Ce ne fut pas un raz-de-marée, mais une belle présence dans les rues lors des manifestations du 1er mai 2022. Avec les inévitables interprétations chiffrées, évidemment contradictoire. Mais là n’est pas l’importance cela fait belle lurette que les citoyens, à plus de 50%, ne croient plus ce que disent, montrent et écrivent les médias officiels.
A Mulhouse, près d’un millier de personnes ont défilé, pour moitié les organisations kurdes qui font du Premier mai une date essentielle pour faire part de leurs revendications démocratiques et territoriales. Les syndicats réussirent à mobiliser une foule très hétérogène dans laquelle on retrouvait toutes les générations, des retraités et salariés, du service public et du secteur privé…
LES LÉGISLATIVES AU CENTRE DES PREOCCUPATIONS
Nous avions annoncé dans ces colonnes, le besoin d’un Premier Mai « politique ». Les manifestants ont, dans l’ensemble, mis les législatives au centre des discussions parfois animée dans le cortège.
Des discussions que nous avons pu mener, il ressort que l’espoir de l’unité à gauche est omniprésent… et les interrogations sur sa faisabilité toutes aussi présentes. Avec une forte méfiance à l’égard des partis politiques de gauche : beaucoup redoute que nous ayons une nouvelle fois affaire à la gauche la plus bête du monde… et que chacune de ses composantes mettent en avant sa propre logique sans songer aux attentes d’un électorat qui a mis, à Mulhouse, la gauche largement en tête.
On sentait des personnes prêtes à s’engager pour réussir à gagner les deux circonscriptions à Mulhouse tout en mesurant les difficultés. Pour l’heure, deux députés macronistes, Fuchs et Becht, sont les sortants et ce sont deux caméléons politiques prêts à tout pour préserver leur siège. Quitte à dire ici le contraire de ce qu’ils votent à Paris… Ils appellent cela faire de la politique…
L’ATTENTE DE L’UNION POPULAIRE
L’inquiétude de ces personnes prêtes à battre le pavé durant ce mois et demi qui nous sépare du 1er tour des législatives, s’explique par la volonté de s’engager rapidement dans la bataille électorale. Encore faudrait-il que les candidatures soient connues dans les prochains jours pour se mettre au travail et être actif pour gagner et que les législatives reflètent bien les attentes de l’électorat mulhousien.
S’il semble que sur le plan national des avancées aient eu lieu et qu’un accord soit envisageable dans les heures qui suivent, nous n’avons pas d’informations précises sur la situation mulhousienne. Il apparaît qu’il y aurait des « discussions » entre le PCF, Génération S et EELV mais sans que la France Insoumise soit partie prenante. Cette dernière attendrait le feu vert de leurs instances parisiennes.
Si d’aventure, les tergiversations devaient continuer à Mulhouse, le risque est grand pour l’ensemble des partis se réclamant de la gauche. Mais à Strasbourg, LFI, EELV, PS, PCF et Génération.s, étaient présents dans la manifestation derrière une banderole « La retraite à 60 ans ». Pourquoi pas à Mulhouse ?
PESER SUR LE QUINQUENNAT MACRON
Les syndicats mettaient en avant, sur leur banderole, les revendications sociales. « L’augmentation des salaires contre la perte du pouvoir d’achat », le rejet de la retraite à 65 ans, la situation du système des soins… faisaient partie des principales revendications. Avec l’objectif de peser sur le quinquennat de ce président qui est, en réalité, en minorité dans son pays. Et est donc fragilisé… Le mouvement social n’a peut-être pas dit son dernier mot…
Au fait, il n’y a eu aucune violence dans les défilés alsaciens. C’est pourquoi les BFM, CNews, France Info en ont si peu parlé…
Salut,
Un p’ti bémol, qui a son importance, sur la participation des présences :
Les organisations kurdes ne sont pas les seules présentes, il y a une organisation Alévi,
ainsi que des Turcs & turques de structures marxistes/léninistes, et maoistes
et bien d’autres mini composantes… – si j’ose dire.
A bientôt
Jano