Christophe Robert et Odile Fournier (AU68)
Le délégué général de la Fondation de l’Abbé Pierre, Christophe Robert, était à Mulhouse dans le cadre de la semaine « Osez la solidarité » organisé par le Collectif Associations Unies 68 à Mulhouse.
Cette dernière journée couronnait en quelque sorte le déroulement de cette semaine dont le thème est, cette année : « Éradiquer l’habitat indigne ». Christophe Robert et Odile Fournier ont présidé à plusieurs tables rondes sur le sujet et ont présenté le rapport annuel de la Fondation Abbé Pierre sur « L’état du mal-logement en France ».
La Fondation a voulu montrer à quoi ressemblait un habitat indigne en reconstituant, dans le bus jaune appelé « Abbé Road ». Reconstitution criante de vérité, vue dans de nombreux festivals musicaux et autres grandes manifestations.
Comme nous pourrons l’entendre dans l’entrevue que Christophe Robert et Odile Fournier nous ont accordée, la Fondation de l’Abbé Pierre considère bien le logement comme un des éléments de la précarité pour des millions de personnes au même titre que la précarité salariale et/ou de l’emploi. Il s’agit donc bien d’un combat (« La misère ne se gère pas, elle se combat » selon l’Abbé Pierre) qu’il faut mener pour que chaque citoyen puisse accéder à ce droit fondamental qui est d’être logé. Même s’il vit par ailleurs dans la précarité, même s’il n’a pas de papier.
Durant la journée de vendredi, une nombreuse assistance a débattu des cas particuliers des enfants sortant de l’ASE (Aide sociale à l’enfance), des personnes libérées de prison, celles quittant les hôpitaux psychiatrique, des gens du voyage, qui sont parmi les plus en difficulté pour accéder à un logement digne.
Les propos de Christophe Robert sont francs et directs, loin d’une quelconque langue de bois. S’il reconnaît que des choses ont évolué (et c’est encore heureux), il continue d’affirmer qu’il n’est pas digne de la 6e puissance économique mondiale de laisser des millions de personnes vivre dans la rue ou dans un habitat indigne. Si des règles législatives réaffirment ce droit fondamental, le manque de moyen, voire les réductions de budget, infirme les bonnes intentions affichées, et il suffit de regarder au tour de soi à quel point les légères améliorations n’ont rien changé à la situation globale. La Fondation de l’Abbé Pierre et l’ensemble du monde associatif n’ont donc pas fini de dénoncer les situations de détresse…
Vous pouvez accéder ci-dessous à l’enregistrement de l’entrevue qu’il a accordé concomitamment à Michel Muller de l’Alterpresse68, ainsi qu’à une journaliste de l’Alsace, en la personne de Frédérique Meichler.
Le son y est malheureusement parasité par les réverbérations liées à la structure des lieux (UHA fonderie), ainsi que par le travail des techniciens.
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