Alterpresse68 donne ici la parole à l’association Thur Ecologie & Transports, ainsi qu’à la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (FNAUT Grand Est), dans le contexte du dixième anniversaire du tram-train, qui circule depuis 2010 entre la ville de Mulhouse et celle de Thann, située dans la vallée de la Thur.
Coup de rétro
C’est en décembre 2010 qu’était inauguré le Tram-Train, reliant Mulhouse-gare centrale à Thann-Saint Jacques.
Jean Marie Bockel, Thannois durant son enfance, l’avait ardemment désiré lorsque il fut maire de Mulhouse. Lors de sa mandature dans la métropole haut-rhinoise, il aura été le « père » du tram mulhousien. Pour financer ce projet, il eut la fumeuse idée de créer le tram-train (un tram qui utilise les mêmes voies de chemin de fer que le train ; en circulation notamment à Karlsruhe), afin de débusquer les financements indispensables au projet du tram pour Mulhouse et son agglomération.
Ainsi ce projet « fêtait » ses dix ans en décembre dernier. Si fête il y eut, elle dût être bien discrète, et sans compter la présence des usagers et des associations les représentant : notamment la FNAUT (Fédération Nationale des Associations Usagers des Transports) et TET (Thur Ecologie & Transports), faut dire que celle-ci se serait conclue par une (prévisible) foire d’empoigne (verbale bien entendu).
Aux origines…
Rappelons que trois intervenants gèrent la ligne Mulhouse-Thann-Kruth (MTK) : le Grand-Est, la SNCF, Soléa. Or, depuis donc 2010, on ne compte plus les désagréments que doivent subirent très régulièrement les usagers. Désagréments multiples… Mais laissons parler Thur Ecologie Transports par la voie de son président Daniel Walter, pour qui le tram-train porterait mieux, selon lui, le nom de « Drame-Train ».
« Un échec patent, total et radical. Dès qu’il y a un problème, la haute vallée de la Thur sert de variable d’ajustement, mais par la baisse de la circulation des TER, évidemment ! »
Evidemment précise t‑il, si la SNCF pouvait de suite supprimer la ligne Mulhouse-Thann-Kruth, ce serait déjà fait.
Remontons aux origines du projet : « Le but était de délester la RN66 mais, aussi, de faire profiter les commerces thannois des retombées économiques des fréquentations dues à l’arrivée d’une clientèle de Mulhouse et alentours dans la cité de Saint-Thiébaud. Je ne suis pas sûr que les commerçants locaux puissent, à ce jour, reconnaître de tels bénéfices. Sauf, peut-être, et encore, à la période du marché de Noël. On nous a promis la lune. En réalité, pour les habitants de la haute vallée de la Thur, c’est une immense déception », précise D. Walter.
Enfin, dans un énième rappel de Thur Ecologie Transports : « la ligne a été modernisée pour réduire la circulation sur la RN66, amener des clients aux commerces thannois et, n’en déplaise à M. Bockel, pour servir les intérêts de la Vallée de la Thur ; c’est en tout cas avec ses arguments que le projet a été « vendu » aux élus de la vallée à l’époque. »
De mal en pis
Hé oui, Jean Marie Bockel, qui doit prendre ses concitoyen-nes pour des neuneus, prétendait alors que les citadins allaient venir faire leurs courses à Thann.
Imaginons juste un instant Mme Schmidt ou Meyer, habitantes de l’agglo mulhousienne, prendre le Drame-train pour aller à la boucherie de la cité de l’œil de la sorcière, ou visiter le buraliste, la pharmacie…
Ce baratin de bas étage n’a tout compte fait emballé que peu les contribuables – qui auront toutefois dû débourser – les divers arguments servant principalement à mobiliser les potentats de la vallée et du piémont vosgien.
A contrario, le Drame-train traversant le centre-ville mulhousien – ce que ne peut faire le TER – « invite » les habitant-es de la vallée de la Thur à venir faire leurs emplettes en ville, ce qui mécaniquement porte préjudice aux commerces de la vallée.
