ARTICLE RÉDIGÉ PAR NOS CONFRÈRES DE JUSDEPRESSE68
C’est avec une stupeur certaine que les adjoints de la maire de Mulhouse, convoqués en réunion expresse en la Taverne du Klapperstein, le lundi soir 05 novembre de l’an de grâce 2018 après les vêpres, ont entendu Dame Lutz faire état de son désir de rétablir des fortifications, le mur d’enceinte et les 3 fossés historiques de sa ville !
En effet, l’état de colère et de haine à l’égard du président de l’agglomération, le félon Fabian Jordan, « simple maire de Berrwiller », a atteint son point d’incandescence et de non-retour, lors de l’assemblée de la Guilde mulhousienne des agglomérés, tenue le 05 novembre, au cours de laquelle Dame Lutz s’est ostensiblement relevée de son gradin, puis a quitté précipitamment la salle, suivie par quelques-uns de ses fidèles, afin de protester contre les penchants seigneuriaux du Sieur Jordan.
Depuis l’élection dudit Jordan à la tête de la Guilde mulhousienne des agglomérés, Dame Lutz souffre de voir la Terre Communautaire du Milieu, autrement nommée Cité du Bollwerk, reléguée à peau de crottin, par les tenants du félon de Berrwiller coalisés au sein de la Guilde.
Les appariteurs de Dame Lutz qui lui firent l’affront de se maintenir sur place après son départ, sont assurés de se voir infliger le supplice de la roue à aube mulhousienne, d’ici le jour de la naissance de Christ.
Un adjoint mulhousien, encore incrédule, nous a raconté la scène, sous couvert d’anonymat :
« Elle semblait prise d’une rage inexpugnable. Elle nous a dit que désormais elle la jouerait embaumeuse médiévale avec Jordan. D’où les créneaux et les gardes qu’elle veut absolument rétablir le long des fortifications, et notamment depuis la tour du Bollwerk, afin de repousser l’ennemi sournois. Il est question de laisser les arbalétriers se charger d’occire ou scalper les imposteurs communautaires, ennemis irréductibles du ban mulhousien, et de son rayonnement, qui tenteraient de squattériser nos piscines, voire de les anéantir, à la façon de Rome contre Carthage ». Delenda M2A ?
Il se murmure, par ailleurs, que Dame Lutz souhaite en revenir à la topographie urbaine du plan de Berne, daté du XVIème siècle, sur lequel se dessine une Mulhouse ceinturée de fossés remplis d’eau, et dont le bonheur insolent se trouvait alors délesté du village de « Dornach », véritable colline coupe-gorge pour wisigoths-bobos depuis ses origines, et du lieu-dit de « Bourtzwiller », marécage indolent, où prospère impunément la mafia des friteries-kebab.
Les portes de la Cité devraient également redevenir fonctionnelles. Un pont-levis dressé sur la rivière asséchée, La Sinne, serait secrètement à l’étude, et permettrait de repousser les hordes belliqueuses déjà installées à Brunstatt et Zillisheim. La tour du Diable retrouverait également sa fonction de prison, voire de lieu de tourments, exercé jadis contre les nombreuses sorcières que comptait la Cité, et aujourd’hui ressuscitées dans le corps de l’homme-aux-grimoires-communautaires qu’est le vil Jordan.
Quant au nord de la ville, il sera pourvu d’un téléphérique actionné par des esclaves capturés auprès des félons agglomérés, avant que leurs bans respectifs ne soient couverts de sel. Il permettra de relier les fiers citoyens à leurs arrières-cousins colmariens et strasbourgeois, en surplombant les obstacles constitués par la forfaiture des municipalités perfides situées tout alentour, dont notamment la cité de Berrwiller, de sinistre mémoire. Ce faisant, le téléphérique mulhousien rejoindra le projet de téléphérique sur le Rhin, proposé récemment par un forain allemand du divertissement industriel.
Ce qui prouve qu’à Mulhouse, comme ailleurs, on peut assurément s’envoyer en l’air, tout en restant au ras des pâquerettes au niveau de l’entendement politique.