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Ne pas réagir sous le coup de la seule émo­tion, prendre un peu de recul avec la défer­lante média­tique de l’information en boucle… Quelques–jours après l’ignoble mas­sacre à Paris, l’émotion est tou­jours pré­sente mais le rai­son­ne­ment s’est nour­ri devant les mul­tiples témoi­gnages et ana­lyses lus et vus.

Une immense dou­leur, tou­jours là et qui res­te­ra long­temps, devant ces cen­taines de vic­times, bles­sées ou décé­dées, sous les coups de vils et lâches assas­sins. Des vic­times frap­pées indis­tinc­te­ment quels que soient l’origine, la reli­gion, l’âge, le genre… Toutes égales devant la barbarie.

Mais colère de voir un pré­sident et son pre­mier-ministre se la jouer « chef de guerre » sans aucune réflexion sur LEURS res­pon­sa­bi­li­tés. Et d’oser ins­tru­men­ta­li­ser le choc dont a été vic­time tout un peuple pour ten­ter de res­treindre encore les liber­tés publiques. Alors qu’après Char­lie, un « Patriot Act » à la fran­çaise a été voté, tout un cha­cun pou­vait être impu­né­ment écou­té, aucune force de police n’a détec­té une opé­ra­tion pour­tant orga­ni­sée et coor­don­née. Preuve que les vrais cri­mi­nels ont les moyens de contour­ner la loi la plus répressive.

Colère devant un gou­ver­ne­ment qui conti­nue de faire com­merce d’armement entre autres avec l’Arabie Saou­dite et le Qatar qui ont créé, conti­nuent de finan­cer et de sou­te­nir Daesch .

Colère devant un ministre des Finances qui estime, enfin, devoir s’attaquer au finan­ce­ment de Daesch qui détient des for­tunes de la vente du pétrole et de la drogue alors que des pays « alliés » sont jus­te­ment à l’origine de ce trafic.

Colère devant l’impunité, oui l’impunité, dont béné­fi­cient les réseaux de drogue dans nos cités et qui contri­buent au finan­ce­ment de la mou­vance ter­ro­riste. Impu­ni­té car devant l’absence d’une éco­no­mie nor­male, c’est l’économie sous-ter­raine qui génère les res­sources lais­sant espé­rer une « paix sociale » dans l’immédiat mais grosse d’une cri­mi­na­li­té orga­ni­sée de plus en plus violente.

Colère devant un ancien pré­sident qui vient para­der devant des micros com­plai­sam­ment ouverts par tous les médias pour pro­po­ser des « solu­tions » alors qu’il est, en par­tie, un des res­pon­sables de la situa­tion en ayant mené une poli­tique étran­gère stu­pide et dan­ge­reuse et tenu des pro­pos imbé­ciles sur le « net­toyage au Kär­cher » de nos cités qui ont plus besoin de tra­vail, de social, de sports, de culture… que de rodomontades.

Colère devant des intel­lec­tuels tels que Fin­kiel­kraut, Bru­ck­ner ou Onfray, atti­sant des vieilles rémi­nis­cences par­fois enfouies, pour théo­ri­ser une peur de l’islam qui relève, en réa­li­té et à l’étude des textes de cette reli­gion, du fan­tasme que le Front Natio­nal cultive sans vergogne

Colère devant des médias qui sortent la bat­te­rie lourde car l’émotion fait vendre. Et qui crie à pré­sent au « rejet de l’amalgame », eux qui, dans leur majo­ri­té, joue constam­ment sur « le com­mu­nau­ta­risme » et qui sim­pli­fie jusqu’à la cari­ca­ture, la situa­tion du rap­port des forces dans le monde en dési­gnant les boucs émis­saires idéaux pour jus­ti­fier un état de guerre.

Et dans ces moments, ne jamais oublier les mots de Jau­rès : « Le capi­ta­lisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage ».

