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L’article 7 de la loi sur les Jeux olym­piques était adop­té le 23 mars der­nier par l’Assemblée natio­nale, actant l’entrée for­melle de la vidéo­sur­veillance algo­rith­mique (VSA) dans le droit fran­çais, (au moins) jusqu’en décembre 2024, offi­ciel­le­ment le temps des jeux olym­piques Paris, bien que ceux-ci cessent le soir du 11 aout 2024…

Tou­jours en avance d’une matraque, qu’elle soit phy­sique ou numé­rique, la France devient ain­si le pre­mier pays euro­péen à la mettre en œuvre dans sa capitale. 

À l’ombre du tumulte de la réforme des retraites, et grâce à une pro­cé­dure d’ur­gence com­plè­te­ment injus­ti­fiée, compte tenu l’en­jeu socié­tal, comme bon nombre d’autres textes légis­la­tifs, le gou­ver­ne­ment a donc réus­si à léga­li­ser une des tech­no­lo­gies les plus liber­ti­cides jamais déployées. 

Pour l’as­so­cia­tion « La qua­dra­ture du net », réfé­rente sur les sujets rele­vant du croi­se­ment entre défer­le­ment numé­rique et liber­tés publiques, le gou­ver­ne­ment aura pour ce faire « usé de stra­té­gies, de men­songes et de récits fic­tifs, pour que jamais ne soient sérieu­se­ment et concrè­te­ment dis­cu­tés le fonc­tion­ne­ment tech­nique de ces outils et leurs consé­quences poli­tiques et juri­diques en termes de sur­veillance de masse ».

Grâce à une majo­ri­té tota­le­ment dés­in­ves­tie et au sou­tien total de l’extrême droite, la vidéo­sur­veillance algo­rith­mique a donc pu être léga­li­sée sur la base de men­songes sapant tou­jours un peu plus le jeu démocratique.

L’en­semble des enjeux et leurs consé­quences sont consul­tables sur le site de la qua­dra­ture.

L’oc­ca­sion pour nous de pro­po­ser à l’en­semble de nos lec­teurs le vision­nage de l’excellent docu­men­taire de Marc Meillas­soux et Mihae­la Gla­do­vic, réa­li­sé en 2017, et dif­fu­sé notam­ment sur Arte.

Il y traite notam­ment des effets de la sur­veillance de masse, et s’a­dresse tout par­ti­cu­liè­re­ment aux scep­tiques, qui pensent ne pas être impac­tés dans leur quo­ti­dien par de telles dis­po­si­tions de lois liber­ti­cides, car elles n’au­raient « rien à cacher »…