15 heures sonnent depuis le clocher du Temple Saint Étienne, Place de la Réunion à Mulhouse. Le glas de l’édifice prend alors le relais, et l’on compte déjà plusieurs centaines de personnes logés dans un coin exigu du coeur du centre historique de la ville, puisque le festival « scènes de rue » y occupe l’essentiel de la place.
La foule grossit un peu jusqu’à atteindre quelque 500 personnes. Organisée par une intersyndicale regroupant la FSU, l’UNSA, le SGEN-CFDT et la FCPE, on y témoigne de sa solidarité et l’on forme un hommage silencieux au professeur assassiné, victime expiatoire de l’attachement de toutes et tous à la liberté d’expression et de conscience.
Un rassemblement toutefois un peu trop aphasique, hélas, comme si la stupeur de l’assassinat d’un enseignant commis conséquemment à l’exercice de ses fonctions n’était pas retombée. En effet, le rassemblement ne donnera lieu à aucune intervention publique de la part de l’intersyndicale organisatrice.
C’est fort dommage, car l’occasion s’y prêtait plus que tout pour les personnels de l’Éducation Nationale, qui ont sans doute quelques griefs à faire valoir auprès d’une hiérarchie et d’une institution trop souvent adepte du « pas de vagues, et susceptibles de les abandonner lâchement.
Les représentants du culte musulman étant interrogé de leur côté par France 3, ainsi que quelques syndicalistes.
On y repérait, enfin, quelques affichettes et cartons aux propos bellicistes ou ambigus, tels « il faut supprimer l’islamisme », ou « merci les éducateurs ! ».
Une petite vidéo d’ambiance :