Cette ressource est accessible gratuitement pour une période de temps limitée. Pour nous permettre de continuer à vous proposer articles, documentaires, vidéos et podcasts, abonnez-vous à partir de 3 euros seulement !
Les bruits de botte raisonnent toujours davantage, partout autour de nous. La scène illustrative se passe rue Galilée à Mulhouse. Un quartier, celui de Dornach, aux atours de village, calme à rendre un café nerveux. Brigitte y est destinataire mardi d’un document empli de haine, déposé dans sa boite aux lettres. Sans doute diffusé dans la nuit (ce que laissent à penser les « consignes » exposées plus bas).
Le message s’adresse aux « compatriotes de race blanche ». En voici la teneur ainsi que les visuels assortis :

Il se trouve même une variante, du même tonneau :

Brigitte est allée déposer plainte aussi sec au commissariat central. Quatre personnes parmi ses voisins, au moins, ont été destinataires du même tract. Elle pense avoir été « ciblée » car portant un nom à consonance bien française…
Le député de la deuxième circonscription du Bas-Rhin, Emmanuel Fernandes (LFI), a signalé le tractage à la Procureure de la République. Déclarant sur son fil Twitter et sa page Facebook : « Alors que le gouvernement octroie des brevets de « républicanisme » aux partis parlant de « régression vers les origines ethniques », les néo-nazis se sentent à l’aise pour diffuser leurs torchons dans nos boîtes aux lettres à Mulhouse ».

MATIN BRUN
Manifestement le mal est fait, et celui-ci s’inscrit dans un contexte social et politique plus général, inflammable et irrationnel, où la haine et la provocation raciste ne semble plus connaitre de bornes. Y compris s’agissant des digues institutionnelles.
Des policiers se sentent déliés de leurs obligations à la mesure et à la proportionnalité. Outre Nahel, tué à bout portant par un policier, un jeune homme a été assassiné dans ces circonstances troublantes, qui semblent mettre en cause des armes utilisées par les forces de l’ordre, notamment l’usage d’un LBD, supposément non létal.
Cet homme de 27 ans est décédé à Marseille dans la nuit du samedi 1er au dimanche 2 juillet à la suite d’un «choc violent au niveau du thorax causé par le tir d’un projectile de ‘‘type flash-ball’’». Selon les premières constatations officielles, en marge des émeutes qui ont frappé la cité phocéenne.
Une enquête est diligentée par le parquet de Marseille pour « coups mortels avec usage ou menace d’une arme ». L’IGPN a été saisie par ailleurs.
Dans un tel contexte émeutier et violent, les mots utilisés par les syndicats Alliance police, et UNSA police, évoquant des « nuisibles » qu’il faudrait éradiquer, et une « guerre » (contre qui au juste ?), ne laisse plus beaucoup de place au doute quant aux dérives sécuritaires en cours…

L’air du temps brunit à la vitesse d’une tornade ourdissant une nuée de guerre civile.
En illustre la baromètre d’une cagnotte organisée par un clown invertébré d’extrême droite (énarque de surcroit !), sévissant sur une chaine d’information continue appartenant à Vincent Bolloré, en la faveur du policier présumé assassin de Nahel. Celle-ci dépassera 1 600 000 euros de donations en quelques jours, et plus de 100 000 donateurs, sans que cela n’émeuve l’exécutif, ou le préfet de police de Paris, notamment.
Dans un contexte social alarmant pour « l’état de droit », les militants identitaires se sentent pousser des ailes.
A Lorient, le 30 juin, un groupe d’individus masqués et cagoulés autodésigné « brigade anticasseurs » procédait à des interpellations sauvages « en soutien de la police ».
A Anger le 30 juin, encore, ils s’armaient de battes de base-ball. Une centaine de ces militants identitaires défilaient au cri de « on est chez nous » dans les rues de Lyon et Chambéry, le 3 juillet.
Dans cette dernière ville, une habitante filme la scène depuis son balcon (vidéo depuis le lien Twitter ci-dessous). Et tandis qu’elle lance une insulte au groupe, reste saisie par la présence de policiers semblant les accompagner…
JUIFS et ENVAHISSEURs AFRO-MUSULMAN
Après les propos racistes et antisémites, le tract renvoie vers un réseau social de seconde zone, connu pour être utilisé par des groupes terroristes et néo-nazis.
Le lieu est d’autant plus essentiel que c’est là que s’auto-entretient la haine. On a accusé les réseaux sociaux, dont Snapchat, de concourir à l’émulation des émeutiers. A tel point que Emmanuel Macron, qui décidé d’absolument tout, tout seul, envisage sérieusement de suspendre leur fonctionnement (ou fonctionnalités) en cas de violences sociales.
