La pan­dé­mie du Codiv19 crée une situa­tion mon­diale his­to­ri­que­ment nouvelle

Les gou­ver­ne­ments de tous les pays prennent des mesures dras­tiques pour ten­ter d’en enrayer des consé­quences sani­taires, sociales, éco­no­miques, qui s’ag­gravent chaque jour, chaque heure.

Plus d’un mil­liard d’ha­bi­tants de la pla­nète sont – à ce jour – plus ou moins confi­nés, mena­cés dans leur vie quo­ti­dienne, en risque sanitaire.

La France est sévè­re­ment tou­chée : pro­duc­tion en berne, écoles et com­merces fer­més, trans­ports raré­fiés, risques de krach boursier.…

Dans ce contexte de mobi­li­sa­tion hos­pi­ta­lière et médi­cale, de pal­lia­tifs d’ur­gence pour le main­tien de l’ac­ti­vi­té éco­no­mique, M. Macron use et abuse de méta­phores guer­rières absurdes et ridicules.

En réa­li­té, nous com­bat­tons, à l’échelle pla­né­taire un seul fléau : un virus dan­ge­reux et qui se pro­page à une vitesse élevée.

Ce com­bat néces­site de prendre des mesures de pro­tec­tion radi­cales pour la popu­la­tion, une com­mu­ni­ca­tion claire, pré­cise, trans­pa­rente et sans faux-fuyant, la pré­ven­tion des risques de dérive auto­ri­taire de ce régime, une coopé­ra­tion inter­na­tio­nale au-delà des conflits géo­po­li­tiques que nos diri­geants ins­tru­men­ta­lisent à profusion.

Dès lors que la situa­tion aura été ana­ly­sée à l’aune de ces impé­ra­tifs, on s’a­per­ce­vra que la France est dans une situa­tion dra­ma­tique avec un gou­ver­ne­ment navi­guant à vue, reje­tant ses res­pon­sa­bi­li­tés sur des « conseillers scien­ti­fiques » ou bien sur le Conseil d’État…

Si la méta­phore de guerre repo­sait sur une réa­li­té, la France serait dans la même situa­tion qu’en 1940 avec un gou­ver­ne­ment refu­sant de prendre ses responsabilités.

L’in­cu­rie de ce gou­ver­ne­ment n’est pas nou­velle : les erre­ments poli­tiques tant sur le plan de la poli­tique inté­rieure qu’extérieure démontrent bien qu’on ne peut s’improviser « Pré­sident de la Répu­blique » en n’ayant aucune expé­rience réelle de l’action poli­tique, dont les qua­li­tés ne s’apprennent pas dans les grandes écoles, mais par dif­fé­rents man­dats au ser­vice des citoyens : apprendre à déci­der n’est pas don­né à tout le monde !

Alors, reste le « faire sem­blant », la « pos­ture » … et une habile com­mu­ni­ca­tion. Si notre pré­sident a à peu près échoué sur tous ses objec­tifs (tout en accu­mu­lant des dégâts sociaux, éco­no­miques, diplo­ma­tiques dif­fi­ci­le­ment répa­rables), il est maître en jouant de l’information et de ses rouages comme per­sonne d’autre avant lui. Aidé par les médias mains­tream entiè­re­ment à sa dévo­tion, par une télé­vi­sion pri­vée et publique maniant l’encensoir à lon­gueur d’émission, par des « experts » dont les ana­lyses tiennent moins que le temps d’une rose, il tente d’occuper les antennes en espé­rant occu­per les esprits. Or, le temps est cruel : un men­songe même répé­té mille fois ne devient pas une véri­té même s’il peut, un cer­tain temps, faire diversion.

Mais devant un défi de ce type, une pan­dé­mie avec un virus incon­nu, ne dis­po­sant ni de vac­cin ni de médi­ca­ment, l’à‑peu-près ne suf­fit pas, la « com­mu­ni­ca­tion » est insuf­fi­sante pour ras­su­rer les citoyens.

