Les tarifs pétro­liers sont vola­tiles, celui du gaz natu­rel grimpe au fir­ma­ment, celui de l’électricité bat des records… Les tra­vailleu­reuses n’en n’auront bien­tôt plus pour leurs moyens : cir­cu­ler pour aller au tur­bin, se chauf­fer et se nour­rir, sont déjà pour les plus modestes une impos­sible équa­tion pour y sub­ve­nir à satié­té. Si l’argent ne fait pas le bon­heur, c’est que la richesse porte la bour­geoi­sie à l’ennui. Le bon­heur d’un peu de cha­leur dans son foyer n’a pas à être de l’ordre de l’utopie, c’est pour­tant la condi­tion sine qua non au quo­ti­dien pour tous et toutes. Ce que n’entendent pas les « inves­tis­seurs » et les Etats, pré­tex­tant du rap­port de l’offre limi­tée avec une demande gon­flée par la reprise éco­no­mique (paraît-il).

Du brut au net

Rap­pe­lons une fois encore la dés­in­for­ma­tion au quo­ti­dien du Par­ti de la Presse et de l’Argent (PPA). Il ne vien­drait à aucun de ses « agents » l’idée de rela­ter les prix du baril de pétrole depuis une cin­quan­taine d’années. En 1960, l’OPEP (Orga­ni­sa­tion des pays pro­duc­teurs de pétrole) fut créée afin de contrer les com­pa­gnies pétro­lières qui déte­naient les pleins pou­voirs sur le cours de l’or noir en impo­sant leurs tarifs aux pays pro­duc­teurs. En 1970, le prix du baril (159 litres) du brut vaut 1,8$ (un dol­lar huit). En 1974, l’O­pep décrète un embar­go de la pro­duc­tion en réponse à la guerre du Kip­pour (1). Ce sera le pre­mier choc pétro­lier, le prix du baril impor­té par les raf­fi­neurs amé­ri­cains dépas­se­ra les 10$.

Deux dis­tor­sions affectent le prix à la pompe : en 1979, la révo­lu­tion en Iran entraîne le deuxième choc pétro­lier : le baril dépas­se­ra les 20$. Pré­ve­nant la guerre du Golfe en octobre 1990, le baril passe rapi­de­ment à 40$. Fin août 2005 : l’ou­ra­gan Katri­na frappe une zone pétro­lière, le baril grim­pe­ra au-delà de 70$, pour fran­chir le seuil sym­bo­lique des 100$ en 2008, puisqu’il attein­dra 138$ avant de retom­ber… Mais en 2011 et 2012, le prix du brut bat de nou­veaux records (au-delà des 140$). En 2020, suite à la pan­dé­mie et donc de la chute bru­tale de la consom­ma­tion, le baril redes­cend à 40$ ; « il a som­bré dans les abîmes… » se lamente le site PRIXDUBARIL.com ; dans les abîmes, les pôv’s bougres d’actionnaires ont dû se ron­ger les sangs.

En fait, il ne cesse de grim­per, de dépas­ser ses records au gré des évé­ne­ments géo­po­li­tiques. Au final, avec les indus­tries pétro­lières, le cours du brut valait peu, com­pa­ré au prix d’extraction dans les pays pro­duc­teurs, ce qui arrange conve­na­ble­ment leur trésorerie. 

Seconde dis­tor­sion : si le prix du brut fait du yoyo au gré de mul­tiples inci­dences mer­can­tiles depuis des lustres, le prix à la pompe a bien du mal à l’imiter. En 1970, le prix du super à la pompe tour­nait autour de 0,15–0,20€/litre (soit en franc entre 1,29 et 1,78). Jusque-là, en pre­nant en compte la chaîne raffinage/transport/distribution du brut, en y ajou­tant taxes, TVA et divi­dendes, l’écart tari­faire de l’extraction à la pompe est plus que conséquent.

Or l’an der­nier, le litre à la pompe valait entre 1,40 et 1,60€, alors que le baril avoi­si­nait 40$ (soit 34,50€), donc 0,21€ le litre de pétrole. Il y a là une marge déme­su­rée que se par­tage l’ensemble de la chaîne, un véri­table racket ! Ces jours-ci le SP95 valait 1,83€. La barre poli­ti­que­ment sym­bo­lique débor­de­ra très bien­tôt les 2€ du litre.

