Plutôt habitué aux manifestations sociales pourtant trop peu suivies dans notre ville, quelle ne fut ma surprise en arrivant place de la Bourse en ce samedi 17 juillet : entre 2.500 et 3.000 personnes s’agglutinaient, débordant la place de toutes parts ! Je pensais réellement me retrouver avec quelques habitués des manifestations : mais non, ce sont des citoyens d’une grande hétérogénéité qui se retrouvaient avec un mot d’ordre global : contre la dictature sanitaire !
Alors, que venais-je y faire, moi qui suis vacciné depuis plusieurs mois ?
Le parcours d’un vacciné
Si je me suis fait administré deux doses de ce vaccin, c’est que j’ai atteint un âge où les risques à long terme d’un nouveau vaccin, JAMAIS expérimenté sur l’être humain, étaient moindres. Rappelons qu’un vaccin, en temps ordinaire, est testé pendant une période de cinq à dix ans avant d’être administré à la population. Dans le cas du COVID, ce furent sept petits mois et hop… vaccination de masse… Avec moult hésitation, nous y reviendrons.
Et comme des vacances en Italie étaient réservées pour le mois de juillet, que la presse annonçait des contrôles rigoureux en Suisse et en Italie, il fallait prendre ses précautions…
Résultat : pas une seule fois, nous ne fûmes contrôlés, pas une seule fois on nous a demandé de montrer le précieux sésame avec le QR code. Mais nous avons compris que les « autorités » avaient stockées nos données, entre autres téléphoniques, en recevant des alertes à chaque passage de frontière…
Le doute est non seulement permis, il est salutaire…
Dans une société où le doute n’est plus permis, les libertés individuelles sont déjà écornées ! Le doute d’abord à l’égard des politiques et pas seulement ceux qui sont au gouvernement ! Leur parole serait sûrement plus audible si depuis le début de cette pandémie, elle avait gardé une cohérence ! Comment voulez-vous qu’on ne doute pas de gens qui ont dit tout et son contraire depuis le début de cette pandémie ! Et chaque fois avec un aplomb qui ne souffrait d’aucune discussion. Et quand une voix s’élevait contre le dogme officiel, il était immédiatement rangé dans la catégorie des « complotistes » …
Doute à l’égard du monde de la science : alors que les scientifiques avaient su préserver une certaine confiance dans l’opinion, les débats sans fins et contradictoires, la violence des échanges, la condamnation de toute idée contraire qui s’exprimait, a ramené le monde scientifique au niveau des autres institutions auxquelles les Français ne croient plus.
Alors que la science est un des domaines où la certitude n’existe jamais, où toute théorie doit être soumise au débat en permanence, ceux qui osaient émettre des doutes ou un avis différent de la majorité étaient non seulement ostracisés mais leurs compétences étaient réfutées… même si ces scientifiques jouissaient d’une réputation internationale de sérieux et de réussite dans leur domaine…
D’ailleurs une question : pourquoi n’a‑t-on pas effectué des recherches autant subventionnées par les fonds publics pour rechercher un médicament ou une procédure de soin comme cela a été fait pour la VIH… On sait que de nombreux laboratoires font état de possibilités réelles de soigner le COVID sans pour autant passer par la case « vaccin » …
Doute approfondi et certifié à l’égard des médias : alors que c’est dans la confrontation d’idées que la société progresse, les médias (hors les médias alternatifs attachés au pluralisme de l’information) écrits, télévisés, radiophoniques jouaient tous la même partition : il fallait relayer la ligne dite « officielle », coûte que coûte et vilipender toute opinion contraire. C’est comme cela qu’on arrive à des informations toutes orientées dans le même sens, ne laissant aucune place à la confrontation d’idées.
Et avec quelle violence tout cela est-il fait ! Le traitement médiatique voué aux oppositions est terrifiant : comme s’il s’agissait de ne plus tolérer des avis contraires à la communication officielle. Pas un seul journaliste (que ce soient des médias de droite ou dit de gauche) n’a soulevé cette anomalie qu’une seule personne, fut-il président de la République, puisse décider de ce que nous devons TOUS faire, sans objection, alors qu’il a pris sa décision dans le secret des couloirs de son palais après avoir consulté un aréopage de soi-disant experts… qui ne doivent leur présence dans le Comité scientifique que par le fait du Prince…
Une crasse désinformation
Devant le succès indéniable de la mobilisation et la dimension qu’elle prendra sûrement dans les semaines à venir, les élus, les journalistes bien-pensants ont sorti l’artillerie lourde.
France-Inter a fait fort : le journaliste ne voyait dans les manifestations qu’un petit rassemblement des « anti-vax » ; et pour dénaturer le message des gens dans la rue, il fallait débusquer quelques rares écervelés qui comparaient la situation actuelle au port de l’étoile jaune ! A Mulhouse, je n’ai pas vu une personne dans cet accoutrement.
La tactique médiatique est proportionnée: pour déconsidérer les manifestants, il faut les classer dans des catégories négatives, vieille ficelle utilisée par tous les régimes et pas seulement les autoritaires. Donc, toutes ces personnes dans la rue n’étaient que, soit des imbéciles qui n’ont rien compris, soit des irresponsables qu’il faudra tôt ou tard sanctionné, soit des complotistes qui en veulent au gentil M. Macron qui ne pense qu’à notre bien…
Pourquoi j’y retournerai
Au-delà de quelques farfelus, la tonalité majeure de la manifestation mulhousienne (comme toutes les autres) était la volonté de préserver les libertés et de cesser la politique répressive qui s’est installée depuis quelques années maintenant. Vous verrez qu’il se trouvera un ou une élu(e) macronienne, ou LR, pour décréter qu’il faudrait interdire des manifestations de ce type dans l’avenir !
Le personnel soignant, encore applaudi, il y a quelques mois, est à présent soumis à l’obligation de vaccin sous peine de perdre leur emploi ! Comment ne pas comprendre qu’une partie de ces salariés s’offusque devant ce diktat…
Si j’ai manifesté, ce n’est pas contre le vaccin, c’est pour que toute personne puisse avoir le choix et disposer de son libre-arbitre ! Les vérités d’un jour ne sont pas toujours celles du lendemain : cette pandémie l’a encore prouvé. Qui ne se souvient de cette pathétique porte-parole du gouvernement, virée depuis, qui tournait en ridicule le port du masque ? Mais était-ce une simple maladresse d’une débutante ou bien reflétait-elle la pensée du Président et son obscur cabinet…
Les comportements moutonniers n’ont jamais fait progresser la société humaine. Si aujourd’hui une majorité adhère à la doxa officielle, rien ne nous permet de penser que cela sera toujours ainsi. Les grandes avancées scientifiques, économiques, sociales, politiques, culturelles ont été la plupart du temps portées d’abord par une minorité qui, peu à peu, a su convaincre une majorité. Rarement en la contraignant à coups d’ukases et de sanctions…