On n’a pas idée de ce que ce réseau social néonazi, dérivé de Mastodon (une version libre de Twitter), peut charrier de violence rhétorique. Emmanuel Macron-le-tout-puissant pensera-t-il à le débrancher également ?
Entre une imagerie de super-héros maudit, des têtes de mort à foison, des personnages d’animés japonais, de monstres issus de l’héroïc fantasy, et de quelques caricatures de juifs renvoyant à l’entre-deux-guerres et à l’imagerie antisémite, on y patauge entre une rhétorique concomitamment antisémite, raciste et sexiste.
Le groupe semble vouloir inverser les termes du champ lexical démocratique : ils se nomment, comme par antiphrase et pour en subvertir le sens : « démocratie participative »…
Ajoutant, cyniques et lâches : « Rappel : Démocratie Participative appelle publiquement ses lecteurs à ne jamais commettre d’actions violentes. Nous agissons exclusivement dans le domaine de la propagande pour obtenir une solution politique pacifique ».
« Une solution politique pacifique » : après la « démocratie participative », le néonazisme a l’art de pratiquer la novlangue politique à rebours.
En attendant l’avènement de cette splendeur pacifiante où l’on se tiendra la main dans des champs de marguerites, l’homme blanc, aryen, continuera d’y détester les « allogènes ». Ces choses, à peine humaines, venues d’ailleurs. Le terme y est d’ailleurs répété avec une gourmandise insatiable, ponctuant les insultes contre « l’envahisseur afro-musulman ». Et l’euro-musulman ? Est-il quant à lui tolérable, voire admissible ?
Dans la rhétorique du « grand remplacement », « l’afro-musulman » apparait tout autant « envahisseur » que « conquérant ». Il s’agira donc de traiter les faits sous le prisme d’une guerre ouverte et permanente. Le « blanc » est ce faisant un soldat assiégé par une horde, qui cherche à le réduire ou l’expurger.
Le titre d’un post l’énonce ainsi l’actualité récente : « Les conquérants afro-musulmans ont aligné 250,000 insurgés pendant 5 jours pour 380 individus incarcérés ».
On s’y gargarise aussi beaucoup du succès rencontré par la cagnotte réservée au policier présumé tireur sur Nahel. A ce sujet, on apprendra jeudi dans la presse que si le fonctionnaire de police n’a pas de casier judiciaire, il est, tout comme sa victime, « connu des services de police » (et pas seulement en raison de citations professionnelles), pour des faits d’ »exhibition sexuelle » en janvier 2023, alors qu’il se trouvait en forêt de Chauvry dans le Val‑d’Oise…
Sans doute un fait de gloire pour l’homme viril blanc, recherchant ardemment le contact charnel avec Pachamama.
Le réseau social renvoie par ailleurs vers leur site, à la fois disponible en clair, via un lien internet ordinaire, et de manière cryptée, via le réseau TOR, afin de satisfaire les plus paranos parmi les adeptes du national-socialisme 3.0.
Le bandeau qui le traverse, de part en part de la page d’accueil, donne une petite idée de la tonalité générale des propos :

On s’y félicite encore du « zbeul (mot importé dans le langage François par le conquérant musulman !) que met cette cagnotte dans la tête des allogènes [qui est ] colossal. » Voyant à cette occasion « un immense référendum sur l’extermination de l’envahisseur afro-musulman ! ». A propos de laquelle « La bataille pour le maintien de la cagnotte pro-génocide bat son plein »…
« L’organisation Sleeping Giant a tenté de la faire tomber, mais elle n’y est pas parvenue ». Si vous l’ignoriez : « Cette organisation est contrôlée par le juif Matt Rivitz d’ailleurs ». CQFD comme dirait Adolf.
« Les journalistes sont fous de rage et les politiciens tremblent ». Et quels journalistes ? « Le juif Schneidermann est très inquiet ». Il est loin d’être le seul…
On s’y échange en passant « Les adresses personnelles de 1121 juges rouges diffusés sur le net ».
[En évoquant les émeutes] « Ils pensaient que les Blancs ramperaient toujours et qu’ils ne voudraient jamais riposter et les tuer, mais c’était une illusion : de très nombreux Blancs souhaitent leur extermination totale. Vraiment totale ».
Après les œillères haineuses de la littérature néonazie, on trouvera par ailleurs un podcast distillant la néonazisme aux esgourdes des priapiques du national-socialisme.
La praticité technologique du message à diffuser aux haineux non-comprenants n’est pas omise pour autant. Une rubrique « Nos tracts à imprimer », toute prête à servir la pulsion propagandiste du neuneu de la vocifération guerrière, y est disponible pour son plaisir personnel.
