Com­ment, dans une rédac­tion aus­si bien four­nie en com­pé­tence, L’Alsace peut déni­cher deux édi­to­ria­listes à l’encéphalogramme aus­si plat.

Bodaud et Cour­rin ne cessent d’enfiler les perles de la (bonne) pen­sée unique. Ven­dre­di der­nier, l’un des deux « com­paires » osent : « Les points de blo­cage au sein de la socié­té fran­çaise sont aus­si nom­breux, le pre­mier étant une légis­la­tion tota­le­ment inadap­tée à un tou­risme mon­dia­li­sé. Quand, en Angle­terre, les jeunes se font de l’argent de poche en tra­vaillant le week-end dans les pubs, tavernes et auberges, les jeunes Fran­çais attendent la majo­ri­té pour tra­vailler après 22 h du fait d’une légis­la­tion d’un autre temps. »

En effet, M. Bodaud, le tra­vail des enfants est inter­dit en France depuis 1813 et dans tous les pays déve­lop­pés il est stric­te­ment régle­men­té. Et allez donc voir à Ikea com­bien d’étudiants tra­vaillent le dimanche pour finan­cer leurs études.

L’Organisation inter­na­tio­nale du tra­vail (OIT) retient les défi­ni­tions sui­vantes lors de l’analyse du tra­vail des enfants :

- Un enfant est une per­sonne de moins de 18 ans; les sta­tis­tiques ne prennent sou­vent en compte que les enfants entre 5 et 17 ans.

- Le tra­vail est défi­ni comme une « acti­vi­té éco­no­mique », qu’elle soit payée ou non. Ce der­nier cas per­met d’inclure l’économie infor­melle ou le tra­vail domes­tique dans un autre foyer que le sien. Les enfants sont ain­si répar­tis dans cinq caté­go­ries : tra­vaillant, tra­vaillant et allant à l’école, allant à l’école et ne tra­vaillant pas, tra­vail domes­tique, et aucune acti­vi­té (malade, édu­ca­tion infor­melle, etc.).

Des pays, même déve­lop­pés, peuvent déro­ger à ces prin­cipes. Il m’est arri­vé de ren­con­trer aux USA, des jeunes étudiant(e)s tra­vaillant comme ser­veur dans un res­tau­rant le jour, fai­sant des ménages le matin et réécri­vant des thèses pour des pro­fes­seurs le soir. Entre temps, ils sui­vaient des études.

M. Bodaud, ces étu­diants là rêvaient d’une situa­tion comme celle en France. Parce que bien évi­dem­ment, ce ne sont pas les enfants des riches familles qui sont dans cette situa­tion mais bien ceux des Amé­ri­cains qui ne peuvent débour­ser des mil­liers de dol­lars chaque tri­mestre pour payer les études et les frais de leurs progénitures.

Voi­là pour­quoi vos pro­pos, M. Bodaud, ne sont pas seule­ment insul­tants mais pro­fon­dé­ment stupides

Michel MULLER