Res­pect, enfin, devant la réac­tion de la popu­la­tion fran­çaise et pari­sienne, pleine de digni­té et de cou­rage, rava­lant les sen­ti­ments de haine que la peur cultive si aisé­ment, pour appe­ler à une soli­da­ri­té natio­nale et inter­na­tio­nale dans laquelle tous les citoyens de notre pays, avec toutes leurs dif­fé­rences, pren­dront leur place. Res­pect aus­si, aux vrais fidèles de la foi musul­mane qui doivent par­fois affron­ter les regards sus­pi­cieux et qui sont par­mi les pre­mières vic­times de ces bar­bares qui se réclament de leur religion.

Michel Mul­ler

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DIFFERENTS COMMUNIQUES ENVOYES A L’ALTERPRESSE68

Alter­na­tives et Auto­ges­tion Haut-Rhin

Les mas­sacres com­mis ven­dre­di à Paris nous sai­sissent d’horreur. Nous adres­sons nos pen­sées soli­daires et fra­ter­nelles aux vic­times et à leurs familles, à leurs proches, aux Pari­siennes et Parisiens.

Nous condam­nons toute forme de vio­lence, aucune cause ne sau­rait jus­ti­fier la sup­pres­sion de de la vie d’un être humain. Ces assas­si­nats sont des plus lâches.

Nous ne savons pas encore qui est der­rière ses crimes, quels sont leurs mobiles, com­ment ils ont été orga­ni­sés. Nous assis­tons vrai­sem­bla­ble­ment à l’importation, sur le sol fran­çais, des luttes féroces pour le contrôle du pétrole en Irak et en Syrie.

Ne cédons pas à la peur. Ne cédons pas non plus aux amal­games qui déjà se pro­filent, au détri­ment de nos conci­toyens de culture musul­mane. Dis­tin­guons les guerres civiles qui déchirent le Moyen-Orient des ques­tions reli­gieuses. Ces atten­tats ne peuvent être le pré­texte à de nou­velles discriminations.

Aux côtés de l’émotion, gar­dons notre rai­son. La vie conti­nue. Plu­tôt que le repli sur des Etats sécu­ri­taires, construi­sons des régions fortes dans une Europe forte qui œuvre pour la paix dans le monde et la sécu­ri­té de tous. Sans relâche, il faut conti­nuer de réflé­chir, de débattre et sur­tout d’agir pour sor­tir des impasses de notre socié­té en la réin­ven­tant pour plus de jus­tice, de liber­té et de démocratie.

Mul­house, le 14 novembre 2015, 22 heures

 

Com­mu­ni­qué de Pierre Laurent, secré­taire natio­nal du Par­ti Com­mu­niste français.

Notre pays vient de vivre l’un des pires évé­ne­ments de son his­toire. Les attaques ter­ro­ristes simul­ta­nées de la nuit der­nière à Paris et à Saint-Denis, reven­di­quées par Daesh, fai­sant à cette heure 127 morts et 200 bles­sés, sont effroyables. La France est en deuil.

Au len­de­main de ce car­nage, nos pre­mières pen­sées se tournent vers les vic­times, leurs familles, leurs proches, les témoins et tous ceux dont la vie a été mena­cée. Pour tous, la dou­leur est immense. Cha­cun en France s’en sent pro­fon­dé­ment meurtri.

Nous saluons l’ac­tion des forces de l’ordre, des secours, des urgen­tistes et per­son­nels de san­té et des agents ter­ri­to­riaux dont la mobi­li­sa­tion a été exem­plaire ain­si que la soli­da­ri­té des habi­tants qui s’est immé­dia­te­ment manifestée.

Moins d’un an après les atten­tats de jan­vier der­nier, la Répu­blique est frap­pée en son cœur.

Alors que l’État d’ur­gence vient d’être décré­té par le gou­ver­ne­ment, le ren­for­ce­ment des moyens de police et de jus­tice est un impé­ra­tif. L’État doit trou­ver dura­ble­ment les moyens adap­tés pour garan­tir la sécu­ri­té de toutes et de tous.

J’ap­pelle notre peuple à ne pas céder à la peur, à se ras­sem­bler pour la liber­té, l’é­ga­li­té et la fra­ter­ni­té, et pour la paix. Nous devons refu­ser les amal­games et les stig­ma­ti­sa­tions. Ensemble, nous devons reje­ter fer­me­ment la haine et les racismes.