Alors, toi aussi, clique et hais violemment depuis ton petit coin d’enfer mental !
Pour autant, le tract diffusé dans les boites à Mulhouse (ou dans d’autres villes) fait l’objet d’une méthodologie particulièrement documentée. Il s’agit de prendre toutes les précautions possibles et imaginables, pour ne pas se révéler être un partisan de « démocratie participative ».
Ainsi, les consignes sont précises. Comme il se doit, elles font la part belle à la paranoïa aiguë :
- Agissez seul ou en binôme, jamais plus
- Organisation des actions uniquement de visu, aucun message par le net ou smartphone, même « codé »
- Ne parlez jamais de vos actions à qui que ce soit
- Photocopiez vos tracts (noir et blanc) dans des magasins de bureautique, supermarchés locaux (payez en cash), pas d’imprimante personnelle
- Ne photocopiez pas dans le même magasin, changez systématiquement et jamais dans votre commune
- Portez toujours un masque et une capuche lorsque vous imprimez
- Ne garez pas votre voiture sur le parking du lieu où vous photocopiez (vidéosurveillance)
- Un tract en format A4 plié en deux ou deux tracts en format A5 (à masicoter)
- Quelques centaines de tracts suffisent par action
- Ne conservez aucun stock de tracts chez vous ou ailleurs, tout doit être distribué ou le surplus détruit (pas à la poubelle, par le feu)
- Durée de l’action : une à deux heure(s)
- De nuit (idéalement, de 01h00 à 03h00 du matin)
- Jamais dans votre commune, idéalement pas dans votre communauté de communes
- Les flics opèrent hiérarchiquement selon le schéma départemental, pour leur rendre plus difficile la tâche n’hésitez pas à opérer en dehors de votre département
- Pas en centre-ville (vidéosurveillance)
- Garez votre voiture dans une zone sans éclairage, idéalement à l’écart
- Portez obligatoirement un masque sanitaire et une capuche/casquette
- Laissez impérativement votre téléphone chez vous
- Pas d’utilisation de votre carte de crédit de votre départ jusqu’à votre retour
- Ne manipulez jamais les feuilles A4 et les tracts à mains nues, uniquement avec des gants (type gants jetables en plastique)
- Boîtez, scotchez sur des supports ou laissez les tracts au sol dans des endroits fréquentés (de jour)
- Ne tractez pas intensivement, espacez vos actions dans le temps et l’espace
« Évangélisez ! » « Allez et faites des disciples ! ». Amen la haine.
La « Démocratie ovarienne » ou l’avènement de la FEMME « BLANCHE » SALOPE
Et mes frères, après votre sacerdoce, n’omettez pas votre nature d’hommes solidement burnés. De sorte que votre rapport à la « femelle » doit être disciplinaire.
Dans un long article du site, intitulé : « Pourquoi en démocratie ovarienne il ne faut jamais aider une femme (blanche) inconnue dans la rue, peu importe ce qu’il se passe », à la rubrique « textes doctrinaux », le sexisme se révèle ainsi dans toute sa plénitude. On est d’ailleurs au delà de ce seul aspect, tant cela ressemble à de la haine contre les femmes un peu trop libres selon le goût aryen.
Par instants, on a d’ailleurs l’impression de lire la prose d’un militaire, voire d’un « incel », cette sous-culture d’origine américaine, caractérisée par le ressentiment, la misogynie, la promotion de la violence contre les femmes épanouies sur le plan sexuel, et le sentiment que le sexe devrait être un dû, de sorte que le refuser à certains hommes est supposément injuste.
A l’appui de sa « démonstration », le texte déroule l’histoire de Julie Berthollet, violoniste d’origine suisse, agressée deux fois dans la même journée à Paris où elle vivait.
La jeune femme raconte son agression sur la chaine Cnews (particulièrement friande de faits divers), l’indifférence des passants, et envisage de retourner en Suisse.
Commentaire de rédacteur : « Évidemment, en ce monde, les actions entraînent des réactions, ce que les femmes ont rarement la capacité d’appréhender, ayant le cerveau saturé d’émotions chaotiques ».
