Dans la foulée de ses actions d’explication et de mobilisation en soutien au peuple grec, le collectif a organisé mardi 30 juin une rencontre débat à la maison des associations de Mulhouse.
Une trentaine de personnes étaient présentes pour écouter Michel Servé, fin connaisseur de la Grèce dont on a déjà pu lire des articles dans l’Alterpresses 68, venu – accompagné de quelques Grecs résidant dans le Haut – Rhin – donner des informations sur l’actualité « vécue » en Grèce, dans le contexte d’une situation hautement volatile.
Dettes grecque et mulhousienne, même combat
Echanges sur la société grecque prise dans la tourmente, rappels historiques, analyses socio-économiques, réflexions politiques sur la Grèce, l’Europe, la situation en France, essais d’analyses des évolutions possibles, référendum, contrôle des changes, système bancaire et accès aux guichets pour les déposants, ressenti d’amis, de parents grecs… ont largement rempli ces deux heures 30 de débats informels et intenses, marqués pour tous les participants par l’évidente conviction qu’aider la Grèce de Syriza c’était nous aider nous mêmes et entretenir l’espoir d’une Europe encore démocratique.
Parmi les interventions il faut noter celle de Bernard Schaeffer, du Conseil Populaire 68 pour l’abolition de la dette, qui a rappelé que la question de la dette grecque devait être liée à celle de la dette française et notamment à celle des collectivités locales (ce dossier est régulièrement alimenté dans l’Alterpresse68 et le tract distribué lundi 29 juin aux élus du conseil municipal de Mulhouse est en ligne, n’oubliez pas de le diffuser dans vos réseaux).
Agir et informer
A pointer : les propositions à soutenir des formes d’actions nouvelles (dont l’action de crowdfunding en ligne sur les réseaux sociaux, voire de véritables actions de « résistance, désobéissance civile » à organiser pour aider symboliquement les Grecs à faire face à la pression (le chantage ?) des créanciers, si la gravité de la situation, en Grèce comme en France, l’exigeait.
A pointer également l’idée d’une action de mobilisation « forte et visible » à prévoir pour septembre, pourquoi pas devant le Parlement européen, dans le cadre des élections régionales pour la nouvelle « grande région » ?
Après le rappel des actions passées du collectif (soirée au « Bel Air » en mai, information sur la voie publique à Mulhouse, présence au dernier « Festi Débat », dans la vallée de la Doller, les mobilisations annoncées – 8 juillet « Festival 6 Pieds sur terre » à Kingersheim, « Alternatiba » à Mulhouse le 19 juillet et les rencontres prévues (le samedi 4 à Bâle avec des syndicalistes allemand et suisses..) le collectif Grèce 68 a appelé à poursuivre et à intensifier les mobilisations de soutien et de solidarité au peuple grec.
Enfin l’Alterpresse 68 rappelle qu’elle continuera, pour tous ceux qui le souhaitent, de jouer un rôle de centralisation pour mise en ligne des informations(1), articles, réflexions, mises en réseaux de tous ceux (citoyens, associatifs, militants politiques…) qui se reconnaissent dans le combat du peuple grec pour sa souveraineté nationale, sa soif de démocratie réelle, son refus des politiques d’usuriers menées par les adeptes de l’ultra libéralisme.
Si l’on me permet une réflexion personnelle en conclusion de ce rapide compte – rendu, j’invite à relire le « Marchand de Venise » de Shakespeare où Shylock, l’usurier, réclame obstinément la livre de chair à prélever sur le corps d’Antonio, due en cas de non remboursement de la dette contractée…
Et tant qu’à verser dans le littéraire autant aller jusqu’à l’épopée et rappeler qu’au lycée, en classe d’histoire, j’ai appris celle de Léonidas et des Thermopyles.
Christian Rubechi
(1) En consultant régulièrement la page « Collectif 68 » : infos pratiques et diverses (Grèce) accessible dans le « bandeau » de la page d’accueil (6ième titre, en bas à droite) vous serez informés des dernières initiatives du collectif, et vous pourrez découvrir aussi (à l’aide de liens) des textes et des communiqués importants parus récemment et à rediffuser dans vos réseaux.