Samedi 7 mai 2016 à 14 heures, une vingtaine de citoyens arborent une banderole, et distribuent des tracts en faveur de « Nuit debout », place des Victoires à Mulhouse. Le texte distribué par les militants appelle au soutien pour la préparation de la manifestation prévue le 12 mai à 17 heures, place de la Bourse, dans le cadre de la contestation contre la loi travail.
Soudain, une femme, sortant du café « Starbucks », situé à quelques pas de là, entreprend de repousser le collectif, au motif que des hordes de consommateurs assoiffés de breuvages dispendieux se préparent à prendre d’assaut son estaminet. Les militants lui promettent de s’écarter au mieux, dès lors que la clientèle viendra lui réclamer son jus. N’ayant pas obtenu le retrait de la troupe, elle revient alors à la charge, réitère ses exigences, puis disparaît.
Quelques minutes plus tard, surgit un véhicule de la police municipale. Un agent réclame l’identité du responsable à l’assemblée incrédule, et lui ordonne de cesser immédiatement son action de diffusion. Une « autorisation » serait nécessaire pour diffuser de l’information sur la voie publique. Après d’interminables discussions, mêlées à de franches intimidations, les militants finissent par renoncer, et se replient.
Les fonctionnaires municipaux abuseraient-ils d’alcaloïdes américains, au point d’en perdre leurs nerfs, et commettre ce qui ressemble fort à un abus de pouvoir ?
Auraient-ils barbouillé leur carnet à souche, sans savoir que rien n’oblige qui que ce soit à « déclarer » préalablement une diffusion de tract en zone piétonne ?
Auraient-ils égaré leur monocle, au point d’en ignorer que depuis des dizaines d’années, des citoyens issus de milieux partisans, syndicaux, associatifs, s’adressent tous les jours à la population mulhousienne par voie de tracts, et singulièrement place des Victoires ?
Auraient-ils avalé leur képi, jusqu’à méconnaître les limitations du pouvoir de police de leur employeur, le maire de Mulhouse, lequel ne peut en aucun cas attenter à ce genre de liberté par voie d’arrêté, sauf à se placer en infraction avec la loi ?
Notre rédaction ne prétendant pas (encore) lire dans le marc de café, le mystère de cette affaire de (basse) police reste donc entier…
A propos de café (et de Starbucks), il est bon de savoir que l’enseigne fait l’objet de nombreux boycotts à travers le monde, et notamment de la part de « Nuit debout » Strasbourg, qui a distribué du café bio gratuit aux clients potentiels, ainsi qu’à Lyon
visiblement ce petit journaleux ne connait l’article R 412–52 du code de la route
Jonas
sur 10 mai 2016 à 10 h 50 min
Bonjour,
J’étais présent Samedi place des victoires à MULHOUSE et j’ai constaté le libre échange entre vous et les policiers; j’en ressors après avoir lu cet article que vous êtes assez loin de la vérité, également que l’article est tiré en votre faveur et donc non impartial voir calomnieux.
Je vais vous dire comment s’est vraiment déroulé les chose.
Jusqu’à l’épisode de Starbuck je suis d’accord mais concernant les Policiers non.
Les Policiers sont descendus du véhicule et vous ont abordé de manière des plus courtoises; ils ont demandé qui était l’organisateur et une dame de petite taille rousse s’est manifestée. C’est alors que l’un des policiers demanda si cette dernière était détentrice d’une autorisation concernant la banderole apposée de 2 mètres environ qu’elle détenait. Elle lui rétorqua que oui même un arrêté préfectoral mais qu’elle l’avait OUBLIE chez elle.
Devant cela, les policiers lui ont demandé de ranger la banderole. S’en est suivi de la part des autres militants des propos agressifs, limite insultants vis à vis des policiers qui eux sont restés calme et pro jusqu’au bout ! D’ailleurs j’ai trouvé de la part d’un groupe de personne voulant faire entendre la bonne parole, que ces derniers ne laissait pas la Police parler et ne cessait de les couper et d’en rire d’ailleurs, façon pour eux de manquer de respect à nos force de l’ordre.
Un des militants d’ailleurs s’est même permit de dire aux forces de l’ordre présentes, de remballer leurs joujoux et de filer avant que ça dégénère. Waouw, vous demandez que l’on puisse vivre en démocratie et en paix ? Alors que même vous vous ne vivez pas dans cet optique !
