galabru

Je pré­sente aux modé­ra­teurs de ce site ain­si qu’à l’ensemble des intervenant(-e)s mes vœux les plus cha­leu­reux pour l’An Neuf.

Qu’en 2016 s’accomplissent au mini­mum quelques-unes de vos aspi­ra­tions majeures!

Michel Gala­bru, décé­dé le mar­di 4 jan­vier à l’âge de 93 ans, aura alter­né les « nanars » et des films, moins nom­breux, qui méritent vrai­ment le vision­nage, comme « Le juge et l’assassin » de Ber­trand Taver­nier (avec le regret­té Phi­lippe Noi­ret), dif­fu­sé le soir de l’Épiphanie à 20 h 55 sur Arte.

Per­met­tez-moi d’évoquer briè­ve­ment un long-métrage, plu­tôt de« série B », très rare­ment men­tion­né dans les hom­mages ren­dus au défunt : « Kami­kaze » (87 minutes) de Didier Grous­set, sor­ti dans l’Hexagone, le 10 décembre 1986.

Albert (Michel Gala­bru), infor­ma­ti­cien de génie, se venge de son limo­geage en fabri­quant un canon à micro-ondes avec retour de fais­ceau. Sa nièce Julie (Romane Boh­rin­ger) et le mari de celle-ci (Étienne Chi­cot) l’hébergent dans leur pavillon de ban­lieue. Dans le gre­nier, ins­tal­lé devant la télé­vi­sion, le scien­ti­fique aigri, misan­thrope et miso­gyne, le visage far­dé en blanc et le front ceint d’un ban­deau aux cou­leurs du dra­peau nip­pon, pointe régu­liè­re­ment le rayon laser sur l’écran. Au lieu de détruire celui-ci, il explose à dis­tance les spea­ke­rines. Ses agis­se­ments sus­citent l’inquiétude jusque dans les sphères du pou­voir poli­tique. Alors que l’inspecteur Romain Pas­cot (Richard Boh­rin­ger) s’apprête à l’arrêter, des bar­bouzes l’exécutent…

Je pense régu­liè­re­ment à « Kami­kaze » en regar­dant des émis­sions sur des chaînes fran­çaises ou en consul­tant les pro­grammes. Ne dési­rant pas m’exposer à des ennuis judi­ciaires, a for­tio­ri dans un contexte d’état d’urgence et de res­tric­tions des liber­tés (y com­pris l’expression d’opinions), je ne nom­me­rai pas ici les pseudo-intellectuel(-le)s, simi­li-artistes, animateur(-trice)s, chroniqueur(-se)s et chien(-ne)s de garde du sys­tème, que je dégom­me­rais volon­tiers si je dis­po­sais d’une telle machine infer­nale. Un indice : « On n’est pas cou­ché » (France 2) et « C dans l’air » (France 5) figu­re­raient en tête de gon­dole de ma vindicte…

Tchao,

René HAMM