2500 à 3000 per­sonnes mani­fes­taient à Mul­house contre la réforme des retraites, ce jeu­di 16 février. Comme à l’ac­cou­tu­mée dans une ambiance bon enfant. Un cor­tège à la créa­ti­vi­té poli­tique pro­di­gieuse, comme on le remar­quait sur tant de pan­cartes, à l’ins­tar des épi­sodes précédents. 

Désir d’u­ni­té, déter­mi­na­tion, affir­ma­tion du sens d’une exis­tence retran­chée du tra­vail. « Qui aurait pu pré­dire cette manif ? », annonce le car­ton d’un mani­fes­tant, qui n’ose semble sou­li­gner la vita­li­té popu­laire de ce mou­ve­ment social, « j’ai pas assez de place sur mon car­ton pour tout mettre tel­le­ment ça m’é­nerve » pro­pose le tenant d’un « ate­lier pan­carte », son maga­sin étant riche de nom­breuses pièces disponibles. 

Pour autant, le res­sen­ti géné­ral était que cette mani­fes­ta­tion fut la der­nière d’un pre­mier « cycle social », des­ti­né à main­te­nir la pres­sion à l’en­droit du gou­ver­ne­ment (sans croire pour autant à une inflexion de sa part), avant une muta­tion notable, voire un dur­cis­se­ment, du mou­ve­ment, à la date du 7 mars.

Cette jour­née de mars, désor­mais fixée dans tous les esprits, se veut déci­sive, puis­qu’il s’a­gi­rait pour les syn­di­cats una­nimes de tendre vers une grève d’ampleur vouée à « mettre à la France à l’ar­rêt », ain­si qu’il a été dit et répé­té ces der­niers jours par les prin­ci­paux res­pon­sables syndicaux.

Tou­te­fois, beau­coup s’in­ter­rogent sur la déter­mi­na­tion des cen­trales syn­di­cales à sou­te­nir réel­le­ment un mou­ve­ment social s’ins­cri­vant dans la durée, for­mant un socle vers l’é­tat de « grève géné­rale », sou­hai­tée par nombre de mani­fes­tants et militants. 

A suivre… dans nos colonnes, et dans les rues du pays !

Le compte-ren­du impres­sion­niste en vidéo de Max-Emi­lien Silva :

Ci-après, le pho­to­ra­ma de Mar­tin Wil­helm, ain­si que la galerie :