« Festival sans Nom » : et sans nous !

Nous publions ce petit texte en alsacien avec sa traduction que Jacques Zimmermann a fait paraître dans le journal M+. Jacques Zimmermann et Jean-Marie Stoerckel ont écrit un polar passionnant duquel nous reparlerons avec les auteurs prochainement dans ces colonnes : Le tueur à la coiffe alsacienne/D’r Teter met dem Elsàssesch Schlupf-Hüewa. L’originalité de ce roman réside dans sa double parution français-alsacien, ce qui est une première dans la littérature alsacienne.

Et il n’est pas content, Jacques Zim­mer­mann. Et il a rai­son, c’est pour­quoi nous publions bien volon­tiers ce court texte per­cu­tant et per­ti­nent. Est-ce parce que la SNCF est concer­née par ce Fes­ti­val que la pro­gram­ma­tion du fes­ti­val oublie les auteurs locaux ?

« Vu morn àb bis Sunn­dig  derf z’Melhüsa gazet­tert wara. Denn s’geht zum 4. Fes­tivàl ohna Nàma met Kino, met Baga­gnun­ga, met effent­li­ga Verànstàltunga.

Baga­gnun­ga en Biacher Làda, Biblio­the­ka. S’Fàzit esch, « d’r Kri­mi z’Melhüsa ». Un dàs Johr s’ The­ma : Jus­tiz. Weder a Üss­tel­lung, noch a Mass. Aifàch d’Las-Luscht vu da Lit z’antweckla. Un fer’s gànz lawan­dig z’brenga wara ewer 30 Schrefts­tel­ler vorhàn­da se. Sa kum­ma vu Pàris har. Schu güat. Doch esch da Fes­tivàl ohna Nàma, oi ohna uns. Dàs haisst ohna elsàs­si­scha Kri­mi Schriwer.

Pàris esch schu a Hoch­burg fer Biacher – eh amel -, doch wara Johr fer Johr neia Regionàl-Kri­mis üsa­ga­brocht. Doch a bet’s schàd.

Jacques Zim­mer­man

Tra­duc­tion effec­tuée par nos soins:

A par­tir de demain (ven­dre­di, ndlr) jusqu’à dimanche, nous allons trem­bler à Mul­house ! Car se tien­dra le 4e Fes­ti­val sans Nom, avec des séances de ciné­ma, des ren­contres, diverses mani­fes­ta­tions ouvertes.

Ren­contres dans des librai­ries, des biblio­thèques. Ce sera l’occasion de par­ler « du polar à Mul­house ». Et cette année, le thème est : la jus­tice. Il ne s’agit pas d’une expo­si­tion ou d’une foire. Uni­que­ment don­ner l’envie de lire chez les gens. Et pour rendre tout cela vivant, plus de 30 écri­vains seront pré­sents. Ils viennent de Paris. Bien. Mais ce Fes­ti­val sans Nom sera aus­si sans nous. C’est-à-dire sans auteur de polar alsacien.

Paris est cer­tai­ne­ment un haut lieu pour les livres – bien sûr – pour­tant d’année en année paraissent de nou­veaux polars régio­naux. Dom­mage qu’ils ne soient pas présents.

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Jacques Zim­mer­mann (à g.) et Jean-Marie Stoer­kel pré­sen­tant les deux tomes de leur roman publié en fran­çais et en alsa­cien dans le même livre