En France, sur un litre d’essence ou de gazole, les consom­ma­teurs-trices paient près de 70 % de taxes. Deux taxes dis­tinctes s’appliquent. D’abord, la taxe inté­rieure de consom­ma­tion sur les pro­duits éner­gé­tiques (TICPE), près de 50 %, et la TVA à 20 %.

Gaz

Que le butane soit gazeux (2) ne peut jus­ti­fier une explo­sion tari­faire, or la fac­ture de gaz pour se nour­rir et, ou se chauf­fer va être hyper sévère ! La CRE (Com­mis­sion de régu­la­tion de l’énergie) a annon­cé fin sep­tembre une hausse record de 12,6 % du TRVG (tarif régle­men­té de vente de gaz natu­rel) d’Engie pour ce 1er octobre. « Cette évo­lu­tion résulte de la hausse, his­to­rique, des prix du gaz sur le mar­ché mon­dial qui se réper­cute sur les coûts d’approvisionnement du four­nis­seur de gaz Engie », jus­ti­fie la CRE.

« Les hausses des TRVG reflètent stric­te­ment l’évolution des coûts d’achat du gaz des four­nis­seurs his­to­riques, dont les béné­fices n’augmentent pas du fait de cette hausse », rap­pelle la CRE, alors que la flam­bée des prix du gaz ces der­niers mois sur les mar­chés inter­na­tio­naux ali­mente des ten­sions sociales… Cette der­nière hausse est à addi­tion­ner avec les aug­men­ta­tions de 4,4 % en juin, puis de 10 % en juillet, de 5,3 % en août et de 8,7 % en sep­tembre. Ain­si depuis jan­vier 2020, le prix du gaz aura bon­di de de 44 % ! (sic)

Or depuis le 1er jan­vier 2019, les hausses des TRGV d’Engie ont aug­men­té de 31,9 %, et de 33 % depuis le 1er jan­vier 2015. En y ajou­tant les 44 % on frôle les 140 % d’augmentation en six années ; on ne peut en dire autant pour les salaires, les allo­ca­tions, les pen­sions. Ce 31 août, les TRVG concernent envi­ron 3 mil­lions de ménage, qui repré­sentent 7,5 % de la consom­ma­tion natio­nale. Au 1er octobre, « le mon­tant de la fac­ture TTC d’un ménage chauf­fé au gaz et dis­po­sant d’un contrat au TRVG d’Engie, ou chez un concur­rent, sera de 1482 € l’an (mon­tant selon la CRE à prendre à minima.

Plus de trois mil­lions de per­sonnes ne vont pas pou­voir se chauf­fer conve­na­ble­ment au gaz ce pro­chain hivers. Que notre pays dis­pose, ou pas, de nappe gazeuse sous son sol, ne chan­ge­rait pas la poli­tique tari­faire de l’Etat, qui se désole d’être inter­na­tio­na­le­ment tri­bu­taire du cours de cette matière pre­mière, à l’instar de toutes autres… La France pos­sède sous son sol envi­ron 1 % de ses besoins en gaz naturel.

Que la lumière soit…

… Chère, sou­haitent les spé­cu­la­teurs. Qu’à cela ne tienne, l’augmentation du tarif de l’électricité pour février pro­chain est pro­mise à hau­teur de 10 % , s’il ne croît pas davan­tage ?. La folle grim­pée de la cota­tion sur le mar­ché de gros de l’électricité impacte tous les pays euro­péens, pour se réper­cu­ter sur la fac­ture de consom­ma­tion pour les ménages, comme pour les entreprises.

En France selon UFC Que choi­sir, le prix de l’électricité s’est accru de 50 % en cinq ans et de 67 % depuis 2007. De fac­to, et tout comme pour le chauf­fage au gaz, 2,7 mil­lions de per­sonnes (au bas mot) ne vont pas pou­voir se chauf­fer convenablement.

De plus, s’il n’y a pas de cou­pures d’électricité pour les impayés durant l’hiver – hor­mis pour les gens du voyage – avec le retour du prin­temps le retour des cou­pures est fra­cas­sant : 700 000 ménages ont vu leur comp­teur scel­lé ce prin­temps, com­bien au prochain ?!

