La doyenne des manifestations dédiées aux produits écologiques et biologiques, une des plus importantes dans l’Hexagone, réunira 523 exposant(-e)s (associations incluses), tout en offrant aux visiteur(-se)s moult opportunités d’enrichir leurs connaissances et de débattre. À l’heure de «l’ubérisation» de l’économie, que tentent d’imposer à marche forcée les irresponsables qui prétendent «nous» gouverner, et des délires insensés autour du «transhumanisme», le mot d’ordre de cette édition, «Osons rester humains», nous renvoie à l’essentiel.
Depuis 2007 c’est la cité natale du sculpteur Frédéric-Auguste Bartholdi qui accueille cette Foire. Auparavant, celle-ci se tenait, dans un cadre assez bucolique et un tantinet plus convivial, à Rouffach (d’abord l’Allée des remparts, puis la Place de l’église), localité de 4600 habitant(-e)s située à seize kilomètres au sud.
Durant quatre jours, le comité d’organisation présidé par Jean-François Pierdet, secondé par quelque trois cents bénévoles, proposera trente-sept conférences, douze ateliers, dont, quotidiennement, une dégustation, au coût de cinq euros, de certains vins commercialisés sur le site, ainsi que la projection de trente et un documentaires, ponctuée ou non d’une discussion avec le(la) réalisateur(-trice) et l’un ou l’autre protagoniste.
Ainsi, Catherine Flurin présentera l’apithérapie, Thierry Brugvin s’interrogera sur «Être humain en milieu capitaliste», Marie-Pénélope Péres évoquera «La sagesse féminine: connaissance du corps et des plantes alliées», Pierre Mougel s’inquiétera de quelques fléaux contemporains «Stress, angoisse, burn out… Qu’est-ce qui nous arrive?», Hervé Kempf centrera son intervention sur les lanceurs d’alerte, Sylvia Perez Vitoria présentera le «Manifeste pour le XXIème siècle paysan», Sezin Topçu détaillera «la contestation du nucléaire dans la France d’après-Tchernobyl», Arnaud Apoteker et Hannes Lammler dresseront le «Monsanto Tribunal»…
Parmi les films, je citerais «Cavanna – Jusqu’à l’ultime seconde, j’écrirai» de Nina et Denis Robert; «Sacré village» de Marie-Monique Robin, une habituée de la manifestation, sur Ungersheim (Haut-Rhin), «village en transition»; «Insecticide mon amour» de Guillaume Bodin, «La clef des terroirs» du même, déjà à l’affiche les 20 et 21 mai 2012; «À Bure pour l’éternité» d’Aymeric et Sébastien Bonetti; «ThuleTuvalu» du Bâlois Matthias von Gunten, «Libre-échange ou libres citoyens» de Kersten Schüßler (1), «Le divan du monde», de Swen de Pauw, avec le célèbre psychiatre strasbourgeois Georges Yoram Federmann, une grande figure du militantisme alternatif…
Comme souvent, le chevauchement de certaines séances générera des regrets de ne pas jouir du don d’ubiquité!
Le descriptif exhaustif des réjouissances est disponible sous www.ecobio.alsace
Prix d’entrée: 6 euros. Forfait pour quatre jours: 18 euros. Gratuité pour les moins de quatorze ans accompagnés. Pour éviter l’exclusion des personnes désargentées et leur permettre de profiter de cet événement, les organisateurs conservent la formule introduite en 2014: l’achat d’un billet qui restera à l’entrée et sera offert à la personne qui en formulera la demande.
Diffusé sur Arte, les 22 et 30 avril, de même que le 29 juillet 2015.
René HAMM
Bischoffsheim (Bas-Rhin)