S’il fal­lait à l’é­vi­dence renou­ve­ler le genre de ras­sem­ble­ments, que cer­tains mili­tants, pour le moins scep­tiques, nomment « saute-mou­ton », pas sûr que le for­mat choi­si cette fois par l’in­ter­syn­di­cale locale, sous la forme d’une mani­fes­ta­tion noc­turne « aux flam­beaux », ait été le meilleur choix. 

Le public des sala­riés en acti­vi­té, visé par les orga­ni­sa­teurs, ne s’est pas plus dépla­cé que d’or­di­naire le soir venu, voire moins encore. 1500 per­sonnes, peut-être davan­tage, étaient tou­te­fois au ren­dez-vous son­né à par­tir de 18h30 sur la place de la Réunion de Mulhouse. 

Au reste, la nou­velle for­mule n’a pas fait l’u­na­ni­mi­té par­mi les mili­tants et mani­fes­tants, en règle générale. 

Un « vil­lage des luttes » débu­tait par ailleurs à 13 heures, place de la Bourse (d’où par­taient les mani­fes­ta­tions pré­cé­dentes) à l’ap­pel du comi­té « l’en­clume » (Enthou­siaste Comi­té de Lutte de Mul­house et Envi­rons).

Le mou­ve­ment déci­dait d’oc­cu­per l’es­pace public afin d’in­for­mer les mani­fes­tants sus­cep­tibles de s’y rendre sans savoir qu’une soi­rée « lan­terne », selon le mot du syn­di­ca­liste Mathieu Relin de Sud-Rail 68. Diverses struc­tures asso­cia­tives et col­lec­tifs, dont le col­lec­tif pour le main­tien du fes­ti­val Scènes de rue, y pre­naient la parole. On comp­tait au moins une cen­taine de personnes. 

Enfin, une quin­zaine de mili­tants de la CGT se sont mobi­li­sés autour de la cli­nique du Dia­co­nat, entre 9h30 et 11h30 pour per­mettre l’ac­cès gra­tuit au par­king de proxi­mi­té, en pla­çant des affi­chettes « Borne en grève » sur les auto­mates. L’o­pé­ra­tion a été recon­duite entre 14h et 21h cette fois devant l’hôpital Émile Mul­ler, selon Chris­tophe Schirch, secré­taire de l’U­nion locale CGT de Mulhouse. 

Le col­lec­tif L’Enclume orga­nise ce soir un ras­sem­ble­ment devant la sous-pré­fec­ture de Mul­house à 18 heures afin de réagir à la déci­sion du Conseil constitutionnel.