Mais Mr. Goepfert, (maire et vice-président transports et mobilité de M2A), affirme que « la performance de la ligne est supérieure à la moyenne », mais il omet d’indiquer de quelle somme le budget général de la M2A a été ponctionné pour venir au secours du budget transport très mal en point à cause de Soléa.
Le militant Daniel Walter fustige « la rupture de charge », à Thann, qui pèse lourdement sur les trajets allant au-delà de la commune. « Parfois, il faut attendre jusqu’à 30 minutes pour espérer avoir une correspondance. » Initialement, selon les promesses de son initiateur, le tram devait avoir son terminus à Kruth, au final son terminus est à Thann-St Jacques, aussi, pour monter dans la vallée, les usagers doivent patienter jusqu’à la correspondance du prochain TER. Idem pour redescendre sur Thann.
Suite à l’article paru dans les DNA du 31 janvier dernier informant de l’anniversaire et des sentiments très positifs des responsables politiques de la gabegie, Thur Ecologie Transports réagit également : M. Omeyer (vice-président de la Région Grand Est), dans ses comparaisons à propos de la baisse de 1% d’usagers entre Thann et Kruth, oublie un détail : le nombre de circulations a augmenté de 60% ; on aurait donc pu s’attendre à une hausse du nombre d’usagers et non à une baisse.
Idem pour le Drame-train : le nombre de circulations a été multiplié par 2, et cela n’a pas produit un doublement de la fréquentation mais seulement d’un ridicule + 64% en 2019.
- Nous sommes très loin de l’objectif, avec 5 268 usagers/jour en 2019, alors que les études prévoyaient 12 000 voyageurs/jour pour 2015, voire plus, puisque le chiffre de 17 000 v/j avait été avancé ; extrait de la déclaration d’utilité publique de 2004 Tram-Train, page 15-.
- Par ailleurs, le pseudo succès du Drame-train est plus que relatif puisque cela se fait au détriment des TER, principalement aux heures de pointe : le matin entre Mulhouse et Thann, entre 6h30 et 8h20 : 4 trams-trains pour 1 TER. Supprimer des trains aux heures de pointe, fallait oser. La SNCF ose ! De facto, les travailleurs/euses, considérant qu’il est plus respectueux pour l’environnement d’utiliser le transport collectif, doivent, ou se lever plus tôt, ou être en retard à leur travail, ce que ne peut accepter aucun DRH de la planète. Aussi, ils & elles prennent leur voiture, ou se lève bien avant l’heure des poules.
- On peut encore constater qu’il y a plus de trafic le matin pour descendre vers la plaine, que le soir afin de revenir en vallée.
- Une autre faiblesse du Drame-train, est qu’il n’est pas plus confortable pour voyager qu’un tram ou qu’un bus de transport urbain. Pour une distance longue, les personnes âgées « apprécient » le manque de places assises, tout comme la non présence de toilettes, alors que le confort de voyage est largement plus évident en TER.
- Ajoutons, que les contrôles opérés par des agents se font avec l’espoir de verbaliser : une personne reconnue pour sa régularité, si elle a par malheur oublié sa carte d’abonné-es, devra débourser de suite 50 euros. La politique du chiffre impose que tout voyageur-se est potentiellement resquilleur‑e ! Et lorsqu’un appareil de vente de tickets, qui fonctionne encore à « l’ère préhistorique », a des ratés, aucune excuse n’est tolérée, la « prune » est toujours de 50 euros !
Courier de l’association Thur Ecologie Transports à Jean-Paul Omeyer, Vice-Président de la Région Grand Est
Et, dans une lettre, datée du 11 février 2020, adressée à Jean-Paul Omeyer, Thur Ecologie & Transports demande : « une remise à plat du dossier de la ligne Mulhouse-Thann-Kruth ». En parallèle, il reconnaît que le projet de passage souterrain envisagé sous la gare de Thann, pour éviter le PN22 (1) (le passage à niveau central de Thann, qui en compte trois), lui semble « pertinent ». Mais considère : « qu’il est regrettable que la cohorte des ingénieurs des Ponts & Chaussées, en charge du dossier depuis plus de 40 ans, n’ait jamais eu cette idée. Et qu’il aura fallu attendre 2020 pour qu’un jeune universitaire propose cette lumineuse idée… À condition qu’elle se concrétise un jour ».