La France est tou­chée par la guerre et la désta­bi­li­sa­tion qui minent le Proche et le Moyen-Orient. La lutte contre le ter­ro­risme appelle une mobi­li­sa­tion redou­blée et des solu­tions internationales.

Elle ne pour­ra triom­pher que dans la mobi­li­sa­tion pour un pro­jet de socié­té soli­daire qui place au cœur de tous ses choix l’é­man­ci­pa­tion humaine, les valeurs de la Répu­blique et la paix.

Le PCF, ses repré­sen­tants et ses élus, seront de toutes les ini­tia­tives qui, dans les pro­chains jours, per­met­tront à nos conci­toyens de se ras­sem­bler pour faire face à cette épreuve et ouvrir un che­min d’es­poir pour notre peuple.

Dans ce moment tra­gique, le PCF a inter­rom­pu toute acti­vi­té de cam­pagne électorale.


 

La liste NON à l’ACAL, OUI à nos régions sus­pend sa cam­pagne des régionales

Face à l’horreur qui frappe Paris et endeuille tout le pays, Unser Land reporte la mani­fes­ta­tion pré­vue ce same­di pour dénon­cer la dis­pa­ri­tion de l’antenne de France bleu Elsass.

Unser Land, le Par­ti Lor­rain, 57-Le Par­ti des Mosel­lans et l’Alliance Eco­lo­giste Indé­pen­dante expriment leur conster­na­tion et leur soli­da­ri­té avec les familles des vic­times de ces attaques odieuses.

Ils invitent leurs membres et sym­pa­thi­sants à sus­pendre toutes les actions pré­vues dans le cadre de la cam­pagne des Régionales.

Jean-Georges TROUILLET, tête de liste inter-régionale

Andrée MUNCHENBACH, pré­si­dente d’Unser Land

Ghis­lain WYSOCINSKI, repré­sen­tant de l’Alliance Eco­lo­giste Indépendante

Tho­mas RIBOULET, pré­sident du Par­ti Lorrain

Phi­lippe Mou­raux, pré­sident de 57-Le Par­ti Mosellan

 

Par­ti socialiste

La France en guerre vient de subir une épreuve de guerre.

Un assas­si­nat de masse a été pro­gram­mé par l’armée ter­ro­riste Daesh.

Il marque après la Tur­quie, le Liban et l’Egypte, la volon­té de mon­dia­li­ser la terreur.

La France paie un lourd tri­but avec plus de 120 morts et des cen­taines de blessés.

La France pleure ses morts, c’est le temps du recueillement.

Notre peine est immense, nous pen­sons aux vic­times et nous adres­sons aux familles notre com­pas­sion et notre soli­da­ri­té. Nous pen­sons aus­si aux bles­sés qui, à l’heure actuelle, luttent avec courage.

Ces lâches attaques, aux modes opé­ra­toires mul­tiples, visant de mul­tiples cibles, ont été menées de nuit, com­pli­quant le tra­vail des secours et des forces de sécu­ri­té aux­quels nous vou­lons rendre hom­mage pour leur enga­ge­ment et leur détermination.

Le monde entier a mani­fes­té sa soli­da­ri­té. Dans l’épreuve, la France n’est pas seule.

Le Pré­sident de la Répu­blique, Fran­çois Hol­lande, a réagi rapi­de­ment et avec fer­me­té, décré­tant l’état d’urgence, le contrôle aux fron­tières et un deuil natio­nal de trois jours.

Nous sou­te­nons les mesures d’exception déci­dées. Elles en appellent d’autres. Le Pré­sident de la Répu­blique s’exprimera devant la repré­sen­ta­tion natio­nale réunie en congrès lundi.

Devant l’épreuve, j’en appelle à la concorde natio­nale. Je remer­cie le pré­sident Nico­las Sar­ko­zy et tous les res­pon­sables poli­tiques d’apporter leur concours à cette union. Cha­cun, avec sang froid, mesure et esprit de concorde, doit appor­ter son sou­tien sans faille à la défense de la Répu­blique. C’est ce que les Fran­çais attendent.