Par ailleurs, 34 % des PME-PMI s’attendent à une impor­tante dégra­da­tion de leur tré­so­re­rie, pré­vient la Confé­dé­ra­tion des Petites et Moyennes Entreprises.

Depuis l’imposition du néo­li­bé­ra­lisme il y a 40 ans, ses chantres de la déré­gu­la­tion pré­tendent régu­ler le mar­ché des matières pre­mières grâce notam­ment à une arme impa­rable, la concur­rence. Sauf que celle-ci est biai­sée par des enten­de­ments frau­du­leux et faus­sés. On y ajoute une pin­cée de plus-value pour la com­pé­ti­ti­vi­té entre déten­teurs, avec un zeste de dé-res­pon­sa­bi­li­té des Etats en matière d’absence de pres­sion poli­tique sur le mar­ché inter­na­tio­nal, cela tout en choyant les trans­na­tio­nales qui tiennent leur siège dans leur pays (Total, Edf… en France).

Selon les vœux de la Com­mis­sion Euro­péenne, la course à l’échalote de divi­dendes se tra­duit aus­si avec le pro­jet Her­cule : EDF déjà frac­tion­née entre le pro­duc­teur, le trans­por­teur et le dis­tri­bu­teur de l’électricité (Edf, Rte, Ené­dis) va décou­per la pro­duc­tion en trois socié­tés dis­tinctes : la Bleu concer­ne­rale nucléaire et le gaz ; la Verte pour de l’administration et le Renou­ve­lable ; l’Azur pour les bar­rages hydro­élec­trique. Si l’État reste l’actionnaire ample­ment majo­ri­taire, il pré­voit déjà de pri­va­ti­ser la verte…

L’irresponsabilité éta­tique est à son comble, puisqu’il conti­nue­ra à magni­fier un sys­tème inique sur plu­sieurs leviers. Le pre­mier : En 2020, Edf pro­jette de construire un parc éolien sur les terres de la com­mu­nau­té autoch­tone mexi­caine d’Unión Hidal­go, située dans l’Etat d’Oaxaca. Déci­sion prise sans concer­ta­tion avec les habi­tant-es alors qu’un droit com­mu­nau­taire est pré­vu par la Consti­tu­tion mexi­caine. Il va sans dire qu’un pro­jet de cette enver­gure proche des habi­ta­tions et sur leur terre est pure pro­vo­ca­tion. D’ailleurs, l’opposition popu­laire ne s’est pas fait attendre (…). L’électricien fran­çais devra répondre devant un tri­bu­nal à Paris sur plainte des défen­seurs des droits humains, en vu de res­pec­ter les droits et de sus­pendre le pro­jet de ce parc jusqu’à ce qu’elle se conforme à son obli­ga­tion de vigi­lance, telle que pré­vue par la loi sur le devoir de vigi­lance adop­tée en 2017.

Le deuxième : Edf, pre­mier expor­ta­teur euro­péen, gonfle arti­fi­ciel­le­ment sa grille tari­faire auprès de ses clients dis­tri­bu­teurs, les obli­geant à haus­ser leur prix à la consom­ma­tion. Il pro­tège ain­si son mono­pole en France avec une pré­sence signi­fi­ca­tive sur le mar­ché européen.

En troi­sième levier, la tari­fi­ca­tion éner­gé­tique. L’envolée des prix de gros sur le mar­ché va per­du­rer, le ministre de l’Economie, Bru­no Lemaire est un men­teur lorsqu’il affirme que c’est suite à une demande for­te­ment crois­sante que le tarif à la consom­ma­tion grimpe. Or c’est faux ! Nous ne consom­mons pas davan­tage de cou­rant qu’un l’automne pré­cé­dent, et donc bien moins qu’en hivers. Cette hausse annon­cée, tout comme les pré­cé­dentes depuis 2007, ne sont dues ni à une pro­gres­sion de la demande, ni à une raré­fac­tion de la pro­duc­tion, et encore moins à un accrois­se­ment de son coût – celui-ci ne dépasse pas les 8 %, vu que le gaz uti­li­sé à sa pro­duc­tion est détaxé – mais tout sim­ple­ment fai­sant suite à la libé­ra­li­sa­tion du sec­teur élec­trique. Là encore ce sont les « inves­tis­seurs » qui entendent engran­ger autant de plus-values que sur le char­bon et le gaz. Aus­si, le prix de l’électricité doit être arri­mé sur ceux-ci, pre­nant éga­le­ment en compte le prix euro­péen du Co2, et donc lié au mode de cal­cul des prix, écha­fau­dé par l’UE. Il ne dépend, non pas du coût de pro­duc­tion moyen, mais de son coût « mar­gi­nal », c’est-à-dire du coût variable de la cen­trale la plus oné­reuse sur le réseau euro­péen connec­té, en géné­ral, à une cen­trale ther­mique (gaz, char­bon ou fioul). Le syn­di­cat Sud Ener­gie fait l’analogie avec l’automobile : c’est comme si le prix d’un véhi­cule était tota­le­ment dépen­dant du prix de la pein­ture de carrosserie.