Politiquement, il est impossible à la majorité actuelle de reconnaître que ce Drame-train a été et reste une belle connerie ! Jean Marie Bockel vient d’ailleurs de l’avouer enfin : « Sans projet TT, il n’y aurait pas eu de tram à Mulhouse … » (Voir plus bas pour la citation complète).
Car pour Daniel Walter, « ils savent à la Région et à la SNCF les emmerdements que subissent presque quotidiennement les usagers de la ligne MTK (Mulhouse-Thann-Kruth) : quand il y a trop de vent, ça ne fonctionne pas ; quand il y a de la neige non plus ; de même s’il y a des feuilles mortes, s’il fait chaud, s’il gèle, encore des problèmes… Et quand aucunes de ces conditions météo ne vient perturber les circulations, il y a un problème de matériel, ou humain…
Bref, on en a marre de faire le boulot gratuitement sur nos deniers, notre temps de loisir et de vie…
En fait, nous avons surtout la désagréable impression, et c’est même une certitude que nous ne servons que de faire-valoir pour justifier l’existence de services qui eux, sont bien payés pour faire de la soi-disant concertation, alors qu’ils sont parfaitement au courant de la situation ‑enfin s’ils font vraiment le boulot pour lequel ils sont payés !
Le comble, et c’est vrai depuis des années après que nous ayons fait sagement remonter nos doléances, on nous explique en long, en large et en travers que nous n’avons rien compris. Que les retards ne sont pas des retards, que les trains supprimés… ben y’a toujours une bonne raison, etc…
Alors même si nous obtenons de temps en temps un maigre lot de consolation, un horaire un peu mieux adapté par-ci, par-là, tout est fait pour que rien ne change, enfin non pour que ça aille encore plus mal. »
Le film « Voyage à Bessèges » a bien illustré ce qui se passe et que nous vivons ici et ailleurs. Sans véritable décision politique digne de ce nom, on continuera la dégradation d’un service public et ce n’est pas la lamentable ouverture à la concurrence réclamée aussi par la FNAUT qui améliorera en quoi que ce soit le sort des petites lignes comme la nôtre.
De plus, nos questions de décembre (qu’on vous avait transmis aussi) sont restées lettre morte à ce jour (-voir PJ), alors que Mme Steiner s’est engagée à répondre dans un mail du 09/12/2020.…
Courier de l’association Thur Ecologie Transports à la Région Grand-Est
Saint-Amarin, le 9 décembre 2020
A Madame Steiner Christine, Chargée de mission-Direction de l’Organisation des Mobilités
Jeudi 10 décembre, nous ne participerons pas au débat « virtuel » qui marque pour nous, à un jour près, le 10ème anniversaire de la funeste arrivée du « Drame-Train » sur notre ligne Kruth-Thann-Mulhouse, le 11 décembre 2010.
Depuis, les choses vont de mal en pis pour notre ligne, particulièrement entre Thann-Nord et Kruth que est détruite petit à petit alors que, -nous vous le rappelons, même si c’est inutile, d’ailleurs vous en souvenez-vous ?-, l’augmentation du nombre de circulations devait permettre de sortir des automobilistes de la route pour améliorer la circulation sur la RN 66.
Vous pourrez voir ce qu’il en est advenu sur le tableau joint qui donne une parfaite idée de la régression subie par les usagers entre Kruth et Thann, et plus en période de travaux.
Merci de nous fournir les chiffres de fréquentation pendant la même période.
Vous êtes parfaitement au courant des dysfonctionnements, pannes, retards, trains supprimés, etc, avec en prime l’utilisation du matériel roulant le plus pourri du parc, dixit vos propres conducteurs.