Nous vou­lons, dans cet article, tra­cer les pre­miers ensei­gne­ments que nous pou­vons tirer de cette catas­trophe en cours, de ces erre­ments du Pré­sident et son gou­ver­ne­ment, des mesures prises dans le monde entier pour conju­guer les efforts et espé­rer vaincre cette maladie.

D’autres ana­lyses sui­vront quand cette situa­tion sera sur­mon­tée, car elle le sera bien un jour. Mais il est essen­tiel de ne pas oublier de tirer les ensei­gne­ments de cette période. Car après cet épi­sode, nul doute que M. Macron et ses affi­dés ten­te­ront de reprendre la main par de nou­velles cam­pagnes de com­mu­ni­ca­tion. Il ne fau­dra pas que les citoyens se laissent avoir par des boni­men­teurs qui montrent actuel­le­ment toute leur suf­fi­sance qui conduit à faire explo­ser leurs insuf­fi­sances. La mon­dia­li­sa­tion de l’économie ne va pas se ter­mi­ner. Et d’autres épi­dé­mies nous tou­che­ront dans le futur. Ce fut déjà le cas par le pas­sé, mais elles étaient très sou­vent cir­cons­crites dans les pays loin­tains dans les­quels les gens peuvent mou­rir sans qu’on s’en sou­cie dans les pays déve­lop­pés. Les pro­chaines épi­dé­mies, comme celle du Coro­na­vi­rus, seront mon­dia­li­sées et mieux vaut avoir des diri­geants à la hau­teur pour affron­ter ces défis.

UNE COMPARAISON SALUTAIRE

La Chine a essuyé les plâtres et, comme toute grande nation, elle en tire les ensei­gne­ments et, chose rela­ti­ve­ment nou­velle, les met à dis­po­si­tion du monde entier.

Mais le diag­nos­tic s’an­nonce incor­rect. L’in­cré­du­li­té et l’in­ca­pa­ci­té à prendre conscience du pro­blème sont patentes, aus­si bien du côté de l’OMS, que du côté des États, dont la France compte évidemment.

En jan­vier 2020, au moment même où la Chine voit ses cas de COVID19 aug­men­ter de manière expo­nen­tielle, l’OMS déclare en effet que la zoo­nose n’est pas une menace, au-delà de sa zone de dif­fu­sion asia­tique. Agnès Buzyn, ministre de la san­té en est d’ac­cord. Au demeu­rant, les auto­ri­tés fran­çaises pérorent déjà, et se disent prêtes à faire face, grâce au test de dépis­tage qu’elles ont savam­ment mis au point, et qui fait tant mer­veille, encore aujourd’­hui, aus­si bien par sa rare­té que la len­teur de ses résul­tats. Elle ajoute qu’évidemment « le virus res­te­ra à Wuhan », car il n’aime ni les secousses fer­ro­viaires, et moins encore les aéronefs !

Un pre­mier constat s’im­pose : on ne peut lut­ter contre ce virus sans blo­quer sa trans­mis­sion, et cela passe par un confi­ne­ment total et par l’arrêt de toute cir­cu­la­tion des biens et des per­sonnes, sauf ce qui est néces­saire pour assu­rer les besoins vitaux. La Chine a arrê­té ses usines, les trans­ports, les écoles, les loi­sirs et la culture, tout dépla­ce­ment : le prix à payer est cher, mais aujourd’hui on sait que c’est la seule solu­tion en l’absence de trai­te­ment médi­cal. S’ajoutent les pré­lè­ve­ments à grande échelle pour détec­ter les por­teurs du virus bien avant que les symp­tômes n’apparaissent. Par­tout où ces mesures ont été appli­quées, la pro­gres­sion de la mala­die a pu être conte­nue et com­mence à stagner.

