, la com­pé­ti­tion per­ma­nente, l’environnement tech­no­lo­gique des « écrans » et la place domi­nante de ces types de com­mu­ni­ca­tion aux effets réduc­teurs,  la com­mu­ni­ca­tion trop sou­vent pure­ment vir­tuelle par les « réseaux sociaux » 

Et d’insister sur des points par­ti­cu­liers de par­cours sco­laires à confor­ter: de l’en­ca­dre­ment par le péri­sco­laire et l’en­ri­chis­se­ment des acti­vi­tés pro­po­sées, la néces­si­té de s’emparer très sérieu­se­ment de la ques­tion de la vio­lence à l’école, de valo­ri­ser la repré­sen­ta­tion « jeunes » dans les lieux d’expression citoyens…et à la mai­rie d’abord.

Avec le troi­sième inter­ve­nant l’accent a été mis d’a­bord sur les res­pon­sa­bi­li­tés des ins­tances éta­tiques oublieuses des créa­tions néces­saires de postes d’enseignants, d’ajustement de la carte sco­laire pour favo­ri­ser l’insertion et l’équilibre social.

« Les vents sont contraires » a- t – il répé­té et donc la ville de Mul­house et l’agglomération ont à y pal­lier par des enga­ge­ments plus impor­tants que ceux qu’a pu pro­po­ser la muni­ci­pa­li­té sor­tante : places de crèches, sco­la­ri­sa­tion pré­coce dès l’âge de deus ans, assis­tance au per­son­nel édu­ca­tif, mise en place de char­gés de mis­sion pour les sui­vis d’insertion pro­fes­sion­nelle, média­teurs inter­cul­tu­rels dans la ville aux 135 natio­na­li­tés repré­sen­tées, enga­ge­ments de réno­va­tion de bâti­ments, végé­ta­li­sa­tion d’espaces édu­ca­tifs, créa­tion d’espaces sportifs,…)

Sans oublier les « urgences locales », les popu­la­tions jeunes lais­sées pour compte, à accom­pa­gner en asso­ciant ensei­gnants et citoyens.

Et le pro­jet phare pour sym­bo­li­ser ces ambi­tions « d’un nou­veau lycée  à créer sur l’emplacement   libé­ré  par le dépla­ce­ment pro­gram­mé de la pri­son, en pleine ville. »

Une ville de Mul­house et sa jeu­nesse « sur le fil du rasoir » pour reprendre une autre de ses expres­sions, pour mar­quer l’ur­gence à mobi­li­ser tous les acteurs concer­nés, à faire pres­sion en tant que de besoin  sur les déci­deurs publics, les admi­nis­tra­tions com­pé­tentes, dans une des villes les plus jeunes de France, aux contrastes cultu­rels et socio­lo­giques si forts, avec son tiers de popu­la­tion aux marges des seuils de pauvreté.

Les nom­breuses ques­tions de la salle – dont celles des repré­sen­tantes de la Fédé­ra­tion des parents d’é­lèves FCPE – ont per­mis de com­plé­ter par notam­ment des déve­lop­pe­ments divers sur les loge­ments étu­diants, le manque de places de crèche par­ti­cu­liè­re­ment mar­qué à Mul­house, le coût de trans­ports, le risque des écrans comme outils péda­go­giques dès l’é­cole pri­maire, l’ap­pren­tis­sage du fran­çais comme langue étran­gère par de nom­breux jeunes.…

Pour « Cause Com­mune »  l’am­bi­tion affi­chée sur les flyers de pré­sen­ta­tion de la soi­rée - la jeu­nesse  « un inves­tis­se­ment pour l’a­ve­nir » –  devra répondre à l’in­ter­ro­ga­tion précitée :

« Quelle pla­nète pour les jeunes, quels jeunes pour la planète » ?

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