La violoniste y est directement qualifiée de « trainée », et notre « analyste » poursuit :
« L’indifférence des gens replace la femme à sa juste position dans l’histoire : celle d’une créature fragile dont seule la valeur sexuelle peut la protéger en lui permettant de trouver un protecteur masculin de qualité – un mari donc. Mais trouver un mari, c’est dire au revoir à la libération totale de l’hypergamie, c’est-à-dire de ne plus pouvoir utiliser sa chatte pour parasiter socialement, le seul ascenseur social qui a jamais existé. »
La haine des femmes conflue rapidement vers la haine de l’étranger :
« Ce que font les médias de droite actuellement en lui accordant une surmédiatisation, c’est de remettre cette garce sur le chemin de la putasserie insolente propre aux femmes blanches contemporaines. En constatant que les mâles blancs répondent massivement présent, la garce se dit que finalement, il existe encore ce filet de sécurité masculin (blanc) qui lui permet de continuer à jouer les putes contre sa race en maintenant l’impératif hypergame d’ouverture totale des frontières ».
Pour résumer une potion rhétorique qui s’attache à essentialiser le féminin (en considérant le fait particulier survenu à Julie Bertholet, qualifié notamment de « pute »), il s’agit de former une critique des femmes prétendant simultanément à l’émancipation ET à la sécurité (qu’apporterait la présence virile d’un homme à ses côtés). Elle est donc sommée de choisir l’un ou l’autre.
D’où la nécessité d’auto-organiser sa défense sous l’espèce particulière de la tribu : « La complémentarité des rôles sexuels, dans le système ethno-tribal, enseigne à chacun sa place dans le dispositif pour la perpétuation de l’espèce, ses droits et devoirs. Or, pour la société tertiarisée restructurée par le féminisme, les femmes n’ont que des droits et les hommes que des devoirs. Du moins, tant que le pigeon blanc joue le jeu ».
Complainte du viriliste castré symboliquement, face à une société qui chercherait à « rééduquer les hommes blancs dès la maternelle pour qu’ils se comportent comme des femmes ». On croirait entendre du Zemmour, mais il se trouvera sans doute des positions analogues dans l’ensemble du spectre politique.
Toujours est-il que la messe est dite pour ces dames : il ne faut jamais aider « une femme inconnue dans la rue, sous aucun prétexte ». Et ce même si « votre instinct millénaire vous pousse à défendre une femme blanche ». Car les « conditions sociales, raciales et sexuelles ont drastiquement changé depuis un siècle, ce que votre génétique n’a pas pu intégrer ».
Il s’agira donc de « réprimer cet instinct pour agir rationnellement dans ce nouveau contexte ». Et si par malheur « vous agissez impulsivement en aidant une garce random dans la rue » :
- Vous risquez d’être tué ou grièvement blessé sans rien gagner de tangible (sexuellement), survie en milieu multiracial oblige
- Vous risquez de sérieuses conséquences sociales une fois la justice antiblanche enclenchée si vous utilisez la force contre des agresseurs allogènes – racisme antiblanc d’état oblige
- La garce « sauvée » est confortée dans ses conditionnements de pute de base : « je peux faire ce que je veux, il y aura toujours un filet de sécurité » (le pigeon blanc)
En conséquence :
« On ne défend que les femmes de son clan, c’est-à-dire : sa mère, sa femme/sa fiancée, sa fille, ou les membres de sa famille élargie. C’est-à-dire celles avec lesquelles vous avez un contrat biologique.
C’est le principe des cercles concentriques propres à la rhétorique d’extrême droite : plutôt ma femme que ma soeur, plutôt ma soeur que ma cousine, etc.
Plus les femmes se sentiront en danger, plus elles devront négocier la seule chose de valeur qu’elles ont (le sexe) pour bénéficier d’une protection. C’est à ce moment-là que l’avantage comparatif de l’homme qu’est sa force physique revient en force sur le marché où la demande en hommes dotés des qualités viriles est en très forte progression. Les garces doivent apprendre la modestie, offrir quelque chose en échange et perdre leurs réflexes de princesses ».
Les rapports intresubjectifs entre les deux sexes ont donc une valeur de « marché ». Et la demande en « hommes dotés des qualités viriles est entrès forte progression ».
Dans ces conditions, comment ne pas vouloir fournir abondamment de la burne à la chalande ? Autrement dit, appeler la femelle à se soumettre à l’insatiable volonté de l’homme.
Ce faisant, le rêve masculiniste advient : « Le bullshit féministe ne peut paradoxalement marcher que dans une société patriarcale blanche mourante, mais encore suffisamment ordonnée. Dès que le féminisme produit ses pleins effets sociaux et précipite l’implosion générale de l’ordre social (castration nationale), les polarités sexuelles se reforment dans l’épreuve du chaos généré : la femme se cache, tremble et obéit, l’homme domine, s’affirme et commande ».
Et dans cet ordre nouveau : « Il nous faut passer par le chaos pour reforger des hommes nouveaux. Cela implique la destruction de l’État maternocrate et la reprise en mains de la société par une humanité blanche masculine endurcie par la lutte. Mais cela n’adviendra pas dans une société de pousseurs de caddies ».