Pouvoir et vouloir, intimement liés

Ce 21 octobre, le 1er ministre, Jean Cas­tex, annonce qu’une « indem­ni­té infla­tion » excep­tion­nelle, de 100€, sera ver­sée aux Fran­çais gagnant moins de 2 000 € net/mois afin de les aider à faire face à la hausse des prix des éner­gies (gaz, élec­tri­ci­té, car­bu­rants). Cette indem­ni­té sera ver­sée auto­ma­ti­que­ment, sans démarche et ce, aux sala­rié-es (fin décembre), aux fonc­tion­naires (jan­vier), aux indé­pen­dant-es, chô­meur-es ou retrai­tées, plus tard… soit à 38 mil­lions de sala­rié-es, pour un mon­tant total de 3,8 Mds/€.

« Une mesure qui se voit, c’est la solu­tion la plus juste, la plus effi­cace (tiens donc), en 2021, le pou­voir d’a­chat des Fran­çaises et des Fran­çais aug­men­te­ra…» « De plus, le prix du gaz en France sera par ailleurs blo­qué tout le long de l’an­née 2022. » En voi­là une bonne nouvelle !!

Le gou­ver­ne­ment pré­ten­dait hési­ter entre un chèque car­bu­rant, pri­vi­lé­gié par Ber­cy, et une baisse d’une taxe (TVA ou de la TICPE (taxe inté­rieure de consom­ma­tion sur les pro­duits éner­gé­tiques) ; l’État espa­gnol, par exemple, a réduit la TVA de 10 % du prix à la pompe. Concer­nant le ministre Lemaire, le doute est per­mis. Pri­mo selon la caisse des retraites et l’Insee, popu­la­tion active et retrai­té-es font un total de 44,5 M d’individu-es, le ministre en aurait-il « sup­pri­mé » ? Secun­do : aux infos télé­vi­sées, le même affirme que de dimi­nuer d’un cen­time le litre, équi­vaut pour Ber­cy à un manque à gagner d’un demi mil­liard €. Aus­si, une baisse de 30 cts du litre de car­bu­rant, équi­vau­drait à une perte de 15 Mds d’€. Evi­dem­ment, la conclu­sion comp­table dif­fère, mais pour quelle temporalité ?

On voit bien où mène ce régime éco­no­mique ; vu que toute richesse pro­duite par le tra­vail finit, pour l’essentiel, dans les coffres pri­vés, l’État ayant bra­dé la qua­si tota­li­té de son indus­trie ne peut comp­ter que sur les taxes et impôts payés par le « popu­lo », puisque les riches et les socié­tés type CAC40 sont consi­dé­ra­ble­ment défiscalisés…

Une poli­tique inter­na­tio­nale de régu­la­tion, de contrôle et une restruc­tu­ra­tion du mar­ché des éner­gies est-elle pos­sible ? Oui, encore faut-il réus­sir à chan­ger radi­ca­le­ment l’ensemble du sys­tème, sachant que les Etats y per­draient notam­ment en taxes, et qu’ils ont tout inté­rêt à le prolonger…

Sobriété énergétique

Pour­tant la sobrié­té éner­gé­tique est la clef de voûte d’une baisse signi­fi­ca­tive de l’empreinte car­bone. Une situa­tion bien trop réfu­tée afin de pro­té­ger leur lea­der­ship sur le mar­ché glo­ba­li­sé, les élites « vont droit dans leurs bottes », la « revanche » des nucléo­crates fran­çais qui viennent nous conter com­ment sau­ver la pla­nète avec le pro­jet de six EPR, voire dix-huit, afin que ce pays puisse démon­trer sa capa­ci­té à la neu­tra­li­té car­bone d’ici 2050 (re-sic). Cette option paraît la plus cré­dible si « on » veut pour­suivre le pro­duc­ti­visme niais & destructeur.