À l’inverse, là où ces mesures n’ont pas été prises à temps, par exemple en Ita­lie, les dégâts sont consi­dé­rables et il a fal­lu, avec du retard, s’inspirer du modèle chi­nois pour ten­ter de conte­nir l’épidémie avec, appa­rem­ment, cer­tains résul­tats qui semblent en décou­ler. Il faut rap­pe­ler qu’a­vant les mesures dras­tiques que l’on connait, le gou­ver­ne­ment chi­nois avait fait taire les méde­cins lan­ceurs d’a­lerte pen­dant trois semaines au moins. Un de ces méde­cins fut d’ailleurs un des pre­miers morts du Covid19 et a été un des drames qui a fait évo­luer les diri­geants. Il aura donc fal­lu des semaines d’at­tente pour que les mesures véri­ta­ble­ment effi­caces soient prises et qu’elles puissent être uti­le­ment reprises ailleurs.

L’Allemagne tire assez rapi­de­ment les ensei­gne­ments de la crise ita­lienne et mul­ti­plie les dépis­tages à grande échelle. Aidée par des moyens encore impor­tants de lits d’hôpitaux en soins inten­sifs (6 pour 1.000 habi­tants là où la France n’en compte que 3 !), elle a pu conte­nir le niveau de morts à un niveau sans com­mune mesure avec notre pays (106 en Alle­magne contre 860 en France au 23 mars 2020). Les chiffres divergent, mais selon les sources, preuve que défi­nir l’o­ri­gine du décès pour cause de Covid19 n’est pas évident. Mais les ordres de gran­deur, un pour dix  par rap­port à la France, sont assez plau­sibles.  Mal­gré ce résul­tat, l’Institut Robert Koch, conti­nue d’ap­pe­ler à inten­si­fier les mesures de pro­tec­tion et alerte sur un risque rapide de déve­lop­pe­ment de la mala­die à un point où elle ne pour­rait plus être conte­nue. Cela conduit Mme Mer­kel à inter­dire tout ras­sem­ble­ment de plus de deux per­sonnes (à l’ex­clu­sion des familles) dès le 22 mars par­mi d’autres mesures assez dras­tiques dont l’ar­rêt de pro­duc­tions industrielles.

Le gou­ver­ne­ment en France a navi­gué à vue. La ques­tion n’est pas aujourd’hui de vou­loir jouer les don­neurs de leçons, mais de faire une com­pa­rai­son froide avec ce que d’autres gou­ver­ne­ments ont fait sans attendre qu’un Comi­té Théo­dule leur explique ce qu’il faut faire !

L’exemple le plus frap­pant est bien celui des errances des dis­cours du Pré­sident de la Répu­blique et du Pre­mier ministre, du Ministre de la San­té et toute la troupe du grand Gui­gnol ély­séen… Un des fleu­rons de cet aréo­page, Mme Sibeth N’Diaye a même trou­vé intel­li­gent de cri­ti­quer le gou­ver­ne­ment ita­lien le mars der­nier : « L’Italie a pris des mesures qui n’ont pas per­mis d’enrayer l’épidémie ». Les auto­ri­tés ita­liennes lui ont fait ver­te­ment savoir que le pays appli­quait les mesures que l’Organisation mon­diale de la San­té lui enjoi­gnait de faire.

On connaît la suite : la France, du haut de son arro­gance ridi­cule, court après les mesures que les Ita­liens ont prises depuis des semaines. Là éga­le­ment, plu­tôt que de vou­loir coopé­rer avec les autres pays pour pro­fi­ter de leur expé­rience, le gou­ver­ne­ment Macron se drape dans une pos­ture de « sachant » vis-à-vis de « pauvres béo­tiens » qui n’ont pas tout compris…

Le per­son­nel soi­gnant dans son ensemble dénonce les ater­moie­ments de l’exécutif. Certes, l’incurie des gou­ver­ne­ments pré­cé­dents ayant liqui­dé une grande par­tie de l’hôpital dans notre pays est un han­di­cap qua­si insur­mon­table. Mais les méde­cins et toutes leurs équipes se défoncent pour faire avec ce qu’on leur donne : ils sont légi­times à dire que les retards pris dans les déci­sions de confi­ne­ments sont cri­mi­nels et seront des fac­teurs de risques sup­plé­men­taires y com­pris pour les soi­gnants. Et que ferons-nous quand ceux qui nous prennent en charge à l’hôpital seront eux, à leur tour, atteint par la maladie ?

