« je désire que tous les titres et mots appar­te­nant à la Révo­lu­tion de 89 & 93 ne soient appli­qués à cette époque. Aujourd’hui, il n’ont plus la même signi­fi­ca­tion et ne peuvent plus être employés avec la même jus­tesse et dans les mêmes accep­ta­tions. Les titres : Salut Public, Mon­ta­gnards, Giron­dins, Jaco­bins, ne peuvent être employés dans ce mou­ve­ment socia­liste républicain.

Ce que nous repré­sen­tons, c’est le temps qui s’est pas­sé de 93 à 71, avec le génie qui doit nous carac­té­ri­ser et qui doit rele­ver de notre propre tem­pé­ra­ment. Cela me paraît d’autant plus évident que nous res­sem­blons à des pla­giaires, et nous réta­blis­sons à notre détri­ment une ter­reur qui n’est pas de notre temps. Employons les termes que nous sug­gère notre révo­lu­tion ».

G. Cour­bet, Assem­blée de la Com­mune, le 1er mai 1871.

A tra­vers cet ouvrage, nous décou­vrons la généa­lo­gie de la Com­mune, puis son périple (en par­tie, il y aurait tant à dire). De la chute de la colonne Ven­dôme. De la semaine sanglante…

Mais cette décou­verte se fait éga­le­ment à tra­vers Gus­tave Cour­bet, de ses posi­tions lors des assem­blées, de ses lettres et de ses rap­ports – et bien qu’il ne soit pas écri­vain mais peintre, expres­sion qu’il délais­se­ra durant ces semaines révo­lu­tion­naires – de ses comptes ren­dus sur son pro­cès et de sa condam­na­tion par les ver­saillais. Sont éga­le­ment pré­sen­tés des lettres, ou des prises de paroles de Ely­sée Reclus, Jean Bap­tiste Clé­ment, Théo­phile Fer­ré, André Léo, Charles Lon­guet, Gus­tave Flou­rens… Une série de por­traits des membres de la Commune.

Ce riche recueil, nous le devons à Gérald Ditt­mar – auteur spé­cia­liste de l’Histoire de la Commune.

Gus­tave Cour­bet et la Com­mune, le poli­tique - Aux Edi­tions Ditt­mar. 450 pages – 35 euros.