Le policier a eu bon de faire son travail et je trouve que le comportement des militants est à l’image de leurs personnes désinvoltes; un manque de respect total vis à vis de nos hommes et femmes qui eux nous protègent chaque jours qui passe.
Qu’il soit bien clair ici que le journal n’est et ne sera en aucun cas le porte-parole, officiel ou informel, de « Nuit debout ». Tant pour Mulhouse que Guebwiller. Par ailleurs, l’existence du journal est bien antérieure au surgissement de ce mouvement. Nous traitons le sujet (comme tant d’autres, qui n’ont aucun rapport) car nous l’estimons porteur de perspectives politiques intéressantes.
Libre à vous de faire valoir « un autre son de cloche » sur l’incident, mais nous estimons pour notre part être suffisamment documentés sur l’ensemble des faits relatés.
La rédaction.
chrireg
sur 10 mai 2016 à 18 h 46 min
Il me semble utile de rappeler que le maire par ses pouvoirs de Police municipale est chargé d’assurer la tranquillité et la sécurité publiques. À ce titre le service de la police municipale était semble t’il tout à fait dans son rôle de mettre fin au rassemblement et à la distribution de tracts si aucune autorisation n’avait été accordée par le maire.
Découvrez 2 chansons interprétées par Daniel Muringer en français et allemand : « La semaine sanglante » de Jean-Baptise Clément, et « Es kann ja nicht immer so bleiben » (Die Pariser Kommune).
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Publié avec le soutien de la DRAC Grand-Est
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Pindare (cité par Camus dans "Le mythe de Sisyphe")
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visiblement ce petit journaleux ne connait l’article R 412–52 du code de la route
Bonjour,
J’étais présent Samedi place des victoires à MULHOUSE et j’ai constaté le libre échange entre vous et les policiers; j’en ressors après avoir lu cet article que vous êtes assez loin de la vérité, également que l’article est tiré en votre faveur et donc non impartial voir calomnieux.
Je vais vous dire comment s’est vraiment déroulé les chose.
Jusqu’à l’épisode de Starbuck je suis d’accord mais concernant les Policiers non.
Les Policiers sont descendus du véhicule et vous ont abordé de manière des plus courtoises; ils ont demandé qui était l’organisateur et une dame de petite taille rousse s’est manifestée. C’est alors que l’un des policiers demanda si cette dernière était détentrice d’une autorisation concernant la banderole apposée de 2 mètres environ qu’elle détenait. Elle lui rétorqua que oui même un arrêté préfectoral mais qu’elle l’avait OUBLIE chez elle.
Devant cela, les policiers lui ont demandé de ranger la banderole. S’en est suivi de la part des autres militants des propos agressifs, limite insultants vis à vis des policiers qui eux sont restés calme et pro jusqu’au bout ! D’ailleurs j’ai trouvé de la part d’un groupe de personne voulant faire entendre la bonne parole, que ces derniers ne laissait pas la Police parler et ne cessait de les couper et d’en rire d’ailleurs, façon pour eux de manquer de respect à nos force de l’ordre.
Un des militants d’ailleurs s’est même permit de dire aux forces de l’ordre présentes, de remballer leurs joujoux et de filer avant que ça dégénère. Waouw, vous demandez que l’on puisse vivre en démocratie et en paix ? Alors que même vous vous ne vivez pas dans cet optique !
Le policier a eu bon de faire son travail et je trouve que le comportement des militants est à l’image de leurs personnes désinvoltes; un manque de respect total vis à vis de nos hommes et femmes qui eux nous protègent chaque jours qui passe.
Qu’il soit bien clair ici que le journal n’est et ne sera en aucun cas le porte-parole, officiel ou informel, de « Nuit debout ». Tant pour Mulhouse que Guebwiller. Par ailleurs, l’existence du journal est bien antérieure au surgissement de ce mouvement. Nous traitons le sujet (comme tant d’autres, qui n’ont aucun rapport) car nous l’estimons porteur de perspectives politiques intéressantes.
Libre à vous de faire valoir « un autre son de cloche » sur l’incident, mais nous estimons pour notre part être suffisamment documentés sur l’ensemble des faits relatés.
La rédaction.
Il me semble utile de rappeler que le maire par ses pouvoirs de Police municipale est chargé d’assurer la tranquillité et la sécurité publiques. À ce titre le service de la police municipale était semble t’il tout à fait dans son rôle de mettre fin au rassemblement et à la distribution de tracts si aucune autorisation n’avait été accordée par le maire.