Ving­tième mani­fes­ta­tion des oppo­sants au passe sani­taire, ce same­di à Mul­house. Ils étaient 1300 selon la police, donc près de 1500 en réa­li­té, ce qui signe une légère majo­ra­tion par rap­port à la semaine dernière.

Le départ du cor­tège avait cette fois lieu place de la Répu­blique, bien que la décla­ra­tion pré­fec­to­rale fasse bien état d’un cir­cuit au départ de la Place de la Bourse. 

Le par­cours a en effet été modi­fié en rai­son de l’ins­tal­la­tion du mar­ché de Noël et de ses déco­ra­tions, sous pres­sion conjointe de la muni­ci­pa­li­té, des com­mer­çants et de la Pré­fec­ture, au cours d’une réunion tenue ce lun­di en com­pa­gnie des organisateurs. 

Des mani­fes­tants en com­bi­nai­sons blanches et masques neutres (tels qu’on les aper­ce­vait en sep­tembre) se per­mirent tou­te­fois de han­ter fuga­ce­ment la Place de la Réunion, zone de tra­ver­sée inter­dite, pour cause de bataille éco­no­mique noë­lesque par caba­nons interposés. 

Ils furent donc stop­pés en urgence par des agents de la BAC, qui les som­ma de s’é­qui­per d’un masque… à pla­cer sous leur masque blanc !

Ça jase gratis sur les réseaux 

Au cours d’une halte devant la mai­rie, l’avocat mul­hou­sien André Cha­my (défen­seur de nom­breux soi­gnants sus­pen­dus) se lan­ça dans une dia­tribe contre le gou­ver­ne­ment, deve­nue cou­tu­mière depuis quelques semaines à l’oc­ca­sion des rassemblements. 

L’oc­ca­sion pour la com­mu­nau­té mani­fes­tante, s’exprimant sur la page anti-passe sani­taire Sud-Alsace de Face­book, de s’in­quié­ter de l’u­sage par l’a­vo­cat d’un para­pluie siglé aux cou­leurs de l’U­nion Européenne : 

« C’est ma fille de seize ans qui m’a fait la réflexion.- tu as vu le para­pluie ? Non d’une pipe, c’est pas pos­sible le dra­peau de l’UE ! »

C’est que « L’UE a une énorme res­pon­sa­bi­li­té dans tout ce qui se passe en ce moment », affirme le membre euro-réfractaire. 

Un autre, plus pon­dé­ré, y per­çoit plu­tôt le réflexe pav­lo­vien de recherche du bouc émis­saire à l’oc­ca­sion d’une crise : « Pour moi, Macron reste le 1er res­pon­sable actuel, l’UE der­rière bien-sûr. Il se passe des choses simi­laires hors UE donc l’o­ri­gine peut venir d’ailleurs ».

Sonia tente quant à elle de sur­mon­ter les diver­gences par une pro­po­si­tion digne d’un slo­gan de Phi­lip­pot : « J’ai rele­vé ce détail, il suf­fit d’y col­ler a côté des étoiles FREXIT ! ».

En revanche, Michael ouvri­ra un second front sur le cas Cha­my : « J’ai pas aimé à la fin son salut nazi ». « Ça a cho­qué plus d’une per­sonne. C’est acci­den­tel je pense, (et pas la bonne main) ».

Il pour­suit : « La pre­mière chose que je me suis dit, c’est : heu­reu­se­ment qu’il n’y avait pas BFM, ils auraient eu vite fait d’inverser l’image et de mettre un gros titre du genre : L’extrême droite et les néo­na­zi à la tête de la mani­fes­ta­tion de Mul­house. Quoi qu’il en soit, j’apprécie gran­de­ment le tra­vail de maître Cha­my. Et je pense que c’est vrai­ment acci­den­tel ».

Enfin, on comp­tait un peu moins de 500 mani­fes­tants à Col­mar, le long de la Place Rapp, et 2000 per­sonnes au moins à Kehl, en Alle­magne, ou des stras­bour­geois avaient rejoints des mani­fes­tants alle­mands, les­quels for­maient l’es­sen­tiel du cortège. 

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