La CNIL vient d’autoriser la constitution de listes de non-vaccinés par la sécurité sociale en lien avec le SI-DEP (Système d’information national de dépistage populationnel pour le Covid-19), au nom d’une « situation sanitaire exceptionnelle ».
Les listes étant remises aux médecins traitants aux fins de « sensibilisation » de leurs patients non vaccinés, puis censément détruites par leurs soins.
Un peu comme si le droit, et le Code de la santé publique en particulier, devaient simplement s’éteindre, compte tenu de circonstances collectives imprévisibles.
En témoigne, l’échec de l’association « La quadrature du net » dénoncant le caractère illégal du passe sanitaire, preuve à l’appui, devant le Conseil d’Etat…
Nous aurons l’occasion de revenir dans un article complet sur les modalités de l’autorisation du fichier des non-vaccinés, et ce qu’elles supposent.
En attendant, vous trouverez ci-dessous quelques bribes de commentaires de lecteurs et lectrices de journaux, eu égard à cette annonce. Ils ont été recueillis parmi les premiers résultats affichés vers 11h45, sur les sites de deux grands quotidiens français de « référence ».
Il s’agit de deux journaux qui reflètent traditionnellement les opinions de ce que l’on appelle le centre-gauche, macron-compatible, et les droites libérales, gaullistes et « dures ».
Le plus surprennent fut de découvrir l’homogénéité des réponses dans chacune de ces publications. Et combien certains de nos préjugés allaient être malmenés !
Il nous a paru extrêmement intéressant de collationner, même si l’exercice n’a aucune visée représentative, un instantané sur les variations et polarisations que ces lectorats entretiennent avec la notion de liberté, sur un sujet d’actualité donné.
A commencer par celle de choisir de se vacciner, ou non, contre le coronavirus, ainsi qu’il est d’usage, pour le moment, en France…
- Les pudeurs de gazelle de la CNIL me semblent en total décalage avec les nécessités sanitaires. Pourquoi diable ne pas essayer de convaincre les récalcitrants ? Pour être sûr que la 4° vague arrivera bien ???
- La professeure Alexandra Benachi, membre du Comité consultatif national d’éthique, juge « choquant que l’on soit contraint de vacciner des enfants parce que des adultes refusent de le faire ».
- Cela n’empêchera pas les passagers clandestins de la Covid d’aller en manif avec les néo- mussoliniens, et d’y emmener leur progéniture.
- Sensibiliser ? On l’est déjà tous, jusqu’au dernier, à moindre d’être sourd et attardé. Il faut maintenant, convaincre et même exiger ! Après tout, en cas de problème ces contestataires vont eux-mêmes exiger (!) les soins et les remboursements qui vont avec. Et ce ne sera pas facultatif pour la société …
- Quand la sensibilisation et l’information ne fonctionnent pas il faut passer à une incitation un peu plus efficace ! Surtout en France !
- Si un nouveau confinement a lieu ce sera à l’évidence la faute au gouvernement, coupable de ne pas avoir pris la responsabilité pourtant élémentaire de rendre obligatoire la vaccination.
- C’est dégoutant, on traque les non vaccinés. A quand le bucher ?
Réactions :
- On peut aussi traquer des non vaccinés (antivax) responsables de la transmission du virus ? Mise en danger de la vie d’autrui !
- Bonne idée ça réglerait rapidement le problème et à long terme ça pourrait agir contre le réchauffement en réduisant la démographie, pour le court terme il vaudrait mieux un bûcher électrique.
- Si quelqu’un(e) est dégoutant(e) ce serait plutôt ceux pour qui la liberté individuelle passe avant l’intérêt collectif. La CNIL sort du reste de sa mission en demandant de ne pas tenter « de convaincre » les récalcitrants : ces pudeurs de gazelle sont déplacées. Vaccination obligatoire pour tous les soignants et tests PCR payants pour les autres (ça commence à bien faire vos états d’âme et vos délires complotistes).
Source : « Le Monde » du 07 juillet 2021, section « Réactions »
- Petit à petit, la main se referme et nous étouffe, tandis que nous applaudissons dans une hypoxie joyeuse, la fin de notre démocratie.
- Le problème, c’est que de trop nombreux scandales sanitaires émaillent notre vie. Il y a un problème de confiance. On peut comprendre les gens qui doutent, non ?
- Surveillance permanente avec des QR codes, harcèlement des non-vaccinés par les médecins… où va-t-on ?
- A tous ceux qui expliquent que « c’est normal que les non vaccinés ne puissent plus accéder aux cinémas, restaurants, etc », je réponds que c’est exactement ce que les « complotistes » expliquaient il y a un an. Ce qui, bien évidemment, à l’époque, choquait tout le monde… Je rappelle également qu’en décembre, tout le monde hurlait quand les gens ont découvert cette histoire de pass vaccinal. Que même Véran a dû venir sur un plateau tv pour calmer tout le monde. Et pourtant…
- La seule chose rassurante dans cette affaire : cela prouve que ce gouvernement de malfaisants a bien capté qu’il ne peut légalement rien faire pour forcer les gens à se faire vacciner avec des produits en phase de test. Il lui reste donc l’intimidation et la peur via le matraquage médiatique.
- On va de plus en plus vers la dictature. C’est affolant. Je n’aurais jamais cru vivre une telle situation un jour, telle que celle que l’on vit, que l’on subit sans pouvoir rien faire, depuis plus d’un an. Hallucinant ce que le monde est devenu.
- Si mon médecin traitant me pose la question : êtes-vous vacciné…je lui répondrai franchement, c’est une simple question de confiance réciproque, pas besoin de Cnil et de listes de suspects. On délire complètement.
Source : « Le Figaro » du 07 juillet 2021, section « Commentaires »