Interdiction pour le poète Ziad Medoukh, chef du département français de l’université Al Aqsa de Gaza de venir signer son livre à Nancy au salon du « Livre sur la place ».
Ziad Medoukh, directeur du département de français de l’université Al-Aqsa de Gaza en Palestine, poète et écrivain d’expression française, devait venir au salon du « Livre sur la Place » à Nancy ce week-end à la rencontre de ses lecteurs et signer son dernier ouvrage retraçant l’offensive israélienne sur Gaza pendant l’été 2014, publié chez Kairos.
A cette occasion, invités par les groupes locaux de l’association France Palestine Solidarité de Nancy et d’Alsace et le collectif Judéo Arabe et Citoyen pour la Palestine de Strasbourg il devait donner une série de conférences à Nancy, Strasbourg et Colmar.
Malgré le visa d’entrée en France que lui accordé par Consulat de France à Jérusalem, Ziad Medoukh restera bloqué dans sa prison à ciel ouvert qu’est Gaza, l’autorité militaire israélienne d’occupation ne lui ayant pas accordé d’autorisation de sortie… comme c’est le cas pour les quelques 2 millions de palestiniens de la bande de Gaza soumis au blocus israélien depuis huit ans et qui vivent dans des conditions insupportables.
L’impossibilité de sortie de Gaza pour cet universitaire dévoile la réalité vécue par toute une population enfermée par Israël, qui subit un blocus inhumain et qui vit dans des conditions insupportables.
A Gaza, Israël contrôle le ciel, les frontières et la mer. C’est justement ce que dénonce Ziad dans son ouvrage publié chez Kairos : Chroniques d’un été meurtrier à Gaza. Récit d’un génocide répété.
Les associations organisatrices du cycle de conférence de Ziad Medouk ont été obligées d’annuler ses conférences et s’associent à l’éditeur Kairos pour protester l’interdiction faite à Ziad Medouk de sortir de Gaza.
Communiqué commun du CJACP-Strasbourg, de l’UJFP et l’AFPS-Alsace
Note de l’éditeur Kairos:
L’opération militaire de l’été 2014 contre Gaza nommée « Bordure protectrice » par Israël témoigne d’une volonté de destruction systématique d’un peuple. Les douleurs infligées aux Palestiniens de Gaza, les bombardements continuels pendant cinquante jours sont des crimes de guerre.
Dans ce texte Chroniques d’un été meurtrier, récit d’un génocide répété, Ziad Medoukh relate au jour le jour et presque en direct, l’horreur vécue par les habitants de Gaza. Pour les générations à venir, les pages que le poète gazaoui nous livre ici, constituent un témoignage qui restera à jamais gravé dans nos mémoires.
Ziad Medoukh, palestinien professeur de français, est responsable du département de français de l’université Al-Aqsa de Gaza. Poète et écrivain d’expression française. Il a terminé ses études de didactique du français à l’université de Paris VIII où il obtint en 2009 un doctorat. Il est l’auteur de quatre recueils de poésie sur Gaza et la Palestine, ainsi que de nombreuses publications et recherches concernant l’enseignement du français en Palestine, l’éducation pour la paix, et la non-violence.
Il est très attaché aux principes de la démocratie, de la liberté, des droits de l’homme et de la Francophonie ; Ziad Medoukh a été fait Chevalier de l’Ordre des Palmes académiques de la République française en 2011.
En 2014, Ziad Medoukh a été nommé Ambassadeur de la paix par le Cercle Universel de la paix, il a gagné le premier prix du Concours Europoésie 2014 pour son poème (A la mère palestinienne), et le prix de la Francophonie pour ses oeuvres.
Kaïros