Nous précisons que nous faisons abstraction des difficultés accumulées pendant la crise sanitaire… période bien particulière.
Nous n’allons donc pas vous faire le plaisir d’en énumérer la liste exhaustive. Vous avez des services payés pour cela. Nous, nous travaillons bénévolement et devons en plus engager des frais pour exercer notre mission.
Nous citerons seulement quelques exemples, car nous sommes régulièrement interpellés par des usagers mécontents auxquels nous ne savons pas quoi répondre tellement les difficultés sont incroyables.
Voici un dernier message reçu fin octobre : « Crise sanitaire oblige soi-disant, presque tous les TER ont été supprimés sur la ligne Thann-Mulhouse, au lieu de supprimer ces trams inconfortables et inadaptés. Comment peut-on militer afin que nous puissions profiter du confort et de la rapidité des TER, avec une halte et des correspondances de Tram à Lutterbach pour ceux qui ont besoin de voyager en ville ? Je n’en peux plus de payer 4 ou 5 euros pour me faire secouer pendant une 1/2 h dans un transport fait pour des trajets urbains. »
Quelles réponses apportez-vous à cette personne ?
Un ami, natif de la vallée de la Doller, avait choisi de s’installer il y 2 ans à proximité de la gare de Wesserling pour ses trajets domicile-travail quotidiens jusqu’à Mulhouse ; il vient de nous annoncer son déménagement à Mulhouse car il ne se passe pas une semaine sans problème sur la ligne, et quand problème il y a, la seule solution est… la voiture… car l’affichage est inexistant pour les temps de retard et les contraintes bien là pour les usagers.
Nous constatons, réunion après réunion, qu’au lieu de s’améliorer, la situation s’aggrave pour les courageux usagers.
Ceux qui ont pondu cette très coûteuse aberration roulante et bruyante qu’est le « Drame-Train » sont toujours encore portés aux nues pour leur « génie visionnaire » et redevable de rien du tout pour les coûts que la Collectivité doit assumer ; nos malheureux usagers continuent à en baver pratiquement quotidiennement avec l’épouvantable rupture de charge qui leur est imposée à Thann, ce qui ne fait que les dégoûter davantage de prendre le train.
La seule et unique manière de redonner à la ligne de l’attractivité et sa fonction première assignée de délester la RN66 d’un certain nombre de véhicules, c’est de VIRER le Drame-Train et de mettre en place des liaisons entre Kruth et Mulhouse en moins de 45 minutes, comme cela était prévu, avec du matériel neuf hybride électrique et hydrogène.
Peut-être est-ce trop demander ?! Mais en rêvant un peu, en espérant que cela ne se transforme pas en cauchemar : qu’avec la modernisation des installations du nœud de Mulhouse, l’une des plus anciennes lignes ferroviaires de France, retrouve une nouvelle jeunesse avec du matériel neuf, un cadencement adapté, avec des temps de parcours dignes du 21ème siècle et une amplitude horaire de 5 à 23 h comme annoncé dans la déclaration d’utilité publique adoptée.
Allez, soyons un peu fous, car cela fait longtemps que nous espérons !…
Nous vous demandons et voulons des réponses sur :
- Quand allez-vous supprimer cette maudite rupture de charge à Thann Nord ?
- Quand allez-vous supprimer l’arrêt Thann-Centre ?
- Quand allez-vous arrêter de remplacer des trains par des bus ?
- Les trains Régiolis très confortables sont en service depuis 2014 en Alsace -également payés par les contribuables de la Vallée de la Thur-. A ce jour, aucun n’a encore montré le bout de son nez dans notre Vallée. Pourquoi ?
- Apportez-nous la garantie du maintien du guichet de la gare de Thann ; ce n’est pas tout le monde qui possède un smartphone et/ou les moyens électroniques pour obtenir des billets ! Faut-il en arriver à prendre la voiture jusqu’à Mulhouse pour avoir un billet de train ?
Voilà, résumé, ce que nous aurions dit et demandé à la réunion du 10 décembre.