Nous appe­lons les Fran­çais qui montrent une fois de plus leur digni­té dans le drame à faire bloc, tout en sachant que la démo­cra­tie doit être plus forte que la terreur.


 

La CGT

Indi­gna­tion et sou­tien aux familles endeuillées

La CGT est pro­fon­dé­ment cho­quée et indi­gnée par les atten­tats cri­mi­nels qui ont été per­pé­trés la nuit der­nière à Paris. Toute la CGT tient à témoi­gner de son sou­tien et de sa soli­da­ri­té à l’ensemble des familles tou­chées par cette tragédie.

Elle salue la mobi­li­sa­tion extra­or­di­naire de l’ensemble des agents des ser­vices et entre­prises publics, qui montrent en chaque cir­cons­tance, leur enga­ge­ment au ser­vice des popu­la­tions. Les mili­tants et les syn­di­qués de la CGT conti­nue­ront plus que jamais à défendre au quo­ti­dien les valeurs de soli­da­ri­té, de paix et de fra­ter­ni­té, valeurs essen­tielles de la démo­cra­tie et de notre république.

Alors que notre socié­té vit une crise éco­no­mique et sociale ter­rible, ces fon­da­men­taux doivent être réaf­fir­més plus que jamais. Face à ces actes cri­mi­nels sans pré­cé­dent, toutes ten­ta­tives d’opposition de sala­riés ou de citoyens doivent être condamnées.

Le gou­ver­ne­ment vient de prendre des mesures d’urgences en matière de sécurité.

La CGT réaf­firme son atta­che­ment aux liber­tés indi­vi­duelles et col­lec­tives. Au-delà de ces heures d’émotion et de recueille­ment, d’autres mesures, tant au niveau natio­nal qu’international, seront à mettre en œuvre rapi­de­ment pour retrou­ver ces valeurs de la Répu­blique et conqué­rir une paix durable par­tout dans le monde.

Le mou­ve­ment syn­di­cal fran­çais et mon­dial doit s’unir dans cette période. Les mes­sages de condam­na­tion et de sou­tien arri­vés de nom­breux pays du monde, montrent que c’est pos­sible et indispensable.

Mon­treuil, le 14 novembre 2015


 

Un mas­sacre atroce et inqualifiable 

Com­mu­ni­qué de Lutte Ouvrière

14/11/2015

Mas­sa­crer des gens dans une salle de spec­tacle, dans des bars et des res­tau­rants, aux abords d’un stade ; ceux qui ont per­pé­tré hier plu­sieurs atten­tats, à Paris et à Saint-Denis, ont vou­lu faire le maxi­mum de morts, aveu­glé­ment. Ces atten­tats sont des actes ignobles. Nous expri­mons notre émo­tion et toute notre soli­da­ri­té avec les vic­times et avec leurs proches.

Quelles que soient les idées dont se réclament ceux qui ont per­pé­tré ces attaques, ce sont des enne­mis de tous les tra­vailleurs. S’il se confirme qu’il s’agit d’islamistes, leur vio­lence pro­cède de la même bar­ba­rie que celle des dji­ha­distes syriens ou ira­kiens, qui cherchent, par la ter­reur, à mettre en coupe réglée des popu­la­tions entières, à réduire les femmes en escla­vage et à liqui­der tous ceux qui ne pensent pas comme eux.

L’horreur des atten­tats per­pé­trés à Paris et à Saint-Denis ren­force ceux que leurs auteurs pré­tendent com­battre. Ils ren­forcent l’État fran­çais, qui ins­taure l’état d’urgence et accroît les mesures poli­cières. Ils ren­forcent l’extrême droite, ses dis­cours hai­neux vis-à-vis des musul­mans et des immi­grés, et sa reven­di­ca­tion d’un État plus fort.

