Photos de Martin Wilhelm
Fusion-fission des mots d’ordre et manifestations mulhousiennes, en cette journée du 27 mars.
L’association Droit au logement (Dal68) manifestait contre les expulsions, le logement cher et le droit à un logement pour tous. Des mots d’ordre tenus à l’identique ce même jour dans diverses villes de 21 pays européens, à l’appel d’une coalition européenne de mouvements engagés en la matière.
Localement, il s’agissait des associations et organisations suivantes : AFA-MHR, APPONA, ATTAC, ULCGT MULHOUSE, DAL, FRONT SOCIAL, EMMAUS CERNAY, FSU68, LDH Mulhouse, Maison de la Citoyenneté, Maison du Peuple, et MNCP.
Même temps (à une demi-heure près), et même lieu, était organisée à 14h30 une marche pour une « vraie loi climat ».
Des luttes pour la justice sociale et environnementales qui résonnent plutôt de concert, quand on sait que les logements d’occupants précaires sont aussi les plus énergivores, en l’absence de moyens d’isolation efficients.
Simone Roesch, porte-parole de Dal68, dénonçant par ailleurs le fait que « Jamais les loyers et le logement n’ont été aussi chers en France et dans toute l’Europe ! Et le logement cher, c’est à Mulhouse aussi, où la location d’un F2 dans le privé s’élève entre 500 et 600 €. Comment voulez-vous qu’une personne seule avec le Smic et un peu d’aide au logement puisse s’en sortir ? »
En matière d’expulsion, l’un des motifs centraux de la manifestation, parmi les autres revendications, Dal68 exposait que « Les expulsions forcées sont en hausse ». Ainsi, selon les données de l’association, le nombre de décisions accordant le concours de la force public est passé de 154, dont 114 exécutées, en 2010, à 583, dont 326 exécutées, en 2019, enfin 411 décisions en 2020, dont 202 exécutées. Le tout dans un département pleinement impacté par la crise sanitaire.
Gérard Moine de la Ligue des droits de l’Homme (LDH68) brocardait quant à lui la « gentrification » des centre-ville et de certains quartiers anciennement populaires, comme responsable de la fuite des foyers modestes liée à la cherté des loyers.
Enfin, Square de la Bourse, toujours à 14h30, une « star » alsacienne des tribunes covido-sceptique, la députée Martine Wonner (ex-LREM), manifestait notamment son propre anniversaire en la présence de 200 personnes ignoblement démasquées ! Elle était l’hôte d’honneur d’une « marche des libertés ». Mais que fait donc la police de l’air et des frontières sanitaires ?