Nous publions ci-après un com­mu­ni­qué du syn­di­cat FILPAC-CGT du Dau­phi­né-Libé­ré. Ce quo­ti­dien situé à Gre­noble, est un des grands jour­naux régio­naux qui est dif­fu­sé essen­tiel­le­ment en dans les dépar­te­ments alpins. Il tire chaque jour 250.000 exem­plaires et sa situa­tion éco­no­mique et flo­ris­sante comme le prouvent les comptes pré­sen­tés au Comi­té d’entreprise. Cela rend cette attaque du Cré­dit Mutuel d’autant plus into­lé­rable. Le « jour­nal unique » de la grande région Est doit-il se faire à ce prix, voire à tout prix ?

Nou­velle pro­vo­ca­tion : Lucas dénonce les accords au Dau­phi­né Libéré!!!

Mer­cre­di 17 décembre 2014, une par­tie des équipes tech­niques tra­vaillant de jour comme de nuit aux impri­me­ries de Veu­rey, dans l’I­sère, ont déci­dé de ces­ser le travail (…)

Cette action fait suite à l’an­nonce de la direc­tion du Dau­phi­né Libé­ré, pro­prié­té du Cré­dit Mutuel, de dénon­cer uni­la­té­ra­le­ment tous les accords pari­taires concer­nant l’or­ga­ni­sa­tion et le fonc­tion­ne­ment des divers ser­vices de l’en­tre­prise, ain­si qu’une par­tie impor­tante des « usages » en vigueur !!!
La direc­tion réduit ain­si à néant un modèle social construit pen­dant plus de 40 ans et octroyant aux sala­riés qui tra­vaillent sou­vent la nuit, les week-ends et jour fériés et en horaires déca­lés, des contre­par­ties aux efforts consentis.

Cette annonce de rési­lia­tion est l’ul­time cha­pitre d’une dégra­da­tion pro­gres­sive du dia­logue social depuis que le Cré­dit mutuel, banque qui arbore une image « sociale » mais qui cepen­dant applique des méthodes du mana­ge­ment d’une extrême bru­ta­li­té, est deve­nue pro­prié­taire du Dau­phi­né Libéré.
En effet nous avons pu consta­ter et acter une recru­des­cence d’ho­raires à ral­longe dépas­sant par­fois le maxi­mum auto­ri­sé par la loi fran­çaise (notam­ment dans les sec­teurs admi­nis­tra­tifs et jour­na­listes), une aug­men­ta­tion fla­grante de la souf­france au tra­vail et une défla­gra­tion des dépres­sions et de troubles psy­cho­so­ciaux subis par les sala­riés, y com­pris sur leur lieu du travail.

Or aucune dif­fi­cul­té par­ti­cu­lière ne jus­ti­fie un tel achar­ne­ment de la part du Cré­dit mutuel envers les sala­riés du Dau­phi­né Libéré.
L’en­tre­prise se porte bien. La pro­duc­ti­vi­té et les résul­tats la placent au top 3 de la Presse Quo­ti­dienne Régio­nale. Elle rem­bourse ses dettes en avance, aug­mente chaque année ses fonds propres et réa­lise des achats immo­bi­liers dans la région Rhône-Alpes, comme le démontre un rap­port d’ex­pert datant de seule­ment il y a quelques jours.
Rien ne le jus­ti­fie, mis à part une volon­té mani­feste de tou­jours aug­men­ter le ren­de­ment et un appât du gain qui vrai­sem­bla­ble­ment eux, n’ont pas de limite.

Lors de pro­chaines assem­blés des sala­riés, il sera déci­dé de suites à don­ner à ce mou­ve­ment qui a comme objectif :
· Le retrait du pro­jet direc­tion­nel de dénon­cia­tion des accords collectifs.
· L’ou­ver­ture des négo­cia­tions pari­taires afin de trou­ver des solu­tions viables dans le res­pect de la digni­té et de la san­té des salariés.