L’idée d’une « Journée internationale de la Femme » a été imaginée au tournant du 19e et du 20e siècle. Dès 1909 les femmes imposaient aux USA une journée de ce type, mais l’idée d’une « journée internationale » et la date du 8 mars vint des femmes russes qui célébrèrent, en plein mouvement pacifiste de 1913–1914, leur première Journée internationale fin février 1913, puis après guerre, le 23 février plus précisément, selon le calendrier julien russe qui tombe le 8 mars, dans le calendrier grégorien appliqué ailleurs.
En 1975, lors de l’Année internationale de la femme, l’Organisation des Nations Unies a commencé à célébrer la Journée internationale des femmes le 8 mars. C’est ainsi que la Journée internationale de la Femme (que nous préférons appeler en France, Journée internationale des droits des femmes) est un moment propice pour réfléchir sur les progrès réalisés, demander des changements, manifester pour que les droits a l’égalité s’appliquent dans tous les domaines.
Nous publions ici l’appel de mouvements féministes mulhousiens pour une manifestation à Mulhouse le 8 mars prochain: Départ Place Franklin à 14h30 jusqu’à la Place de la Bourse.
Le 8 mars, c’est la journée internationale des luttes pour les droits des femmes du monde entier !
Les luttes des femmes ont permis de conquérir des droits et de progresser vers l’égalité entre les femmes et les hommes.
La journée du 8 mars, qui célèbre l’histoire de ces luttes, est plus qu’un symbole. C’est la journée internationale de luttes pour les droits des femmes du monde entier. Ce n’est pas la journée de « la » femme, comme les médias se complaisent à le répéter. Nous refusons la récupération de cette journée à des fins commerciales, avec des messages publicitaires proposant de la « fêter » par un cadeau ou une distribution de fleurs sur le lieu de travail… sans doute pour mieux faire oublier, le reste de l’année, l’ampleur des inégalités qui restent à combattre.
Dans la société les femmes sont partout, mais l’égalité nulle part !
Les femmes sont touchées par les inégalités de salaire et de retraite, par le temps partiel subi, la précarité, elles sont majoritairement en charge des tâches domestiques et familiales, minoritaires dans les postes de responsabilité politique ou économique.
Elles sont trop souvent victimes de multiples formes de violences : viols, violences conjugales, violences sexistes et sexuelles au travail. 1 femme sur 5 déclare avoir été harcelée sexuellement au travail. 83000 femmes se déclarent victimes de viols ou tentatives de viols par an. 201 000 femmes se déclarent victimes de violences conjugales, physiques ou sexuelles. 1 femme meurt tous les 3 jours sous les coups de son compagnon.
Les femmes et plus encore les femmes migrantes, exilées, sont victimes de lesbophobie, de mariages forcés, de la prostitution, d’agressions racistes.
Les femmes sont les premières victimes des guerres
Les politiques d’austérité, la montée des extrêmes droites et le retour des extrémismes religieux imposent plus que jamais des régressions pour les femmes. Ainsi, le droit à l’avortement est sans cesse remis en cause, en France et ailleurs. En France, en 10 ans, 150 centres d’IVG ont été fermés.
AGIR ! RENDRE TOUTES LES LUTTES DES FEMMES VISIBLES !
Nous affirmons notre solidarité avec toutes les femmes qui se battent pour un salaire digne, comme l’ont fait des femmes des grands hôtels parisiens, dans les entreprises de nettoyage, avec les femmes qui se battent dans les cliniques, les hôpitaux, dans les EPHAD, pour de meilleures conditions de travail et de soins pour leurs patient-e‑s, avec les femmes qui se battent pour un salaire égal à celui des hommes.
Nous affirmons notre solidarité avec les femmes réfugiées qui avec leurs enfants, fuient les guerres, les persécutions, les famines.
Nous affirmons notre solidarité avec les femmes kurdes en armes qui se battent contre Daesh au nord de la Syrie, avec les femmes qui tentent de survivre avec leurs enfants dans les guerres, au Moyen-Orient ou ailleurs dans le Monde.
Nous affirmons notre solidarité avec les femmes qui sont sous les bombardements du gouvernement turc à Afrin.
Stop à la barbarie au Moyen-Orient !
STOP A TOUTES LES FORMES DE VIOLENCE !
Comme toutes celles et ceux qui œuvrent chaque jour pour les droits des femmes, faisons entendre la voix des femmes !
Luttons pour obtenir l’égalité salariale, contre le temps partiel imposé et la précarité !
Imposons le partage des tâches domestiques. Les femmes ne sont pas programmées génétiquement pour accomplir ce travail. Assez de la double journée ! (4 heures de travail ménager par jour pour les femmes, 1/2 heure pour les hommes !)
Pour faire reculer le système patriarcal et obtenir l’égalité, aussi bien au travail, dans la famille que dans la société toute entière, le 8 mars ne doit pas être une journée sans lendemain. Plus que jamais, il doit s’inscrire dans une dynamique de mobilisations, de luttes et de revendications des femmes, ici et partout dans le monde.
Mouvement Démocratique des femmes de ACOTF, Centre Culturel des Alevis, ATIK, PCF, NPA , le Front Social, la Ligue des Droits de l’Homme, le Planning Familial .