Nous allions oublier : grand merci pour les centaines d’usagers des samedi-dimanche qui profitent d’une triplette pendant la période de confinement, qui assure la navette entre Thann et Kruth alors que trop souvent, ils ne disposent que d’un élément en période normale de pointe !
Km-Trains entre Thann et Kruth, par semaine
2010
Thann-Kruth
Semaine 15 trains x 16 km x 5 = 1200
Semaine 4 trains x 15 km x 5 = 300 1800
Semaine 5 trains x 12 km x 5 = 300
Samedi 1 train x 16 km = 16 2277
Samedi 1 train x 12 km = 12 253
Samedi 15 trains x 15 km = 225
Dimanche 14 trains x 16 km = 224 224
4703 km
Kruth-Thann
Semaine 17 trains x 16 km x 5 = 1360
Semaine 5 trains x 15 km x 5 = 375
Semaine 3 trains x 12 km x 5 = 180 1945
Semaine 1 train x 5 km x 5 = 25
Semaine 1 train x 5 km = 5
2426
Samedi 3 trains x 16 km = 48
Samedi 15 trains x 15 km = 225 273
Dimanche 13 trains x 16 km = 208 208
2020
Thann-Kruth
Semaine 16 trains x 16 km x 5 = 1280
Semaine 1 train x 15 km x 5 = 75 1415
Semaine 1 train x 12 km x 5 = 60
Samedi 1 train x 16 km = 16 1720
Samedi 11 trains x 15 km = 165 181
Dimanche 7 trains x 16 km = 112
Dimanche 1 train x 12 km = 12 124
3524 km
Kruth-Thann
Semaine 15 trains x 16 km x 5 = 1200
Semaine 2 trains x 12 km x 5 = 120
Semaine 2 trains x 15 km x 5 = 150 1495
Semaine 1 train x 5 km x 5 = 25
1804
Samedi 2 trains x 16 km = 32
Samedi 11 trains x 15 km = 165 197
Dimanche 7 trains x 16 km = 112 112
Nombre de Km-Trains par semaine supprimés
entre Thann & Kruth de 2010 à 2020 : 1179 km
Courriel de l’Association FNAUT Grand Est
La FNAUT Grand Est a écrit le 8 février 21, : (…) Lors de la réunion du Conseil d’administration de la FNAUT Grand Est du samedi 6 février 2021, il a été décidé de saisir la Région Grand Est et SNCF Grand Est des difficultés rencontrées par les usagers de la SNCF consécutives à l’application du plan de transport adapté.
En préalable, nous demanderons à la Région et à la SNCF de ne plus se contenter de nous informer a posteriori des dispositions prises (dont nous ne contestons pas le principe au vu de la situation sanitaire), mais de nous y associer en amont.
Nous avons recensé, suite à vos signalements ou à des informations remontées par les usagers, un certain nombre de trains indûment supprimés à des heures de fréquentation importante : nous souhaitons que vous nous en fassiez remonter d’autres le cas échéant.
De même des remplacements indus de trains par des cars qui induiraient des gênes importantes.
En second lieu nous ont été signalés des
- fermetures de guichets, toute la semaine ou certains jours de la semaine
- réductions d’heures d’ouverture de guichets, toute la semaine ou certains jours de la semaine.
Nous souhaitons que vous nous fassiez le point dans votre secteur d’intervention.
Enfin nous avons de nombreux témoignages de manque d’informations des usagers sur des absences d’information en gare : l’affichage en place indique les horaires normaux, sans informer les usagers sur les horaires réduits en vigueur.