Par contre, com­ment mettre en place une vraie sobrié­té sans remise à plat de la nor­ma­ti­vi­té consu­mé­riste, sans faire perdre de l’argent à la pub (l’avant-garde du sys­tème consu­mé­riste), aux hyper-mar­chés, de la fis­ca­li­té inhé­rente, ou du monde de la finance, obli­gé de revoir leur course aux profits…

Or et en paral­lèle, une tran­si­tion éco­lo­gique est impos­sible sans sobrié­té éner­gé­tique. Cet impé­ra­tif se heurte au normes sociales : « Tout, dans notre socia­li­sa­tion, valo­rise le prin­cipe de la com­pé­ti­tion par l’accumulation, dit Bar­ba­ra Nico­lo­so. On gran­dit avec l’idée que « plus, c’est mieux ». On le voit avec l’éducation : ce n’est pas la note qui compte, c’est la meilleure note. Le tra­vail, la socia­bi­li­té per­son­nelle et fami­liale ren­force cela. Il ne s’agit pas de savoir si l’on voyage, mais de voya­ger loin, sou­vent, et de mul­ti­plier les acti­vi­tés pen­dant ce voyage ».

Cette valo­ri­sa­tion de l’accumulation se tra­duit de manière concrète dans notre rap­port à la consom­ma­tion maté­rielle, et donc liée au besoin éner­gé­tique. Comme le rap­pelle Cécile Désau­nay, direc­trice d’études pour le groupe de réflexion Futu­ribles : la consom­ma­tion joue encore un rôle struc­tu­rant dans notre socié­té, au point de repré­sen­ter 55 % du PIB fran­çais. « Sym­bo­li­que­ment, toute notre vie est orien­tée vers cela, explique l’autrice de La socié­té de décon­som­ma­tion. Notre objec­tif reste de tra­vailler pour gagner de l’argent, pour consom­mer davan­tage. » Crois­sance et consom­ma­tion gardent cette vision du « pro­grès ». Dans ce contexte, dif­fi­cile de rendre la sobrié­té attrayante.

Pour le can­di­dat Jadot, pas ques­tion de remettre en cause le nucléaire, ni de se battre contre l’UE, pour­tant into­lé­rante aux cir­cuits courts. Tout juste bon à vou­loir – comme nombre de  ses pairs – aug­men­ter encore et encore le prix des car­bu­rants à la pompe, alors que la très grande majo­ri­té des Fran­çais-es cir­cule pour aller au tra­vail, que 400 à 500 000 poids-lourds sillonnent quo­ti­dien­ne­ment le pays et que là, Jadot, on ne l’entend guère.

Le site asso­cia­tif Néga­Watt, publie aujourd’hui même un dos­sier sur la per­ti­nence d’un ave­nir pos­sible sans nucléaire d’ici 2050. Encore fau­drait-il que les can­di­dat-es aux Pré­si­den­tielles s’en ins­pirent, et c’est pas gagné.

Par ailleurs, sans de véri­tables res­tric­tions à la consom­ma­tion exces­sive de la bour­geoi­sie, il est d’autant plus com­pli­qué de faire entendre rai­son aux classes populaires.

A bon entendeur…

(1) La guerre du Kip­pour (en hébreu), ou guerre du Rama­dan (en arabe)du 6 au 24 octobre 1973, a oppo­sé la coa­li­tion menée par l’Egypte et la Syrie à Israël, en atta­quant simul­ta­né­ment le Sinaï et  le pla­teau du Golan, ter­ri­toires res­pec­ti­ve­ment égyp­tien et syrien, occu­pés par Israël depuis la guerre des Six Jours.

(2) Le butane est un gaz natu­rel, pom­pé dans le sol. Le pro­pane est un gaz pro­duit avec du pétrole, aus­si les prix de pro­duc­tion diffèrent

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