Chez notre confrère strasbourgeois en dissonance journalistique, « La feuille de chou » : Con-finement ou grossièrement ?

En Belgique, l’humour anti-français est un sport de combat, même en pleine résurgence du covid :

« À la dif­fé­rence notable de la France, les dépla­ce­ments seront auto­ri­sés dans tous le pays. Bref, il n’est pas ques­tion ici de rem­plir un for­mu­laire à chaque fois que l’on veut mettre le nez dehors. 

« Je ne vois pas pour­quoi quelqu’un ne pour­rait pas aller se bala­der dans un bois à 50 kilo­mètres de chez lui », a expli­qué le pre­mier ministre. Pas ques­tion non plus d’isoler les per­sonnes vivant seules. 

Elles pour­ront rece­voir jusqu’à deux per­sonnes à leur domi­cile ‑pas en même temps- alors que les foyers clas­siques n’auront le droit d’en rece­voir qu’une. L’enseignement en pré­sen­tiel est éga­le­ment pré­ser­vé au maximum ».

Le Figa­ro du 31 octobre

En Italie, les manifestations d’opposition au confinement se multiplient ces derniers jours. Une adresse à l’État y revient comme un leitmotiv : « Tu nous fermes, tu nous paies »

Depuis le début du lent et pro­gres­sif décon­fi­ne­ment qu’a connu l’Italie en mai et juin, les com­mer­çants ont dû se confor­mer à des pro­to­coles sani­taires par­ti­cu­liè­re­ment contrai­gnants et coû­teux, jus­ti­fiés par la néces­si­té d’éviter un deuxième confi­ne­ment. L’aggravation subite de la situa­tion en octobre – avec plus de 26 000 nou­veaux cas et 217 décès sup­plé­men­taires impu­tés au Covid-19 le 29 octobre, soit un bilan de plus de 38 000 morts depuis le début de la crise sani­taire – a dou­ché cet espoir, ren­dant chaque jour plus pro­bable une nou­velle fermeture.

Super­po­si­tion des colères

Face à cette pers­pec­tive, les annonces d’indemnisations géné­reuses sont de bien peu de poids. « Il faut bien com­prendre que les indem­ni­sa­tions n’arrivent pas tou­jours. De plus, même si elles sont très géné­reuses, elles sont faites sur la base du reve­nu décla­ré, autre­ment dit il n’y a pas de solu­tion pour ceux qui tra­vaillent tota­le­ment ou par­tiel­le­ment au noir, explique un chef d’entreprise mila­nais. Bien sûr qu’il y a des per­sonnes qui fraudent consciem­ment, mais il y a des mil­lions d’Italiens, sur­tout les plus fra­giles, pour qui ce n’est pas un choix. Ceux-là ont été très éprou­vés par le confi­ne­ment du prin­temps der­nier… pour eux, et sur­tout ceux qui ne dis­posent pas de sou­tiens fami­liaux, l’hiver risque d’être encore pire. »

Dans la rue se super­posent donc l’action vio­lente de groupes poli­tiques anar­chistes et néo­fas­cistes (cer­tains étant en rap­port avec le crime orga­ni­sé), par­fois en lien avec les mou­ve­ments « ultras » de sup­por­teurs de foot­ball, la pro­tes­ta­tion plus paci­fique de com­mer­çants et de tra­vailleurs indé­pen­dants, et enfin la colère de la jeu­nesse des péri­phé­ries, qui se sent à l’écart de toutes les poli­tiques publiques.

Le Monde du 30 octobre 

Près de 400 universitaires, scientifiques, professionnels de la santé, du droit, de l’éducation et du social, ainsi que des artistes, se déclarent « atterrés » par des discours officiels qui dramatisent indûment la réalité afin de justifier des mesures de confinement.

Article du 29 octobre, à lire sur le site de la revue « Regards »