UNE COOPÉRATION INTERNATIONALE EXEMPLAIRE

Loin de la suf­fi­sance fran­çaise, d’autres pays s’organisent et s’entraident. Car devant l’ampleur du défi, il est assez évident que même un sys­tème hos­pi­ta­lier au « top » ne suf­fi­rait pas pour faire face à cette défer­lante de malades. Et comme d’autres épi­dé­mies sont à craindre selon toute vrai­sem­blance dans le futur et selon les pré­vi­sions de cer­tains scien­ti­fiques, aucun pays ne pour­ra se doter des infra­struc­tures néces­saires pour les affron­ter seul.

Il est réjouis­sant de voir com­ment une coopé­ra­tion sani­taire inter­na­tio­nale se met en place dans l’urgence et en pleine crise. Au-delà de l’échange d’expériences, d’analyses et des recherches scien­ti­fiques sur le virus, des actions concrètes se font jour et il est inté­res­sant de voir quels sont les pays et les régions les plus en pointes dans cet élan de solidarité.

La Chine, au début de l’épidémie, a fait appel à des aides et de nom­breux pays ont répon­du, entre autres la France. Sou­vent agré­men­tés de moque­ries et de cri­tiques aima­ble­ment déve­lop­pés par les médias offi­ciels, ces appels n’ont pas été trai­tés à leur juste mesure : oui, même un pays comme la Chine, dis­po­sant de moyens consi­dé­rables, ne peut faire face seule, et a fait appel à la soli­da­ri­té inter­na­tio­nale. Cela n’a rien à voir avec l’état de ce pays (c’est une autre his­toire !), mais est révé­la­teur de l’ampleur de ces crises sani­taires et de celle-là en par­ti­cu­lier. À force de ne pas l’analyser comme cela et de mettre cela sur les pré­ten­dus « archaïsmes » chi­nois est une bêtise abso­lue, une de plus…

L’Italie a fait un appel tous azi­muts pour rece­voir de l’aide : un acte hau­te­ment res­pon­sable. Et elle béné­fi­cie aujourd’hui d’un appui impor­tant de nom­breux pays. La Chine envoie des mil­lions de masques, de solu­tion hydro­al­coo­lique, des méde­cins pour appuyer le corps médi­cal transalpin…

Cuba, oui Cuba, dont la méde­cine est l’une des plus déve­lop­pées du conti­nent amé­ri­cain, a envoyé des équipes médi­cales en Ita­lie. Et la Rus­sie a répon­du favo­ra­ble­ment à l’appel de Giu­seppe Comte, le Pre­mier ministre ita­lien, en envoyant des convois de camions et de pro­duits pour dés­in­fec­ter rues et habi­ta­tions ain­si que des équipes médicales…

Et en Alsace et dans le Grand Est, nous ne pou­vons que saluer la soli­da­ri­té qui s’ex­prime par la mise à dis­po­si­tion de lits d’hô­pi­taux dans les can­tons bâlois, dans le Bade-Wur­tem­berg, en Rhé­na­nie-Pala­ti­nat, au Luxem­bourg, pour accueillir des malades en manque de place dans nos hôpi­taux locaux tota­le­ment saturés.

LE RISQUE DE DÉRIVE AUTORITAIRE

La loi pour la lutte contre l’é­pi­dé­mie Codiv19 a été publiée au Jour­nal offi­ciel ce mar­di. Elle ins­taure un état d’ur­gence sani­taire pour deux mois et pour­rait être recon­duite par voie légis­la­tive en cas de pour­suite de l’é­pi­dé­mie. Ses appli­ca­tions pour­raient éga­le­ment être abo­lies avant ces deux mois en cas de ces­sa­tion de l’épidémie.

