Coup de tonnerre en pleine cérémonie de vœux, le jeudi 15 janvier 2015 au Palais des Sports de Mulhouse.
Devant une salle fascinée, adoptant d'emblée un air sèchement martial qu'il s'est efforcé de bricoler à partir d'un profil naturellement patelin, le maire nous a appris que « nous sommes en guerre ». Lui, en tout cas, veut donner l'impression qu'il a déclaré la guerre. Sans oser dire clairement à qui. Et en fuyant quand l'ennemi est particulièrement redoutable.
S'il ne s'agissait que d'une fanfaronnade d'un tartarin de meeting, on pourrait se contenter de porter une appréciation sur la qualité de la prestation sonore et visuelle, soigneusement étudiée. Mais, compte tenu du contexte et des effets recherchés, le numéro rottnérien mérite d'être pris davantage au sérieux : Les propos étaient certainement en phase avec l'idéologie spontanée de la quasi totalité des quelque 3000 ouailles rassemblées le 15 janvier. Et ils ont sans doute séduits bien au-delà de cette salle conquise d'avan...