Crédit photos : Martin Wilhelm
Une trentaine de personnes, salariés des Ports d’Ottmarsheim, Ile Napoléon et Huningue ont manifesté, jeudi 12 janvier au matin, devant la CCI, à l’appel de l’intersyndicale des salariés des Ports de Mulhouse Rhin, aujourd’hui filiale de l’entreprise helvète Swissterminal.
Alors qu’un préavis de grève est déposé et court jusqu’au 18 janvier, les représentants du personnel, reçus par Gilbert Stimpflin, président de la CCI, et lui même issu de la filière, ont fait connaitre leur sentiment sur leurs conditions de travail dégradé, notamment en matière de sécurité, le niveau des salaires et ont souhaité obtenir des assurance quant à leur avenir professionnel.
Pilotés par la CCI jusque juin 2021, les ports fluviaux du Rhin ont été rachetés par l’opérateur suisse via un contrat de délégation de service public, de sorte que d’importantes réorganisations impactant le quotidien professionnel et le statut des personnels inquiète au plus haut point en interne.
Au sortir de leur entrevue d’un peu plus d’une heure, les représentant syndicaux ont indiqué qu’ils avaient, pour l’essentiel, été entendus par le représentant de la chambre de commerce et d’industrie de Mulhouse, lequel s’est voulu rassurant sur la qualité du repreneur.
Le piquet de grève est toutefois maintenu sur les trois sites, et des rassemblements devant la CCI devraient se poursuivre : les syndicalistes de l’intersyndicale CGT-FO-Sud attendant des mesures concrètes avant de revenir sur la grève reconductible qu’ils comptent mener au moins jusqu’au 18 janvier.
Une quarantaine de salariés sur les 50 que comptent les trois sites auraient cessé le travail. Lionel Husser, directeur général de Swissterminal France, assure que des négociations sont toujours en cours. Il devait recevoir une délégation syndicale dans l’après-midi.
Martin Wilhelm a interrogé le délégué syndical Sud présent sur place :