Et pour vous, ce sera charbon au CO2 ou atome radioactif ?
Des banderoles suspendues durant plus d’une heure et demie au dessus du Pont de Mulhouse-Bourtzwiller, « pour ne pas choisir entre la peste et le choléra », telle était l’action mise en scène par le Comité de soutien à Bure contre le CIGEO de Mulhouse.
Dans le contexte de la grève climat du 20 septembre 2019, et des marches nationales qui lui succédèrent, il s’agissait de sensibiliser le grand public face aux dangers du nucléaire, et au regain de certaines énergies fossiles comme le charbon.
Tandis que les encouragements étaient nombreux parmi les automobilistes (klaxons, appels de phares, signes des mains), les organisateurs y voyaient la preuve que la majorité des français est clairement opposée au nucléaire, une énergie couteuse, polluante et sans avenir, puisque aucune solution n’est notamment trouvée pour faire face aux déchets contaminés par les radioéléments.

L’occasion de rappeler que l’action s’inscrivait par ailleurs dans une lutte globale contre le projet CIGEO à Bure, qui prévoit l’enfouissement à 500 mètres sous terre des déchets nucléaires les plus radioactifs, dont l’imperméabilité est censément assurée pour une durée de… 100 000 ans !

Bien entendu, une loi prévoit la « réversibilité » de l’enfouissement, c’est à dire une garantie quant à la capacité d’extraction du contenu enfoui. Or, en la matière, entre ce que la loi dispose et les données géophysiques de terrain, il y a un gouffre, difficilement résorbable. Comme le prouve le triste sort de la mine d’enfouissement « Stocamine » à Wittelsheim, puisque une part essentielle des 42 000 tonnes de déchets dangereux enfouis, dont notamment la partie exposée à l’incendie qui eut lieu en 2002, dans le bloc 15, est considérée par beaucoup de spécialistes comme quasi-impossible à extraire.
De quoi bombarder de colère le coeur des générations présentes et futures…
Une manifestation contre le projet CIGEO est prévue à Nancy les 28 et 29 septembre prochain. Pour en savoir plus, c’est par ici.