La loi orga­nique prise en appli­ca­tion de cette loi pré­voit nombre de consé­quences lourdes : pou­voirs de contrôle, de réqui­si­tions, admi­nis­tra­tifs et poli­ciers sans contre-pou­voir effec­tifs, pos­si­bi­li­tés d’or­don­nances por­tant atteinte à des droits acquis en matière notam­ment de droit du tra­vail, res­tric­tion à des liber­tés publiques fon­da­men­tales telles la liber­té de cir­cu­ler, la liber­té d’en­tre­prendre, la liber­té contrac­tuelle, de pro­cé­dures et garan­ties de liber­tés indi­vi­duelles, notam­ment en matière de com­pé­tences ter­ri­to­riales de juri­dic­tions, de pro­cé­dures de  garde à vue, de déten­tion provisoire.…..

Nombre de villes ont déjà pris des mesures aggra­vant cette logique sécu­ri­taire au nom de l’ur­gence sani­taire : couvre – feu, usage de drones de sur­veillance des popu­la­tions. Par­mi les pre­mières Nice, Cannes, Per­pi­gnan, Béziers…dont les affi­chages idéo­lo­giques donnent à réflé­chir. À Nice les drones de sur­veillance sont en service.

« Urgence sani­taire »  nous dit – on. : des mesures tem­po­raires et déro­ga­toires au droit com­mun sont certes envi­sa­geables dans la conjonc­ture. Qu’elles ne soient pas dis­pro­por­tion­nées, abu­si­ve­ment res­tric­tives de liber­tés fon­da­men­tales, relève d’a­bord de la vigi­lance et du contrôle citoyen, pas de la mesure de ce Pré­sident dont on connaît trop les ten­ta­tions autoritaires. 

L’ABSENCE NOTOIRE DE L’EUROPE ET DES ÉTATS-UNIS

L’Italie avait fait appel à l’Europe, mais les sar­casmes de Mme N’Diaye reflé­taient bien une inca­pa­ci­té des pays euro­péens à aider l’un des leurs. C’est ce qui a conduit le gou­ver­ne­ment ita­lien à faire un appel direct à Pékin… Comme l’a fait le gou­ver­ne­ment fran­çais pour que nous soyons appro­vi­sion­nés en masques… Comble de la mufle­rie : M. Le Drian, ministre des Affaires étran­gères, en remer­ciant les auto­ri­tés chi­noises, n’a pas man­qué de rap­pe­ler que ce n’était qu’un prê­té pour un ren­du, puisque nous avions répon­du favo­ra­ble­ment à leur appel à l’aide en février ! Un cham­pion de la diplo­ma­tie ce ministre…

Certes, on pour­rait dire que les pays euro­péens sont eux-mêmes en prises avec l’épidémie pour ne pas pou­voir répondre aux appels à l’aide. Mais la ques­tion n’est pas là : où est l’Union euro­péenne dans cette crise ? À part des mots de com­pas­sion de Mme Van der Leyen (« Nous sommes tous des Ita­liens » qui a évi­dem­ment fait cha­vi­rer nos amis trans­al­pins !) la seule ins­ti­tu­tion qui est en train de réagir c’est… la Banque Cen­trale euro­péenne, pour sau­ver le sys­tème éco­no­mique… Mais où est donc pas­sée la dimen­sion « huma­niste » de l’Europe, si d’aventure elle a jamais existé ? 

Et les États-Unis ? Il est vrai que l’OTAN n’est pas d’un grand secours contre un virus… Même une bombe ato­mique serait inef­fi­cace au grand dam des Doc­teurs Fola­mour diri­geant cette orga­ni­sa­tion. En ayant d’abord sous-esti­mé les effets, Trump a immé­dia­te­ment réagi et… a ten­té d’acheter un labo­ra­toire du Bade-Wur­tem­berg en Alle­magne qui est en train d’effectuer de pro­met­teurs tra­vaux sur un vac­cin contre le Covid19.

