Près de 400 personnes se sont retrouvées devant la délégation départementale de l’agence régionale de santé (ARS) de Colmar.
Outre la présence de personnes venues témoigner à titre personnel, et échanger quelques conseils pour résister aux prescriptions gouvernementales, avant la date couperet du 15 septembre, il était à noter la présence de 3 centrales syndicales dans la manifestation : la CGT, FO et l’UNSA.
Le plus cohérent parmi eux fut Guillaume Raimondi, délégué de la CGT santé (et qui travaille à l’hôpital de Guebwiller). Le syndicat y mène avec l’ensemble des grévistes un combat au long cours pour obtenir des moyens humains et matériels, qui ont fait défaut depuis le début de la pandémie.
Une centaine de manifestants, essentiellement des soignants, défilaient d’ailleurs le 6 septembre à Guebwiller contre l’obligation vaccinale depuis l’hôpital, jusqu’à place de l’Hôtel de ville, où les manifestants tenaient un « pique-nique mani’festif ».
« Encore aujourd’hui, nous réclamons des masques ffp2 gratuits pour toutes les personnes qui souhaitent se protéger, et la vaccination anti-covid seulement pour ceux qui la souhaitent ».
Le délégué expliquera devant l’assemblée que : « à Guebwiller, par exemple, on a forcé le consentement de collègues qui ne voulaient pas être vaccinés ».
N’hésitant pas à dénoncer « une forme de harcèlement institutionnel » de la part des autorités de santé, le syndicaliste voit notamment dans le pass sanitaire la préfiguration d’une privatisation du système de santé. Où toutes les données des patients seront dévoilées et serviront à connaitre leur « consommation » médicale.
Il est selon lui contraire à l’éthique soignante de culpabiliser les gens en fonction de leur état de santé. A fortiori de les discriminer.
Le syndicaliste réclamera en outre un triplement de l’effectif soignant, et une véritable politique d’éducation à la santé.
Le représentant de FO, particulièrement remonté, et clairement hostile au vaccin, annonce quant à lui une grève illimité au GHRMSA de Mulhouse. Il réclame également le retrait de l’obligation vaccinale, dénonçant simultanément la position des responsables syndicaux régionaux et nationaux, lesquels adhéreraient tous à cette obligation. La déléguée UNSA n’a pas pris la parole.
On notait également la présence de Christine Schmitt, anesthésiste-réanimateur au centre hospitalier de Colmar, qui effectua une courte allocution.
Le tout dans une ambiance houleuse. Entre les « liberté, liberté », quelques « assassins » étaient également scandés en direction des responsables de l’ARS.
Une délégation de manifestants était reçue vers 15h30 par la direction départementale de l’agence de santé.
Quelques déclarations, dont notamment celles des délégués CGT et FO, ainsi que celle de Christine Schmitt, médecin réanimateur, sont disponibles ici au format audio. Le son n’y est malheureusement pas de qualité constante.
Ci-dessous la galerie photographique présentée par Martin Wilhelm :