Le député-maire de Cernay, Michel Sordi, a répondu début février au journal « L’Alsace » qui l’a interrogé sur son activité professionnelle au sein de multinationales du béton. Les réponses de l’élu ont été vagues et incomplètes. Elles n’éclairent guère les déclarations qu’il a faites à la « Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique » (HATVP), en application d’une nouvelle procédure, mise en place après l’affaire Cahuzac. L’Alterpresse68 se mobilise pour que ses lectrices et lecteurs puissent en savoir plus sur ce dossier.
Car contribuer à davantage de transparence dans la vie publique fait évidemment partie des tâches qu’une revue alternative doit s’assigner. La HATVP apprécie d’ailleurs les apports de citoyens à même de mener des investigations dans un secteur qu’ils connaissent mieux, parce qu’ils y vivent. C’est ainsi que le Code électoral prévoit : « « Les électeurs peuvent adresser à la Haute Autorité toute observation écrite relative à ces déclarations d’intérêts et d’activités » [des élus].
Il va de soi, pour nous, que la recherche de plus de transparence ne peut se faire que dans la transparence. Quoique disposant de moyens limités, nous sommes cependant parvenus à rassembler quelques informations troublantes. Mais, avant de publier quoi que ce soit, nous souhaitons interroger le député-maire de Cernay. Nous venons donc de lui adresser la lettre suivante :
Mulhouse, le 7 mars 2017
Monsieur le député,
Suite aux déclarations que vous avez faites à la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique (HATVP) et aux réponses que avez apportées lors d’une interview que vous avez accordée à un journaliste de « L’Alsace », nous avons soigneusement préparé une série de 7 questions que vous trouverez ci-joint.
A leur lecture, vous vous apercevrez que nous avons rassemblé des informations qui nécessitent des clarifications de votre part, tant elles semblent décalées par rapport à celles que vous avez rendues publiques.
Vous pouvez naturellement répondre par écrit à ces questions que, pour l’instant, nous ne publions pas. Si vous choisissez de procéder de cette manière, nous nous engageons à mettre à la disposition de nos lectrices et lecteurs l’intégralité de nos questions et des réponses que vous nous aurez fait parvenir.
Une rencontre/interview aurait notre préférence. Si vous faites ce choix, nous enregistrerons l’intégralité de nos échanges qui seront évidemment structurés autour des questions que vous trouverez ci-joint. Dans cette hypothèse aussi, nous nous engageons à transcrire fidèlement vos propos et à les publier avec toutes nos questions.
Dans l’attente d’une réponse à nos sollicitations, nous vous prions d’agréer, Monsieur le député, l’expression de nos salutations distinguées.
Pour l’équipe de la revue électronique L’Alterpresse68,
B. Schaeffer
PS. Notre souci d’agir en toute transparence nous amène à vous préciser qu’une copie du présent courrier, ainsi que des questions qui vous sont posées, seront transmises :
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à la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique (et à deux de ses associations agréées)
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à la Chambre Régionale des Comptes
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à M. Jean Kaspar dont le nom et la fonction sont évoqués dans une des questions posées (car vous l’avez cité lors de l’interview au journal « L’Alsace »).
Nous tenons à vous signaler également que la présente lettre figurera sans tarder dans les colonnes de notre revue électronique « L’Alterpresse68″ (http://lalterprls.cluster011.ovh.net/), surmontée d’une présentation.
En pièce jointe : Une série de 7 questions que nous vous posons en vue d’une publication.
Articles déjà publiés sur le « dossier Sordi » :
Les « 7 questions » annoncées dans cet article ont finalement été publiées le 22 mars dans l’article : Dossier Sordi : les 7 questions posées au député. Suite au renoncement du député à une nouvelle candidature un autre article a été publié le 27 mars : Dossier Sordi : le député laisse béton ?! Nous pas !
Un quatrième article a été mis en ligne le 18 avril : Dossier Sordi : missions spéciales et mutisme spécieux
Un cinquième article a été mis en ligne le 29 mai : Dossiers Sordi et Stocamine : sortons la vérité du fond du trou ! Dossiers Sordi et Stocamine : sortons la vérité du fond du trou ! ; un autre, publié le même jour, le complète en proposant une action qui vise à y voir plus clair sur le dossier Stocamine : Pour une enquête parlementaire sur le dossier Stocamine
Pourrais t’on avoir également copie des 7 questions transmises à Mr Sordi?
Quel délai de reponse avant la publication de l’article suivant?
Cette affaire étant très intéressante j’attend avec impatience d’en savoir plus…
Merci pour vos recherches qui permettent enfin d’en savoir plus sur ce qu’il se passe réellement à Cernay 😉
L’article contient la réponse à la question posée dans un commentaire d’une lectrice (voir ci-dessus) : Nous attendons la réaction du député. Nous ne publions pas, ni ne diffusons, les 7 questions tant que le député ne réagit pas. Aujourd’hui, notre impatience serait déplacée puisque notre envoi date du mercredi 8 mars (version électronique, comme version papier acheminée par la Poste).
Par contre, nous suggérons à notre lectrice de faire largement connaître cet article : Dossier Sordi : on l’approfondit !. Nous le suggérons aussi à toutes nos lectrices et lecteurs ! Ils contribueront, ainsi, concrètement, à faire progresser la transparence !
Si la décision n’avait tenue qu’à nous, nous aurions fait d’autres propositions au député, comme celle de répondre en direct à nos 7 questions le jour de notre émission hebdomadaire sur Radio MNE : « Un autre son de cloche » (le jeudi de 20h à 21h 30. Prochaine émission : jeudi prochain 16 mars). Mais il nous a semblé que les deux propositions que nous lui faisons sont plus facilement compatibles avec son emploi du temps.
Pour la rédaction de L’Alterpresse68
M.M.
Sordi /de Cernay!
La moralité et la politique. Chacun a conscience que notre démocratie est malade des privilèges d’une caste, de la collusion entre politique et finance, de l’entre-soi des élites ou des « importants » qui sont indifférents à ce que vit la France qui travaille, à ce que vit la France au chômage, à ce que vit la France de la précarité, la France qui, trop souvent, doit choisir entre payer son loyer ou ses factures d’eau, de gaz ou d’électricité. Il est temps de remettre la vertu, comme l’entendait Montesquieu à savoir le souci de l’intérêt général humain, au centre de la vie politique, de la vie publique, de la vie économique. Pour cela construisons une 6e République qui rendra inéligible tout élu condamné pour corruption, qui combattra l’influence des lobbyistes dans l’enceinte du Parlement, qui mettra en pratique les préconisations de l’association Anticor, qui donnera la possibilité, par référendum, de mettre fin au mandat d’un élu qui aura renié ses engagements ou aura agi contre l’intérêt général humain, qui supprimera la Cour de justice de la République afin que les ministres soient jugés par la justice ordinaire comme tout un chacun.
Passons d’un gouvernement du peuple par de soi-disant experts économiques à un gouvernement du peuple, pour le peuple, par le peuple.
J’ai bien reçu votre message par mail.
Vous pourriez au moins vous présenter. Qui êtes vous pour vous permettre d’écrire un tel brouillon et omettre d’utiliser des formules de politesse, de même que les sept questions dont vous faites mention. En fait ; je ne vois pas très bien où vous voulez en venir et ce que vous sollicitez de ma part.