Le mardi 1er décembre 2015, jour de grève dans la fonction publique genevoise, nous avons reçu un texte du « Cercle La Brèche », un collectif de jeunes (étudiant·e·s, apprenti·e·s et jeunes travailleurs et travailleuses) qui est partie prenante de ce mouvement, notamment à l’Université où l’austérité fait des dégâts.
Pour ce collectif, l’austérité découle de la dette. Une prise de conscience qu’on aimerait bien voir se répandre en France où la fonction publique en général et l’Université en particulier ne sont pas mieux loties que dans le canton de Genève. Les analyses des militant-e-s du « Cercle La Brèche » sont développées dans plusieurs tracts en ligne, notamment ceux qu’ils ont distribués le mardi 1er décembre et le 25 novembre (Stop au chantage à la dette !). On y trouve aussi des adresses de contact.
Mardi 1er décembre une partie du personnel de l’Université ainsi que des étudiant·e·s participent à la grève de la fonction publique genevoise. Le grand mouvement de grève qui a eu lieu du 10 novembre au 12 novembre avait un objectif clair : bloquer la dégradation des conditions de travail et défendre la qualité du service public. En effet, les salarié·e·s et les étudiant·e·s de l’Université refusent l’énième attaque contre les services publics que représente le budget antisocial 2016, les «mesures structurelles» proposées par le Conseil d’Etat genevois ainsi que la loi dite «Personal STOP» votée par le Grand Conseil de Genève le vendredi 14 novembre. Ce «paquet» d’austérité prévoit des coupes linéaires de 5% dans les charges de personnel et de fonctionnement, un gel de l’annuité et le non versement de l’allocation vie chère, ainsi que la suppression de 2 annuités à l’engagement (ce qui représente une dégradation des conditions à l’embauche). Cela se traduit par l’augmentation du temps de travail hebdomadaire légal de 40 à 42 heures, soit une baisse de 5% du salaire horaire ainsi qu’une diminution des effectifs d’environ 1’800 emplois dans un contexte où les besoins de la population ne cessent de croître. De plus, la procédure de licenciement sera facilitée par la suppression de l’enquête administrative… À cela s’ajoute la loi dite «Personal STOP». Elle vise à geler les effectifs du personnel de l’Etat jusqu’à ce que la dette diminue de 5 milliards. Cela signifie que pour chaque engagement, il faudrait procéder à un licenciement dans un autre service de l’Etat. Un référendum a été lancé contre cette loi.
L’Assemblée du personnel de l’Université estime que l’impact de ces coupes équivaut plus de 15 millions de francs sur trois ans pour l’institution. Cela se traduit par la suppression de plus de 75 postes de professeurs ou de 180 postes du corps d’enseignement et de recherche ou de près de 160 postes du personnel administratif et technique. Les effets seront donc lourds tant sur les conditions de travail du personnel (travail en sous-effectif, intensification du travail, risque des problèmes de santé) que sur la qualité des études (diversité et encadrement pédagogique ainsi que dégradation de l’offre de services aux étudiant·e·s).
Or, l’Assemblée du personnel de la fonction public a voté à la quasi-unanimité la grève pour le 1er décembre, reconductible jusqu’au 3 décembre. Le Cercle La brèche est partie prenante de ce mouvement. Nous invitons tous et toutes à participer et soutenir ce mouvement!
Cliquez ci-dessous pour télécharger les tracts que nous avons distribué lors de ces journées de mobilisation:
– 25 novembre
– 10-12 novembre
Le Cercle La brèche
Un collectif de jeunes (étudiant·e·s, apprenti·e·s et jeunes travailleurs et travailleuses) de Genève, Lausanne, Fribourg, Bâle, Berne, Zurich et du Tessin, sympathisant·e·s ou membres du Mouvement pour le socialisme (MPS/BFS) qui est actif au niveau national.