Là encore nous souhaitons que vous nous fassiez le point dans votre secteur d’intervention. (…)
François GIORDANI – Président FNAUT Grand Est
A propos de Jean Marie Bockel
« (…) Le tram-train a entraîné le développement du réseau de tram. Une réussite pour Mulhouse »
Désormais rangé des rames, Jean-Marie Bockel, initiateur du tram-train (TT) lorsqu’il était maire de Mulhouse et président de l’agglomération, revient sur la genèse et insiste sur le contexte d’une époque où les collectivités réfléchissaient à faire revenir les trams :
« En 1995, le directeur régional de la SNCF lui souffle l’idée, novatrice et séduisante, d’un TT inspiré de l’exemple de Karlsruhe, en Allemagne. « Cela nous a semblé pertinent à Adrien Zeller [président de la région Alsace, NDLR] et à moi. La première étape pour faire le TT était de disposer d’un réseau urbain de tramway. » Bref, sans projet TT, il n’y aurait pas eu de tram à Mulhouse et le projet tel qu’il était présenté servait alors autant les intérêts de l’agglo que ceux de la vallée. En 1998, feu le Sitram (*) vote pour. En 2006, le tram jaune entre en service. « Par la suite, Adrien Zeller m’a dit qu’aller jusqu’à Kruth ne serait pas possible pour la région, mais que c’était d’accord jusque Thann nord. C’était une opportunité : je préfère avoir la moitié de quelque chose que la totalité de rien du tout. C’est une belle réussite pour Mulhouse, une fierté. »
(*) Syndicat intercommunal des transports de l’agglomération mulhousienne, qui prend le nom de Soléa en 2002.
Investissement
Le coût du tram-train s’élève à 147,05 M€ (millions d’euros), d’après le dossier de presse SNCF2010. Dans le détail :
- 84,4 M€ pour la réalisation des infrastructures : 27,44 M€ de l’Etat, 7,6 M€ de Réseau ferré de France, 0,975 M€ de M2A (agglomération mulhousienne) et 29,861 M€ de la région Alsace.
- 52,88 M€ pour l’acquisition du matériel roulant : 19,19 M€ de l’agglomération et 33,69 de la région.
- 9,77 M€ pour la construction de l’atelier-dépôt : 3,59 M€ de l’agglomération et 6,18 M€ de la région.
Au total, la région a assuré 47,4 % de l’investissement, l’agglomération 20,9 %, l’Etat 18,7 %, le département 7,2 %, Réseau Ferré de France 5,2 % et la SNCF 0,
(1) RN66 – Mobilités et urbanisation des territoires de la vallée de la Thur / le 10 juillet 2019.
Le passage à niveau n°22 (PN22) qui coupe la route nationale n°66 (RN66) dans la commune de Thann voit passer plus de 25 000 véhicules par jour et un peu moins de 100 trains par jour (TER et tram-train). Ce dernier est inscrit au Programme de Sécurisation National, comprenant 155 passages à niveau.
Les anciennes études de sécurisation du PN22 qui consistaient à le déniveler sous la RN66 n’ont pas abouti. Au cours du dernier comité de pilotage de juin 2019, une nouvelle solution imaginée par la DREAL Grand Est a été présentée aux élus afin de proposer une solution complète alliant toutes les formes de mobilité eu lieu l’aménagement du territoire, notamment celui du secteur gare et du centre-ville de Thann. Cette variante a été affinée par le travail d’un étudiant en aménagement et urbanisme dans le cadre d’un stage de 6 mois.
Objectifs
• Dénivellation et suppression du PN22 : fluidité sur la RN66 et sécurité de tous les usagers (de la route, du rail, piétons, cyclistes…)
• Projet urbain sur le secteur gare de Thann
• Promotion des modes actifs dans la vallée
• Développement de la multimodalité
Planification du projet de dénivellation du PN22
• Consultation pour le recrutement d’un bureau d’étude afin de mener des études d’opportunité : août/septembre 2019
• Démarrage des études d’opportunité : 4ème trimestre 2019
• Concertation sur la comparaison des variantes retenues : mi-2020
• Choix de la solution comme précédent aux études préalables au projet : fin 2020
Vers Thur Ecologie Transports
Vers la Fnaut Grand Est
Vos articles sont souvent objectifs, mais là je vois poindre de l’écriture dite inclusive, ce que je ne peux cautionner en aucus cas.
Pourquoi pas dan ce cas y intégrer l’ortograf untuitiv pour ne plu fer dé fot…