Coréalisée avec Radio MNE, Radio Campus, et Europhonica, notre émission diffusée le 16 janvier 2019 depuis le Parlement Européen de Strasbourg, dédiée à notre cher Bartosz Piotr Orent-Niedzielski, victime du tireur du 11 décembre 2018.
Bartek représentait cette union pour la défense de la diversité des cultures et des religions, pour la paix, pour l’humanisme.
On dit souvent aussi que Bartek était le monde à lui seul. Professeur de yiddish et défenseur des palestiniens, danseur traditionnel et journaliste européen, réparateur de vélos et amoureux de bande-dessinée, polonais et français, hétéro et homo, guide et barman, historien et fêtard : il représentait aussi nos paradoxes et nos incohérences. Comme le monde qu’il a connu.
Bartek était Strasbourg. Bartek était l’UE. Bartek était le monde. Et même si notre monde s’écroule, nous continuerons avec ferveur, mais sans haine, à revendiquer, à défendre et à relayer les causes qu’il défendait (en dormant le moins possible, comme lui !).
le député polonais ne raconte pas ce que nous entendons dans les médias français, vous en pensez quoi ?
Vous faites sans doute référence à la réaction d’un groupe de nationalistes de Wroclaw sur Facebook, rapportée par le quotidien Gazeta Wyborcza, dont la teneur est reprise par Jeanne dans l’émission hommage à Bartek: “Oui, d’accord, c’était un Polonais, il s’est bien comporté, il a été courageux, il est mort, peut-être en sauvant d’autres personnes ou peut-être en se battant pour sa propre vie – nous ne le saurons pas. Il faut cependant se rappeler qu’en fin de compte c’était un eurogauchiste extrémiste, qu’il travaillait pour le Parlement européen, qu’il était un partisan des LGBT, des Arabes, de la tolérance et de tout ce bordel européen”.
Outre son caractère malsain, insidieux et raciste, son appel implicite à la violence et au chaos, qu’y a-t-il à penser de ce qui ne pense pas ?