Pho­to de Mar­tin Wilhelm


Grand·es oublié·es du Ségur de la San­té, les agentes ter­ri­to­riales spé­cia­li­sées des écoles mater­nelles (ATSEM) mènent par­tout en France depuis sep­tembre 2022 un com­bat au long cours afin de por­ter leurs revendications. 

A Mul­house plus qu’ailleurs, le bras de fer avec la muni­ci­pa­li­té emporte des reven­di­ca­tions par­ti­cu­lières à la ville. Celles-ci ont été main­te­nues depuis des mois car la muni­ci­pa­li­té n’aura concé­dé que de maigres conces­sions en octobre 2022. 

La sec­tion locale CGT et la Fédé­ra­tion Auto­nome, étaient de ce fait ras­sem­blées devant la mai­rie, à l’oc­ca­sion d’une jour­née natio­nale de grève. 

Outre les ATSEM, on y remar­quait des étudiant·es, des per­son­nels des crèches (4 crèches fer­mées sur la m2A), des parents d’élèves, ain­si que des agent·es du ser­vice Action sociale.

L’en­semble du sec­teur petite enfance et de l’enfance, toutes les filières sociales et médi­co-sociales (majo­ri­tai­re­ment fémi­nines et sous-payées) sont en effet impac­tées par des condi­tions de tra­vail dégradées.

Les repré­sen­tantes du per­son­nel ont été reçues par Chan­tal Ris­ser, adjointe à la vie sco­laire et Régis Och­sen­bein, direc­teur géné­ral adjoint. 

Cer­taines de leurs reven­di­ca­tions ont été satis­faites, mais les motifs de mécon­ten­te­ment per­durent, notam­ment leur lutte pour obte­nir le retour à une ATSEM par classe, tel que cela exis­tait, et qui parait aujourd’­hui inen­vi­sa­geable pour la municipalité. 

Pour­tant, selon elles, le com­bat pour la réus­site édu­ca­tive pro­mu par l’équipe muni­ci­pale, via le plan « Mul­house ambi­tions » (en par­te­na­riat avec l’Éducation natio­nale), n’est réa­li­sable qu’en s’ap­puyant sur leur savoir-faire, en terme d’accompagnement, de péda­go­gie, de bien-être et d’apprentissage concrets. 

Pre­mière vic­toire enté­ri­née, en conclu­sion de négo­cia­tions enfin « cor­diales » et « équi­li­brées » avec l’employeur muni­ci­pal : il sera conve­nu de pos­ter une ATSEM pour deux sec­tions de « grands » (3° année de mater­nelle), et dans le cas d’écoles pour­vues de 3 sec­tions de « grands » dédou­blées, il y aura deux ATSEM, contre une auparavant. 

Elles réclament enfin une dimi­nu­tion de 50 heures de temps addi­tion­nel, au titre de la péni­bi­li­té des mis­sions, sur les 1607 heures annuelles de ser­vice. Beau­coup de leurs col­lègues métro­po­li­taines ayant récem­ment obte­nu satis­fac­tion sur cette mesure (moins 70 heures en Avi­gnon, moins 50 heures à Mira­mas, moins 50 heures dans le Var et le Vaucluse)… 

Quoi qu’il en soit, la liste de leurs prin­ci­pales reven­di­ca­tions demeure sen­si­ble­ment la même : une ATSEM par classe, aug­men­ta­tion de 70 euros net men­suels, et non 25 ain­si que pré­vu, une équipe de rem­pla­ce­ment, 2 jours de congés par éta­le­ment, des bureaux décents hors les classes et dans toutes les écoles… 

Pho­to de Mar­tin Wilhelm