Busi­ness is business…

UN CHANGEMENT GÉOPOLITIQUE QUI SE DESSINE SOUS NOS YEUX

Tout le monde s’accorde à dire que le monde ne sera plus le même à la sor­tie de cette crise. Cela est vrai sûre­ment dans chaque pays où on mesure les effets catas­tro­phiques des poli­tiques libé­rales menées alter­na­ti­ve­ment par les poli­tiques de droite et sociaux-démo­crates dans la droite lignée des Rea­gan, That­cher, Blair, Schroe­der, Hol­lande, Macron…

Mais les rap­ports de force mon­diaux en sor­ti­ront éga­le­ment chan­gés : allez expli­quer au peuple ita­lien que l’Europe c’est leur ave­nir, leur sau­veur même, alors que face à une crise majeure et exis­ten­tielle, les ins­ti­tu­tions euro­péennes ont été tota­le­ment absentes et impuissantes !

Allez dire que la pre­mière éco­no­mie du monde et la pre­mière armée en même temps, les USA, sont les garants du déve­lop­pe­ment éco­no­mique et social dans une mon­dia­li­sa­tion heu­reuse ! Qui peut encore croire en pareille sornette…

Cette crise fait appa­raître les puis­sances réelles qui mar­que­ront ce siècle : elles ne viennent plus d’Europe ou d’Amérique du Nord, elles viennent d’Asie à pré­sent. Après la Pre­mière Guerre mon­diale, les États-Unis ont pris le des­sus sur les pays euro­péens pour domi­ner le monde. Et cet état de fait a été ren­for­cé après la Seconde Guerre mon­diale où la mon­naie US devint l’arme « paci­fique » de domi­na­tion des USA tout en main­te­nant une guerre froide pour blo­quer toute mon­tée d’une autre puissance.

Les aides appor­tées entre autres par la Chine et la Rus­sie ne sont évi­dem­ment pas dés­in­té­res­sées. Ces deux pays ont bien com­pris que l’Europe ne sera jamais autre chose qu’un vaste mar­ché… tant que ces citoyens auront les moyens de consom­mer. L’Union euro­péenne ne pour­ra pas recon­qué­rir son indus­trie, le capi­ta­lisme indus­triel est déjà ailleurs et seul son pro­fit compte pour lui… Le capi­tal n’a pas de patrie, il n’a que des intérêts.

Si cer­tains pays pou­vaient y trou­ver leur salut, ce serait au niveau natio­nal. Et dans ce cas, une France, mal struc­tu­rée, trop cen­tra­li­sée, mal gou­ver­née, mal équi­pée, sera par­mi les perdants.

Or, ceux-ci sont aujourd’hui mieux lotis dans les pays d’Asie que dans la vieille Europe. Oh, celle-ci conti­nue­ra de déve­lop­per des acti­vi­tés de ser­vice, car sa popu­la­tion le réclame. Mais là aus­si la crise actuelle nous le rap­pelle : com­ment finan­cer les ser­vices quand les moyens finan­ciers com­mencent à man­quer ? Les « ser­vices » ne sont pas géné­ra­teurs de richesses pro­duc­tives et mon­nayables, ce sont des coûts… Qui les assu­me­ra quand il fau­dra mesu­rer le coût de cette crise pour les États, au regard du défi­cit qu’ils vont accu­mu­ler et qu’aucune crois­sance ne pour­ra soutenir.

La seule ques­tion qui vaille de nos jours : est-ce que ces évo­lu­tions, qui semblent iné­luc­tables, se feront dans un contexte de paix (assor­ti de ten­sions…) ou par des affron­te­ments belliqueux…

Les peuples auront encore à se méfier des fan­fa­rons et char­la­tans qui les gou­vernent… Et se deman­der pour­quoi de telles per­sonnes sont pro­pul­sées à de telles res­pon­sa­bi­li­tés. Et dans cette mesure, le cas Macron est un cas d’école…

La « guerre au virus » en cache bien d’autres, en annonce bien d’autres…

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