Faites la guerre, plutôt que vos courses !
A cet effet, « l’immigration allogène est au moins autant une mauvaise nouvelle qu’une bonne nouvelle. Comme tout phénomène il est à la fois destructeur et constructeur. Le féminisme et la démocratie de marché sans-frontiériste contiennent en elles le germe de la renaissance de l’ordre aryen »…
Déterminisme social et génétique, répartition des rôles fondés sur la force virile, haine de l’allogène, fauteur de troubles et compétiteur sexuel par nature, essentialisation du féminin relégué à des rôles subalternes, accusé d’être le pourvoyeur de l’altérité, la violence et la mort n’ont jamais cessé de se trouver de nouveaux auxiliaires chez les grands primates d’occident.
Cela commence avec un simple tract. Lequel ne risque de lever des brigades, à Mulhouse, comme ailleurs, mais peut-être de grossir le recrutement des petites mains anonymes de la haine, planquées derrière leurs claviers.
Cela peut également se poursuivre avec un bulletin électoral. Mais ce sont surtout les démissionnaires, en charge des responsabilités publiques qui en sont le vecteur principal.
A ce titre, le gouvernement actuel, par sa lâcheté extensive, son hypocrisie sans pareil, et ses certitudes économiques et sociales, éculées et écocides, qui font le lit d’une haine inextinguible, risquant de submerger tout projet de civilisation fécond et durable…
Salut à tous,
Lorsque notre cher camarade Roussel, défile aux côtés des syndicats « Alliance », devant l’Asemblée Nationale, il me vient une question à laquelle, même mes amis – les quelques uns qui me restent – du P.C., ont du mal à me donner une réponse. D’ailleurs, je n’en ai pas de réponse de la part de mes ex-camarades, à ce sujet … ça vous étonne ? Moi, un peu. Nous avons partagé tellement de luttes et de points de vues – parfois divergents, certes – mais c’est comme un premier amour, on ne l’oublie jamais !
Que cherche notre cher « camarde » ? Son crédo c’est « haro sur Mélenchon et la NUPES » … soit. Chacun à droit à avoir un avis. C’est comme disait Clint Eastwood dans un de ses films « les avis c’est comme les trous du c …, chacun en a un ! » Fermez le ban.
Mais après ? Le remaniement gouvernemental est « dans les tuyaux », certes, de là poser sa candidature aux côtés de Cazeneuve et des anciens sociaux-traîtres qui sont partis en courant chez les « marcheurs » … la question pourrait être d’actualité.
Un vieil ami que je connais depuis belle lurette avait dit une chose tout à fait juste : le but c’est peut-être de flinguer ce qui reste de révolutionnaire dans ce vieux parti, qui a été un des acteurs de la libération de la France et en a payé le prix fort. Comme nous sommes de plus en plus alignés sur l’oncle Sam et l’OTAN, dans cette grande démocratie qui interdit désormais tout avortement, tout en étant champion des sites pornos, et où le simple parti à peine socialisant est considéré comme d’horribles communistes, avoir une gauche trop remuante … ça peut déranger la Finance et aussi les fauteurs de troubles, comme Israël, l’ocnle Sam, nos amis Grands-Bretons … bref la liste n’est pas exhaustive.
Je pense à ceux qui ont laissé leur peau, au nom d’un idéal … ces pauvres diables doivent sans doute se retourner dans leur cercueil !
Alors, cher camarade Roussel, quid de ta prise de position sur cet appel raciste et insurrectionnel, que les syndicats « Alliance » et UNSA diffusent ? Tu es peut-être trop occupé à tirer dans le dos de ceux qui t’ont permis d’exister encore politiquement, au sein d’une NUPES, que tu vomis tous les jours davantage.
Crois-tu qu’avec ton superbe pourcentage électoral, tu aurais pu faire le poids, tout seul, au même titre que ces dinosaures du PS qui nous ont fait tellement de mal, contre ces gougnaffiers qui nous gouvernent, en place grâce à Hollande et sa clique antisociale, à laquelle tu veux lier aujourd’hui le destin d’un P.C., moribond et celui de nos compatriotes dans une mauvaise posture également. C’est quoi le but ? Chercherais tu un strapontin, comme notre grand socialiste devant l’éternel, le bien nommé J.M. Bockel, spécialiste aussi du retournement de veste, comme beaucoup de nos « camarades » socialistes hélas.
Errare humanum est … perseverare diabolicum !
@micales pensées à tous et merci à l’Alterpresse de nous « expliquer les gravures » …