Le CP68 signa­taire de l’ap­pel du « col­lec­tif 68 de sou­tien au peuple grec ») a déci­dé de faire par­ve­nir le cour­rier ci-des­sous à une (petite) par­tie des élu-e‑s du Haut-Rhin, en fonc­tion des pos­si­bi­li­tés d’ac­cès à leurs adresses électroniques.

Il en pro­fi­te­ra pour rap­pe­ler à ces élu-e‑s l’exis­tence d’une pétition/interpellation en ligne depuis un mois, « Pour le peuple, contre la finance », qui pro­pose une action concrète de soli­da­ri­té et sou­ligne que les dif­fi­cul­tés ren­con­trées ici, comme en Grèce, ont la même ori­gine. Une syn­thèse des réponses (ou des non-réponses) des élu-e‑s sera mise à la dis­po­si­tion du public le same­di 20 juin lors du ras­sem­ble­ment orga­ni­sé ce jour là à Mul­house (Pour plus d’in­fos voir sur L’Alterpresse68 l’ar­ticle « «Col­lec­tif 68 » : infos pra­tiques et diverses (Grèce)»).

L’Alterpresse68 sug­gère à ses lec­trices et lec­teurs d’u­ti­li­ser ce cour­rier aux élu-e‑s qui connaît une dif­fu­sion natio­nale. Il a en effet été pro­po­sé par un des membres fran­çais de la Com­mis­sion pour la Véri­té sur la Dette grecque, appuyé par deux col­lec­tifs natio­naux (audit.citoyen@gmail.com et avec-les-grecs@googlegroups.com). Cette lettre per­met de s’adresser à ses élu-e‑s locaux, dépar­te­men­taux, régio­naux et natio­naux pour leur deman­der de faire pres­sion sur Fran­çois Hol­lande et son gou­ver­ne­ment, com­plices, jus­qu’à ce jour, de l’ignoble plan d’asphyxie impo­sé à la Grèce et à son peuple par la Troï­ka (le Fonds moné­taire inter­na­tio­nal, la Banque cen­trale euro­péenne et la Com­mis­sion euro­péenne) avec l’approbation des gou­ver­ne­ments européens.

Nous vous invi­tons à dif­fu­ser ce cour­rier le plus lar­ge­ment pos­sible – dans vos réseaux et en direc­tion de vos élu-e‑s – en remon­tant auprès de L’Alterpresse68 les retours éven­tuels des élu-e‑s. (postmaster@lalterpresse.info ou L’Al­ter­presse 68 BP 12123 68060 MULHOUSE cedex 2)

Mes­dames, Mes­sieurs, (…. à préciser)

Le 25 jan­vier der­nier, le peuple grec a dési­gné sa nou­velle repré­sen­ta­tion poli­tique en lui confiant un man­dat clair : mettre un terme aux poli­tiques d’austérité qui ces der­nières années ont plon­gé le pays dans la réces­sion et pré­ci­pi­té une grande par­tie de la popu­la­tion dans la pré­ca­ri­té et sou­vent la misère. Au sens propre, l’austérité tue.

Les chiffres témoignent froi­de­ment de cette sombre réa­li­té ain­si que de l’inefficacité et du carac­tère nui­sible des mesures impo­sées à la Grèce : la dette publique qui repré­sen­tait 113 % du PIB en 2008 a bon­di à 180 % aujourd’hui, le taux de chô­mage est pas­sé de 9 % en 2009 à 26 % en 2014 (60 % pour les jeunes, 72 % chez les jeunes femmes), le pro­duit inté­rieur brut a chu­té de 25 % et les salaires de 45 %, 2,5 mil­lions de per­sonnes sur une popu­la­tion de 11 mil­lions sont sans cou­ver­ture sociale. Et que dire des souf­frances indi­vi­duelles endu­rées par des visages, des corps, des noms, celles et ceux à qui les poli­tiques d’austérité dénient le nom d’êtres humains, ces enfants, ces per­sonnes âgées, ces femmes et ces hommes qui ne mangent plus à leur faim, ne peuvent plus se soi­gner, sont mal logés, ont les plus grandes dif­fi­cul­tés pour vivre au quotidien.

C’est pré­ci­sé­ment pour que cha­cun puisse retrou­ver une vie digne, pour que les droits humains fon­da­men­taux soient enfin res­pec­tés, pour que le pays renoue avec des prin­cipes et une poli­tique dignes d’une démo­cra­tie que le nou­veau gou­ver­ne­ment grec a déci­dé de mettre en œuvre un plan d’urgence huma­ni­taire pour venir en aide aux plus faibles. Ce plan d’urgence néces­site que la Grèce retrouve l’accès aux finan­ce­ments. Mais les ins­ti­tu­tions euro­péennes et le FMI lui refusent au motif pré­ci­sé­ment que le pays ne serait pas allé assez loin dans les réformes qui pro­voquent  la pré­ca­ri­sa­tion et la pau­pé­ri­sa­tion de sa popu­la­tion. Cette obs­ti­na­tion et ce mépris ont sus­ci­té l’indignation bien au-delà de la Grèce, comme en témoignent les appels signés par des mil­liers de per­sonnes par­tout dans le monde (http://cadtm.org/Appel-pour-soutenir-la-Grece-qui et http://www.audit-citoyen.org/?p=6412 ).

Cette situa­tion est d’autant plus scan­da­leuse que tout der­niè­re­ment la BCE a déci­dé de mettre une enve­loppe de 1 140 mil­liards d’euros, sans condi­tion et à un taux très faible, à dis­po­si­tion des banques, celles-là même qui sont à l’origine de la crise que nous connais­sons aujourd’hui. La grande majo­ri­té du peuple grec n’est pour rien dans la situa­tion du pays. La Com­mis­sion pour la Véri­té sur la Dette grecque, lan­cée par Zoé Kons­tan­to­pou­lou la Pré­si­dente du Par­le­ment hel­lé­nique, en apporte la confir­ma­tion par la publi­ca­tion pro­chaine de son rap­port pré­li­mi­naire, rédi­gé par un col­lège d’une tren­taine d’experts grecs et inter­na­tio­naux, et qui démontre qu’une grande par­tie de la dette publique grecque est illé­gale, illé­gi­time, odieuse ou insoutenable.

Aujourd’hui, l’urgence est à la soli­da­ri­té avec le peuple grec dont le vote doit être res­pec­té. Voi­là pour­quoi je vous sol­li­cite pour qu’au plus vite vous vous adres­siez direc­te­ment à Fran­çois Hol­lande et à son gou­ver­ne­ment afin qu’ils apportent leur sou­tien aux légi­times demandes du gou­ver­ne­ment grec.

Mer­ci de me faire connaître les ini­tia­tives que vous pren­drez afin que je puisse en infor­mer les habi­tantes et les habi­tants de …… (à compléter).

Dans cette attente, veuillez agréer, Madame/Monsieur… nos salu­ta­tions distinguées.

Signa­ture

Rap­pel :

En consul­tant régu­liè­re­ment sur ce site le texte : « Col­lec­tif 68 » : infos pra­tiques et diverses (Grèce) vous pour­rez prendre connais­sance des ini­tia­tives les plus récentes du « col­lec­tif 68 de sou­tien au peuple grec ». Mer­ci de copier/coller et de dif­fu­ser lar­ge­ment ces quelques lignes dans vos réseaux.