Les (très) petits jeux politiciens n’y feront rien et Sarkozy a, une fois encore, perdu une occasion de se taire. En tout cas, je n’aimerai pas l’avoir comme « allié » dans la défense d’une cause.
La Centrale nucléaire de Fessenheim devra bien être fermée un jour. La question est donc plutôt celle-là : quand et comment sera-t-elle arrêtée définitivement et comment peut-on démanteler une structure de ce type ?
L’Alterpresse s’engage dans ce débat et veut en présenter les tenants et les aboutissants en étant à l’écoute des différents acteurs. Mais cela ne nous empêche pas d’avoir une certitude : oui, il faudra bien l’arrêter un jour. Et, devant les conséquences économiques, sociales, environnementales, il faut bien commencer à envisager les moyens de les assumer sans attendre.
Le site nucléaire de Brennilis (Finistère) était une centrale nucléaire française qui a démarré en 1967 et a cessé sa production en 1985 car elle n’était plus rentable. Vingt ans après, elle n’est toujours pas démantelée !
Personne ne met en cause les effets de l’arrêt d’une production : que ce soit une centrale nucléaire ou une usine sidérurgique, chimique, textile, des conséquences sont négatives pour l’emploi entre autres. On sait également que des plans dits sociaux ont souvent accompagnés ces fermetures en laissant les populations sans avenir et dans la détresse.
L’Alterpresse va solliciter et donner la parole à tous les protagonistes pour donner un éclairage pluraliste sur les options possibles. Nous souhaitons le faire avec les organisations syndicales, des partis politiques, avec les collectifs transfrontaliers allemands-suisses, avec les élus, parlementaires, maires, d’avis et d’horizons politiques différents…
La population alsacienne ne peut pas être soumise à la seule question : oui ou non à la fermeture comme c’est le cas aujourd’hui. Il y a un principe de réalité : la fermeture sera effective tôt ou tard. Et des intérêts parfois contradictoires à prendre en compte. Les Alsaciens doivent les connaître pour se faire une opinion car c’est bien eux qui, en fin de compte, devraient avoir la dernière parole.
Michel Muller