Le 16 décembre, des étudiants, des enseignants et des membres du personnel de l’Université de Strasbourg ont failli voter pour une action de « blocage ». Plus sérieux : le dernier conseil d’administration n’a pas pu siéger, faute d’un nombre suffisant de présents. Le budget primitif ne pourra donc pas être voté avant le début de 2015.
On est encore loin des réactions fortes qu’il faudrait être capable de susciter pour répondre à une situation des plus dégradées dans l’enseignement supérieur (comme ailleurs). Mais c’est mieux qu’à Mulhouse où, pour l’instant, à notre connaissance, aucune tentative de « rébellion » n’est à signaler.
A propos de rébellion, une exception mérite d’être soulignée : celle de Vincent Goulet qui a fait preuve d’une audace rare en milieu universitaire en démissionnant de son poste de maitre de conférence à l’université de Lorraine. Il a expliqué sa décision en publiant sur son blog une lettre ouverte à son ex-patronne, la secrétaire d’Etat à l’Enseignement Supérieur, Geneviève Fioraso ; une lettre qui a fait réagir quelques uns de ses collègues, pour certains « au bord de la crise de nerfs et de la démission ».
Si on vous en parle, c’est que Vincent Goulet s’est installé et milite à Mulhouse. Pour mieux comprendre, on vous propose d’aller voir l’interview qu’il a accordée à un journal de Nancy « Le Nouveau Jour J ». Ce sera aussi pour vous l’occasion de visiter le site de ce journal dont on vous reparlera. Dans la deuxième partie de cette interview, Vincent Goulet évoque quelques unes des idées qu’il a déjà développées dans un ouvrage intitulé « Médias et classes populaires » (analysé ici sur le site ACRIMED) et celles qu’il développera dans un autre livre à paraître ces prochains temps. Des idées qui probablement laisseront des traces dans les colonnes de L’Alterpresse68.