Les débrayages en matinée ou en après-midi se sont multipliés ces derniers jours chez Solea, l’opérateur de transports publics mulhousien.
Jeudi, une grève se tenait entre 15h30 et 17h30.
Aujourd’hui, un appel à la grève plus conventionnel était lancé par la CGT. Une centaine de conducteurs au moins étaient déclarés grévistes, soit le tiers des effectifs.
Selon nos premières constatations, leur nombre devait être supérieur. Mais elle ne concernait a priori pas les lignes de tram.
On a également appris que les représentants du personnel sont convoqués par la direction pour le 14 septembre.
L’intersyndicale, animée notamment par la CGT, FO et la CFTC multiplient les critiques sur le manque de considération et de reconnaissance dont ils sont l’objet de la part de leur direction.
Alors qu’ils se trouvaient à leur poste de travail tout le long d’une année 2020, marquée par une alternance de confinements et de déconfinements, ils ont formé ces personnels de deuxième ligne, sur lequel le gouvernement a tant cherché à capitaliser.
Ils ont ainsi consenti de nombreux efforts et sacrifices pour tenir le principe de continuité du service public de transport, dans un contexte éminemment anxiogène.
D’après la CGT, en 2021, l’entreprise filiale de Transdev a gratifié son personnel de la somme de 3,60 euros de chèque déjeuner par mois, en récompense de ses mérites…
Par ailleurs, leurs conditions de travail ne se sont pas améliorées. Temps de parcours mal adaptés, travaux et déviations inappropriés, passes-droits en tous genres, sont dénoncés par les syndicats.
Des remontées sont effectuées, mais la direction leur oppose généralement une fin de non-recevoir. Des alarmes sociales ont alors été déposées par les syndicats. Elles aboutissent aujourd’hui à un notable mouvement de grève.
L’intersyndicale réclame une augmentation des traitements, une révision des parcours professionnel des conducteurs, ainsi que d’autres revendications.
A suivre…
3.60 euros par mois ? c’est de la provocation !