Entre­vue audio au bas du texte

On s’était habi­tué à comp­ter les mani­fes­tants par mil­liers à Mul­house. Mais en ce 29 jan­vier, c’est plu­tôt par cen­taines qu’il fal­lait mesu­rer la par­ti­ci­pa­tion à cette nou­velle jour­née d’action natio­nale pour une autre réforme des retraites.

Rien d’étonnant à cela : la grève que nous connais­sons entre autres dans les trans­ports, est la plus longue que nous ayons connu, même plus longue que celle, his­to­rique, de mai 1968. 

L’usure jouée par le gou­ver­ne­ment fait son effet sur la par­ti­ci­pa­tion à la grève : il faut souf­fler, nous disent les res­pon­sables syn­di­caux, car la belle soli­da­ri­té finan­cière popu­laire ne per­met pas de com­pen­ser tota­le­ment les lourdes pertes sala­riales que subissent les grévistes.

Nous vivons effec­ti­ve­ment une agré­ga­tion de mécon­ten­te­ments qui conduisent à des actes concrets de mobi­li­sa­tion. Les sapeurs-pom­piers hier, les avo­cats qua­si­ment tout le temps, les per­son­nels hos­pi­ta­liers tou­jours et tou­jours, la grève admi­nis­tra­tive des grands patrons des hôpi­taux fait tâche d’huile…

Plus de 60% des Fran­çais selon les son­dages réclament l’abandon du pro­jet de retraite gou­ver­ne­men­tal. Et il s’avère que plus le pro­jet révèle ses vrais contours et plus le rejet augmente ! 

L’avis du Conseil d’Etat, que nous évo­quions dans notre article du 26 jan­vier, d’une sévé­ri­té jamais vue sur un pro­jet de loi, révèle les manques criants du texte de M. Macron ; le débat par­le­men­taire qui s’ouvrira per­met­tra de faire encore plus la lumière sur les insuf­fi­sances, les ini­qui­tés, les injus­tices qui carac­té­risent le pro­jet de loi.

Tou­jours est-il que la baisse du nombre de gré­vistes n’est en aucun cas révé­la­teur d’une défaite des oppo­sants à ce texte. 

Comme nous le révèle l’entretien que nous avons eu avec Jona­than Seiller, le secré­taire géné­ral adjoint du syn­di­cat CGT che­mi­nots de Mul­house, les syn­di­ca­listes réflé­chissent à de nou­velles formes d’action.

Car il y a une pro­fonde colère devant ce que les gré­vistes consi­dèrent comme du mépris de la part du gou­ver­ne­ment et sa stra­té­gie de com­mu­ni­ca­tion, qui semble prendre les gens pour des imbéciles.

A l’écoute de ces paroles, on se doute bien que nous n’en sommes pas à marée basse… 

Ci-des­sous, une entre­vue audio avec Jona­than Seiller, secré­taire géné­ral adjoint de la CGT che­mi­nots de Mul­house :

Enfin, voi­ci quelques quelques pho­tos prises à Mul­house, à l’oc­ca­sion de la mani­fes­ta­tion au flam­beau, le ven­dre­di 24 jan­vier :

Par ailleurs, une chan­son et danse des femmes face à la retraite à points était cho­ré­gra­phiée ce même jour devant la Porte Jeune et le local de la can­di­date LREM à l’é­lec­tion muni­ci­pale, Lara Million : 

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