L’Arbeitsagentur a publié les statistiques du chômage du mois d’octobre de nos voisins : 3,5 % dans la région de Freiburg et 2,9 % dans les régions d’Offenburg et Lörrach. Bien sûr, les chiffres officiels ne reflètent pas toujours la réalité du marché de l’emploi, dont beaucoup de femmes et de « seniors » sont écartés, n’empêche : le pays de Bade a besoin de salarié.e.s.

Les Réfu­giés que l’Al­le­magne a accueillis ces der­nières années com­mencent à inté­grer le mar­ché de l’emploi notam­ment en ce qui concerne l’ap­pren­tis­sage. Mais la san­té de l’é­co­no­mie alle­mande est telle qu’il y a de la place pour tous.

Pour aider les Fran­çais à fran­chir le Rhin, une nou­velle conven­tion vient d’être signée entre Mul­house Alsace Agglo­mé­ra­tion, la Mai­son de l’Em­ploi et de la For­ma­tion, Saint-Louis Agglo­mé­ra­tion et les Agen­tur für Arbeit de Frei­burg et Lörrach.

Comme l’an­nonce dans un récent com­mu­ni­qué de presse Chris­tian Ramm, le res­pon­sable de l’Agen­tur für Arbeit de Freiburg :

„Wir wol­len, dass mehr Elsäs­ser für eine Arbeit oder für eine Aus­bil­dung zu uns nach Süd­ba­den kom­men. Damit wir das hin­be­kom­men, müs­sen wir über Gren­zen hin­weg unsere Kräfte opti­mal bün­deln und unsere gemein­same Stra­te­gie wei­te­rent­wi­ckeln. Mit die­ser Koo­pe­ra­tion machen wir den nächs­ten Schritt.“ (« Nous vou­lons que plus d’Al­sa­ciens viennent en Bade du Sud pour un emploi ou une for­ma­tion. Pour y arri­ver, nous devons déve­lop­per notre stra­gé­gie au-delà des fron­tières. Avec cette coopé­ra­tion, nous pas­sons un nou­veau cap »)

Warum Nicht, Monats Treff…

 A Mul­house, ces expres­sions alle­mandes peuvent conduire à décro­cher un tra­vail en Alle­magne ! La nou­velle conven­tion de coopé­ra­tion fran­co-alle­mande pour l’emploi et la for­ma­tion vient encore ren­for­cer une dyna­mique qui porte ses fruits.

D’un côté, en Alsace, un taux de chô­mage autour de 10%, de l’autre des mil­liers de postes à pour­voir. Une équa­tion que les col­lec­ti­vi­tés, entre­prises et agences pour l’emploi des deux côtés du Rhin entendent bien résoudre.

Une nou­velle convention

Depuis 2013, une conven­tion de coopé­ra­tion fran­co-alle­mande pour l’emploi et la for­ma­tion signée par Mul­house Alsace agglo­mé­ra­tion, la Mai­son de l’emploi et de la for­ma­tion et l’Agentur für Arbeit de Frei­burg a per­mis de déve­lop­per de nom­breuses actions autour de la for­ma­tion, de l’orientation et de l’insertion des tra­vailleurs fran­çais sur le mar­ché du tra­vail alle­mand. Cette conven­tion vient d’entrer dans sa troi­sième mou­ture, avec l’arrivée des nou­veaux par­te­naires que sont Saint-Louis Agglo­mé­ra­tion et l’Agentur für Arbeit de Lör­rach, ce qui témoigne de son uti­li­té et de son attrait.

« Nous devons dépas­ser les fron­tières, éta­tiques comme admi­nis­tra­tives, dans le cadre de ce par­te­na­riat exem­plaire », explique encore Chris­tian Ramm, « cette conven­tion est tri­ple­ment gagnante : pour les habi­tants qui ne sont plus au chô­mage, pour les entre­prises qui dis­posent d’une main d’œuvre qua­li­fiée mais aus­si pour les ter­ri­toires qui se relancent et versent moins d’aides. »

Warum Nicht

Des pro­pos plei­ne­ment sou­te­nus par Michèle Lutz, maire de Mul­house  et pre­mière vice-pré­si­dente de m2A, qui salue les actions entre­prises « dans le cadre de l’amitié forte qui unit nos deux pays, dans le domaine cru­cial de l’emploi ».

Tête de pont de ces actions, le salon Warum Nicht, qui se déroule depuis 4 ans à l’Orientoscope de Mul­house et ras­semble à chaque édi­tion près de 800 per­sonnes dési­reuses de s’informer sur les oppor­tu­ni­tés d’emploi en Alle­magne. La pro­chaine édi­tion de Warum Nicht est d’ores et déjà pro­gram­mée pour le 10 octobre 2018.

Monats Treff

Lan­cée il y a quelques mois, sa décli­nai­son men­suelle bap­ti­sée Monats Treff per­met aux per­sonnes inté­res­sées d’être conseillées, de décou­vrir les offres d’emploi et les for­ma­tions mais aus­si de tes­ter leur niveau d’allemand, le tout gra­tui­te­ment. Car la fron­tière de la langue est bien sou­vent le prin­ci­pal obs­tacle pour les tra­vailleurs fran­çais dési­reux de rejoindre une entre­prise alle­mande. Pour­tant, cer­tains postes ne néces­sitent pas for­cé­ment une grande maî­trise de l’allemand, une connais­sance simple pou­vant suffire.

La Mai­son de l’emploi et de la for­ma­tion vient d’éditer un guide sur les sec­teurs qui recrutent dans la région de Frei­burg-Lör­rach, qui ras­semble les 10 sec­teurs les plus por­teurs, avec toutes les infor­ma­tions essen­tielles et notam­ment le niveau de langue requis pour chaque métier.