Nous par­ta­geons entiè­re­ment l’émotion de la popu­la­tion, et en par­ti­cu­lier de tous les proches des vic­times de ces atten­tats. Mais nous n’avons aucune soli­da­ri­té avec l’État fran­çais et avec ses diri­geants poli­tiques. Ceux-ci ont une large part de res­pon­sa­bi­li­té dans les guerres qui ensan­glantent aujourd’­hui le Moyen-Orient, des guerres dont Paris a eu, hier soir, un écho sanglant.

C’est pour­quoi Lutte ouvrière n’ajoutera pas sa voix au concert de l’unité natio­nale. Nous ne par­ta­geons rien avec les Hol­lande, les Sar­ko­zy et les Le Pen. Toute notre soli­da­ri­té va aux vic­times et à leurs proches. Nous pour­sui­vrons notre com­bat pour un monde débar­ras­sé de l’obscurantisme, de l’injustice, de la domi­na­tion impé­ria­liste et de tous ses avatars.

Natha­lie ARTHAUD

 


ATTAC

Après les mas­sacres de Paris : épou­vante, révolte, action

Décla­ra­tion 14 novembre 2015

Au len­de­main des mas­sacres de Paris, les adhé­rents et sym­pa­thi­sants d’Attac, à l’unisson de la socié­té fran­çaise, res­sentent épou­vante et révolte devant la haine aveugle et meur­trière. Attac exprime toute sa soli­da­ri­té avec les vic­times et leurs proches. Les per­sonnes assas­si­nées ven­dre­di soir ne fai­saient qu’exercer leur droit à la convi­via­li­té, à la civi­li­té, à l’art, à une vie libre, toutes choses que ces tueurs veulent éra­di­quer au nom d’une vision fana­ti­sée de la religion.

Mal­gré l’émotion et la tris­tesse, nous refu­sons de céder à la ter­reur, nous refu­sons la socié­té de la peur, de la stig­ma­ti­sa­tion et de la recherche de boucs émis­saires. Nous affir­mons notre déter­mi­na­tion à conti­nuer à cir­cu­ler, à tra­vailler, à nous diver­tir, à nous réunir et à lut­ter librement.

« La France est en guerre », nous dit-on. Mais ce n’est pas notre guerre : après les désastres amé­ri­cains en Irak et en Afgha­nis­tan, les actuelles inter­ven­tions fran­çaises en Irak, en Lybie, en Syrie, au Mali, au Tchad, au Niger, en Cen­tra­frique, contri­buent à désta­bi­li­ser ces régions et à déclen­cher les départs de migrants­qui se heurtent à la for­te­resse Europe et dont les corps s’échouent sur nos plages. Inéga­li­tés et pré­da­tions déchirent les socié­tés, les dressent les unes contre les autres.

Al Qai­da ou Daesh tirent toute leur force inhu­maine de ces injus­tices. Cette guerre ne mène à aucune paix car il n’y a pas de paix sans jus­tice. Pour en finir avec cette guerre, nos socié­tés devront se dés­in­toxi­quer de l’ivresse de la puis­sance, des armes, du pétrole, des métaux rares, de l’uranium…

Au-delà du ter­reau social et éco­no­mique qui nour­rit tous les déses­poirs et les tous actes insen­sés, reste la « bana­li­té du mal », c’est-à-dire le fait que l’humanité n’est jamais à l’abri du retour ou de l’instauration de la bar­ba­rie quand cer­tains décident de s’affranchir du res­pect de l’être humain en tant qu’être humain.

Pour ce qui est à notre por­tée, plus que jamais, il nous faut lut­ter contre l’impérialisme fût-il « huma­ni­taire », contre le pro­duc­ti­visme des­truc­teur, pour des socié­tés sobres, libres et égales.

Nous refu­sons par avance toute res­tric­tion au droit de mani­fes­ter et de lut­ter contre ce monde pour­ris­sant, pour les alter­na­tives que portent ensemble les peuples du Sud et du Nord. Du 29 novembre au 12 décembre, à l’occasion de la COP 21 et par nos mobi­li­sa­tions citoyennes, nous mon­tre­rons qu’un autre monde est pos­sible, urgent et nécessaire.